Christian Mistral's Blog, page 36

November 26, 2011

Flashback

Cachés quelque part dans la Toile, il subsiste ici et là des fragments déjà plus très frais de mes écrits cybernétiques; certains, ne serait-ce que pour ça, y trouveront quelque intérêt.




VVVa-vite.
Ce dimanche a commencé avec la seconde lettre de VLB dans La Presse. C'est Mélanie Vincelette qui me l'a envoyée. Comme la première.
La voici reproduite:

Le dimanche 25 avril 2004

Quand souffle le mistral

Victor-Lévy Beaulieu
La Presse
Trois-Pistoles

Le job du polémiste, c'est de frapper sur le bon clou et de taper assez fort pour qu'on en prenne acte. Les nombreuses réactions suscitées par mon article de février dernier sur les jeunes romanciers québécois disent bien que je ne me suis pas trompé sur l'essentiel : la nouvelle littérature est celle de grands adolescents dont les pères sont manquants et les mères manquées.

Face à cette vérité d'abord sociale, les jeunes romanciers se tournent vers eux-mêmes et se cherchent des raisons de vivre en exacerbant leur affectivité. Dès que le regard de l'autre les pénètre un tant soit peu, ils deviennent volontiers paranoïaques: ils sont tellement habitués de se considérer comme le centre de l'Univers que même la généralité, ils la prennent de façon personnelle. Enfants, ils ont trop écouté Passe-Partout qui nous les montrait tellement plus fins que les adultes.

Mais ces grands adolescents ne sont pas que le produit de pères manquants de mères manquées. Ils sont aussi les rejetons de Pierre Elliott Trudeau de sa charte des droits et libertés. Peu d'entre eux considèrent que vivre en société comporte un certain nombre de devoirs et d'obligations, par essence collectifs. Ils n'en ont que pour les droits individuels: je fais ce qui me plaît, comme ça me plaît et quand ça me plaît. Et ils croient dur comme fer que leur égocentrisme est un nouvel humanisme de gauche! Idéologiquement, ce sont des Bougon qui se prétendent anarchistes alors qu'ils ont plutôt la conscience sociale à zéro.

Je suis sans doute un vieux chnoque, mais je ne crois pas au salut individuel, surtout quand le propulse une spiritualité de pacotille. Le progrès et l'assomption de l'homme ne peuvent être que collectifs, d'où la nécessité d'un État-nation qui peut et doit en baliser les tenants et les aboutissants. En évacuant de leur discours celui de question nationale, nos jeunes romanciers nous convient à un destin suicidaire. Je n'ai pas besoin d'ajouter que seulement cela suffirait à creuser en canyon le fossé qui nous sépare. Philippe Jean Poirier rend fort bien compte de cette problématique dans La Tête de Philippi et L'Amour est un cargo sans pilote, ses deux premiers romans publiés en 2003. Poirier est sans aucun doute lemeilleur des jeunes romanciers que j'ai lus depuis longtemps puisqu'il fait le pont entre les soixante-huitards dont je suis et lagénération des Hamelin des Mistral.

Dans la réponse qu'il me fait, Mistral se montre frustré parce que je n'ai pas parlé de lui. Le problème de Mistral, c'est qu'il est encore trop jeune pour être un vieux chnoque de mon acabit, mais déjà trop vieux pour faire la bringue comme dans les premiers romans que j'ai lus.

Quant aux jeunes éditeurs qui ont pris part au débat, dont la naïveté m'a charmé et amusé, je leur conseille de lire les deux premiers tomes de l'Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle, une magistrale leçon sur ceux qui ont contribué à rendre notre littérature dans ses grosseurs.

Ils y apprendront entre autres que les problèmes dont ils parlent ont été vécus avant eux par les Édouard Garaud, les Albert Lévesque, les Albert Pelletier et les Bernard Valiquette. Cette lecture-là une fois faite, je ne doute pas que se poseront alors pour eux les vraies questions et qu'ils perdront ainsi moins de temps à se croire les inventeurs de solutions soit-disant neuves alors qu'elles ont été expérimentées maintes et maintes fois par leurs aînés, et sans grands résultats, est-il besoin que je le précise.

Je souhaite à ces jeunes éditeurs de préserver leur enthousiasme. Tant d'autres virent casaque quand, après avoir compris le mode d'attribution des subventions gouvernementales, ils mettent la hache dans leur politique éditoriale pour publier n'importe quoi qui se vende. Parlez-en à Michel Brûlé, grand gueulard devant l'éternel lorsque étaient parcimonieuses les subventions qu'il recevait et bien silencieux maintenant que le ministère du Patrimoine lui octroie 250 000 $ par an!

_____________________________________
1.La Tête de Philippi, Éditions Stanké, 2003 et L'amour est un cargo sans pilote, de P. J. Poirier, Éditions Stanké, 2003.

