Christian Mistral's Blog, page 38

November 22, 2011

Écrivains indignés et autres Twitshits

Sont allés. S'indigner. Se sont invités au party comme la SSJB plus tôt et d'autres groupes sans demander s'ils étaient bienvenus. Twitters excités. Jean Barbe et Bertrand Laverdure, wow, représentant les écrivains, misère. Laverdure dur de comprenure en se figurant qu'il serait égal à Jean dans l'oeil du Kodak. Tous ces gens se mêlant de DIRE à la place des Indignés. Écrivains mon cul, et certes pas représentatifs de moi. Je les connais tous, et leurs saloperies personnelles: qu'ils rentrent chez eux dormir au chaud avant qu'on les dénonce.
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Published on November 22, 2011 09:40

November 20, 2011

«Extra pepperoni!»

«Le plus beau, c'est que la pizza est ici dans trente minutes ou moins, autrement la livreuse ne coûte rien!»

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Published on November 20, 2011 04:26

November 17, 2011

Elefthéria-Psômi-Paideia

Depuis 1973, le 17 novembre a cessé de signifier pour les Grecs la même chose que pour le reste du monde (un jour insignifiant situé entre le 16 et le 18 novembre). Il marque un moment déterminant de leur histoire, et déchirant pour ceux qui sont assez vieux, qui l'ont vécu, au pays ou pire, en exil. Paradoxalement, plus passe le temps, plus l'évènement prend valeur universelle: chaque jeune génération partant protester contre le pouvoir et l'oppression y trouvera quelque chose qui lui parle.

En attendant, la Grèce universelle, pour moi, est incarnée dans l'absolu personnel: un homme, un seul, un Grec, l'ami total définitif qui le resterait même si l'amitié décédait, pour qui je suis cela aussi, un Grec public omniprésent sous cent visages cybernétiques et dont pourtant personne ne pige un traître iota de ce qu'il est. Quand quelqu'un n'exprime jamais en mots un seul morceau d'émotion sur des centaines et des centaines de pages, cela ne saute-t-il pas au visage qu'il s'agit de pudeur, et de respect pour le caractère privé, sérieux, sacré des sentiments, les siens aussi bien que ceux des autres, dans un monde où l'on galvaude le coeur en étalant ses douleurs comme les putains d'Amsterdam s'exposent en vitrine, où l'on pleure et gémit collectivement gratuitement mais où faire autrement coûte cher...

Antonios Vekris, c'est ma Grèce, et aussi sa Nikki, maintenant qu'ils se sont retrouvés. Ce 17 novembre a un sens encore plus singulier pour eux deux: il n'en sera pas question ici.

Vekris, son ami d'adolescence est resté sur le pavé à cette époque, éternellement figé dans sa robuste beauté de jeunesse, son idéal, son ignorance du cynisme, dans le coeur et l'esprit d'Antonios qui lui ne s'absoudra jamais tout à fait d'avoir vécu, vieilli, appris la mécanique du monde. Chaque 17 novembre lui est plus douloureux, pas moins.

C'est en hommage respectueux à l'âme de mon ami, et à travers lui saluant l'âme de toute la Grèce, que je souligne ce jour.
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Published on November 17, 2011 06:20

November 16, 2011

Ça commence à paraître, j'espère.

Ce blog n'est plus Vacuum 2. Il est en phase 3.

Ce n'est plus un scrapbook. C'est un brouillon de testament, au cas où ma longévité s'avérerait abrégée: c'est un recensement urgent de ce que j'aurai voulu faire si je n'en ai pas le temps. C'est la fin de ma patience, de mon silence et de ma complaisance: vingt ans de cette politique ont prouvé sa futilité.

Le défi, pour moi, est d'écrire en conséquence sans rien sacrifier de ce que mon écriture a systématiquement sans exception scrupuleusement suivi depuis que j'écris:  le principe de bonne foi, le souci d'équité, l'intégrité,  la subordination des passions à la raison, le gouvernement du réfléchi sur le senti, de l'esprit sur les nerfs, du grand respir nasal sur la petite colère anale. Le défi, c'est d'écrire encore sans donner prise aux boueuses réactions ordinaires qui voudront fuser. Vingt-cinq ans qu'elles échouent à trouver une brèche: ce serait trop bête de la leur fournir astheure gratos, par négligence ou pire, par usure ou pire encore, par ce qui définit un écrivain fini: la satisfaction de son appétit, l'oubli de la faim, le sentiment de sa sécurité, la lassitude de la guerre, la perte du pur plaisir de battre les bâtards, jeunes et vieux!