2.Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle(deux volumes), sous la direction de Jacques Michon, Éditions Fides, 1999 et 2003

> Victor-Lévy Beaulieu a accepté de participer à la rencontre qui aura lieu aujourd'hui, de 15 h 30 à 17 h, à la librairie Champigny-Renaud-Bray, 4380, rue Saint-Denis. Une rencontre animée par Jean Fugère qui accueillera aussi les jeunes auteurs Patrick Senécal et Melikah Abdelmoumen.

Bon. Sur ce qui précède, je ne m'étendrai guère, surtout parce que je ne suis pas vraiment mis en cause dans cette affaire, depuis le début. Le titre m'étonne, je dirai ça. Parce qu'il ne me semble pas refléter le contenu du texte. Quant au bref paragraphe qui m'interpelle, je dirai que je reprochais au moins autant à Victor-Lévy de ne pas parler de lui que de passer par-dessus moi.
Ma méthode ayant fait des petits, le courriel de Mélanie, adressé à toute sa liste, a suscité des réactions en chaîne qui n'ont pas tardé à débouler dans autant de boîtes courrielles, dont la mienne. Sans trahir le caractère semi-privé de ces correspondances en circuit-fermé, je peux révéler qu'elles contenaient saine grogne et saintes colères. Plusieurs signataires annonçaient leur intention d'aller brasser de la marde chez Champigny à trois heures et demie. Et c'est ce qui m'a décidé, une semaine après l'invitation de Jean Fugère («Avec ou sans ta gang»), à y aller aussi. En spectateur. Parce qu'on sentait qu'il allait se passer quelque chose.
J'ai appelé Kevin, qui est tombé d'accord. On est arrivés là trois minutes avant l'heure. Au haut de l'escalier, arborant ce sourire de sphinx que je connais si bien, celui qu'il a quand il sait quelque chose que j'ignore, se tenait Guillaume, flanqué d'un libraire-cerbère qui semblait tout autant s'amuser. «Veux-tu savoir la meilleure?» a fait Guigui avant d'enchaîner: «Il est pas là. Il vient pas...»
VLB s'était décommandé. Par fax. Deux heures plus tôt. Pour cause de, je cite: «laxiste va-vite».
La place était pleine, faisait chaud, y avait des lecteurs et des auteurs et seul Jean Fugère pouvait faire avaler cette absence à ces gens pompés à bloc sans se faire lyncher ni qu'on en veuille à VLB. Mieux: l'événement a eu lieu quand même, suscitant une conversation et une cristallisation des conceptions littéraires et sociales des principaux acteurs de ce théâtre. Ce que je ne me souviens pas d'avoir vu auparavant, jamais, ni de loin ni de près.
Avec Guillaume, on est restés derrière, en observateurs, souhaitant très fort ne pas être conscrits et appelés à témoigner au micro, et on partait, discrets, quand Fugère a dû voir mon chapeau se diriger vers la sortie, et voilà, il m'a conscrit.
J'ai gardé ça court. J'ai juste relevé que le mot Boomer n'avait pas été prononcé depuis une heure, même si on ne parlait en fait que de ça, même si c'était au coeur de la question. Fugère a suggéré que VLB n'est pas un Boomer. J'ai laissé couler. À quoi bon souligner qu'il est né en septembre 1945? Plus tard, au Bunker, Kevin, tout surpris quand je le lui ai dit, m'a confié qu'il lui donnait soixante-dix ans. Ceci explique cela, je suppose.
J'ai gardé ça court pour ne pas m'emporter et discourir sur l'homme in abstentia. Déjà, mes prédécesseurs au crachoir s'étaient lamentés de ne pouvoir lui parler entre quat-z-yeux, avant d'exposer ce qu'ils lui auraient dit. C'est leur prérogative, mais ce n'est pas mon genre.
J'ai gardé ça court. Ils ont ri, m'ont applaudi et puis je suis parti. Guig nous a ramenés dans sa nouvelle Volvo.
Je crois que ce dimanche marquera peut-être une date: la suite de l'oeuvre de ces jeunes écrivains le dira.Avant et après la fois où VLB eut le va-vite...

1:14 PM
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Published on November 26, 2011 23:39

Une tribale utile dans la vraie vie

Elle s'appelle Véronique Robert. Bardée de diplômes, d'expérience et de bon sens. Son blog serait un blog de chevet if there was such a thing. Jeunes tribaux, surtout, et tribaux pas encore assagis, allez-y lire un post archivé de temps en temps. Ça parle de nos lois, ça parle de vos droits. Ça parle au Yâwb et ça parle du coeur filtré par la tête.
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Published on November 26, 2011 22:04

Bleu Natier: 25 ans, Rest In Peace, et allô la suite!



Ça finit aujourd'hui, ça recommence demain, autrement, better, stronger, different, the same...