Bon. On va continuer tranquillement pas vite alors, ici, à révéler mollo les axes nouveaux. M'a semblé essentiel d'en toucher dès maintenant mot aux Tribaux.
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Published on November 16, 2011 21:48

L'indignation des écrivains, ou l'art du piggyback

C'est en visitant le site de Mac que j'aperçois, du coin de l'oeil droit, ce nouveau gadget twitteux semblable aux fils de presse, et le nom de Johnny Bee.

De fil en aiguille, semble qu'un rassemblement d'écrivains se prépare pour dimanche prochain, Place du Peuple ou Place des Peuples, personne a l'air certain, anyway Square Victoria. Et ça se garroche pour répondre «Présent!», oh c'est de toute beauté. Ça va lire, ça va appuyer, ça va exprimer la solidarité des écrivains en belles phrases complètes. Ça va, bref, voler le show et se mêler d'autre chose que ses affaires, qui sont ÉCRIRE!

C'est aux Indignés de se définir, de choisir leurs mots pour leur cause et convaincre le monde.

Kessé qu'une gang d'écrivains, des bons et des pourris, ne représentant personne à part eux, et certainement pas les écrivains, kessé qu'ils ont d'affaire là s'ils sont pas prêts à coucher dehors?
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Published on November 16, 2011 16:58

Vieux G: l'heure juste

C'est pour moi une grande joie régulièrement renouvelée de voir s'affermir et s'épanouir le talent de Guillaume Lajeunesse. Celui qu'ici on appelle affectueusement Vieux G.

Comme tous les rares authentiques possesseurs du Don qui publient à mesure qu'ils apprennent, il traverse pendant qu'il travaille à le maîtriser une multitude d'opinions. Dont il est seul à pouvoir faire le tri.

Attention aux félicitations trompeuses. À être aimé pour les mauvaises raisons. Tu viens de publier trois textes coup sur coup, deux sont encensés, or ils sont trop longs, trop compliqués, et c'est le troisième qui montre ce style que tu es en train de trouver, celui qui est juste à toi, qui est toi. Ce texte-là:


Rien et tout se chatouillant De volubiles errances vipérines
Un coeur clochard qui s'expie en
Grogne musclée qui salive

Des tempêtes de fumée
S'enfumant de sève bactérielle
Des mitraillettes d'atomes pour
Des meurtres du hasard

Des pays sans noms
Provisoirement habités
Par des mygales totalitaires

Des cathédrales chimiquement hallucinées
Où l'on écrase des fouilles archéologiques,
Piétine les dents qui souriaient autrefois

Des femmes-monstres qui ont dans
Leurs entrailles
Des laboratoires de fleurs de feu

Des débâcles mathématiques
Scientifiques empalés par des pieux d'infini
Des songeurs carrés se défénestrant
Dans le théorème de Fermat

Des pianistes qui s'endorment la face
Sur le clavier en l'accord de leur vie
Ils s'éveillent en sursaut sont médiocres à nouveau
Guillaume Lajeunesse 
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Published on November 16, 2011 13:36

Pitchounette, Pox party et Lollipops

La petite a fait ça comme une grande, elle et ses huits copains ont campé deux nuits dans le salon de Circius, et sont immunisés à vie contre cette saloperie de varicelle.



Depuis hier, elle lèche des dizaines de suçons pour l'exportation. Passez vos commandes. Notez que le transport par avion est obligatoire, malgré le prix: par bateau, ça prend six semaines, le virus crève en route.

En stock, il reste d'autres saveurs lollipopulaires: la rougeole, les oreillons, la rubéole et la gale. Premiers arrivés, premiers servis.
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Published on November 16, 2011 13:12

November 12, 2011

La kette du sein troll

Non? Toujours aucune réaction? Savez pas trop quoi dire? 

Une belle kette, un pompier quotidien, une paire de flics en visite hebdomadaire, c'est-y pas le bonheur?

Tas de Tribaux timides. Rougissants jusqu'aux sourcils comme des gamines. Détournant le regard. Allez donc jouer ailleurs.
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Published on November 12, 2011 12:49

November 11, 2011

Seront jamais vétérans...

Le prix du sang que coûte notre alliance avec l'impérial voisin du dessous.


LES CIMETIÈRES FLAMANDS
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.

Nous sommes morts : il y a à peine quelques jours,
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraicheur de l'aurore, les lueurs du ponant.
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.

Nos mains inanimées vous tendent le flambeau :
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands.



J.P. van Noppen
Une traduction du poème 
"In Flanders Fields" 
de Lt.-Col. John McCrae
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Published on November 11, 2011 07:35

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Christian Mistral
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