Big Pat pète une coche, la grande Blue pleure en dedans et rugit léonine en dehors, et tout ira bien dans la nouvelle incarnation.
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Published on November 26, 2011 20:41

Lettres Québécoises: 35 ans


André Vanasse est mon père en littérature, son fils Alexandre est mon frère. La revue renouvelée, en quatre couleurs, rajeunie, perpétuée, quelle belle éventualité... 
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Published on November 26, 2011 16:12

November 24, 2011

Le chicot d'Emcée

Quand l'élancement t'arrachera à la sieste roborative, que tu souffriras du dégel de gencive, ceci te soulagera deux minutes. Gaz hilarant, dentist approved.




Pis tu te finis avec ceci (puissante médecine: j'ai déjà sauvé la vie de Blue avec, une nuit qu'elle voulait s'arracher une dent avec les ongles):
 
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Published on November 24, 2011 14:03

Vera...

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Published on November 24, 2011 09:08

November 23, 2011

Rigueur, Ricky, hostie... Pas gros, rien qu'une tite bite de rigueur.

Combien de temps ça lui aurait pris, de fouiller pis trouver pis corriger pis étoffer, avant de publier ça dans un journal à tirage énorme lu par énormément d'incultes? Ça m'a pris trois minutes et demie, moi, et assurément il s'en serait sorti en moins d'un quart d'heure.

Parce que là, calvaire, c'est tout de même Voltaire!


La liberté d'expression (ce qui suit est extrait de Wikipédia, no shit, avis aux chroniqueurs pressés, c'est full utile!)

L'attachement de Voltaire à la liberté d'expression serait illustré par la très célèbre citation qu'on lui attribue :

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

Certains commentateurs (Norbert Guterman, A Book of French Quotations, 1963), prétendent que cette citation est extraite d'une lettre du 6 février 1770 à un abbé Le Riche où Voltaire écrirait : « Monsieur l'abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire. » En fait, cette lettre existe mais la phrase n'y figure pas, ni même l'idée. (Voir le texte complet de cette lettre à l'article Tolérance.) Le Traité de la toléranceauquel est parfois rattaché la citation ne la contient pas non plus.

De fait, la citation est absolument apocryphe (elle n'apparaît nulle part dans son œuvre publiée) et trouve sa source en 1906, non dans une citation erronée, mais dans un commentaire de l'auteure britanniqueEvelyn Hall, dans son ouvrage The Friends of Voltaire15, où, pensant résumer la posture de Voltaire à propos de l'auteur d'un ouvrage publié en 1758 condamné par les autorités religieuses et civiles, elle écrivait « "I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it" was his attitude now » (« "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je défendrai jusqu'à la mort votre droit de le dire" était désormais son attitude »). Les guillemets maladroitement utilisé par Evelyn Hall ont été interprétés comme permettant d'attribuer la déclaration à Voltaire. En 1935, elle déclara« I did not intend to imply that Voltaire used these words verbatim, and should be much surprised if they are found in any of his works »(« Je n'ai pas eu l'intention de suggérer que Voltaire avait utilisé exactement ces mots, et serais extrêmement surprise qu'ils se trouvassent dans ses œuvres »)16,17.

L'affaire à propos de laquelle Evelyn Hall écrivait concernait la publication par Helvétius en 1758 de De l'Esprit, livre condamné par les autorités civiles et religieuses et brulé. Voici ce que Voltaire écrivait dans l'article « Homme » des Questions sur l'Encyclopédie :

« J'aimais l'auteur du livre De l'Esprit. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n'ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu'il débite avec emphase. J'ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l'ont condamné pour ces vérités mêmes. »

Autre passage pertinent : « En général, il est de droit naturel de se servir de sa plume comme de sa langue, à ses périls, risques et fortune. Je connais beaucoup de livres qui ont ennuyé, je n'en connais point qui aient fait de mal réel. […] Mais paraît-il parmi vous quelque livre nouveau dont les idées choquent un peu les vôtres (supposé que vous ayez des idées), ou dont l'auteur soit d'un parti contraire à votre faction, ou, qui pis est, dont l'auteur ne soit d'aucun parti : alors vous criez au feu ; c'est un bruit, un scandale, un vacarme universel dans votre petit coin de terre. Voilà un homme abominable, qui a imprimé que si nous n'avions point de mains, nous ne pourrions faire des bas ni des souliers [Helvétius, De l'Esprit, I, 1] : quel blasphème ! Les dévotes crient, les docteurs fourrés s'assemblent, les alarmes se multiplient de collège en collège, de maison en maison ; des corps entiers sont en mouvement et pourquoi ? Pour cinq ou six pages dont il n'est plus question au bout de trois mois. Un livre vous déplaît-il, réfutez-le ; vous ennuie-t-il, ne le lisez pas. » Voltaire, Questions sur l'Encyclopédie, article « Liberté d'imprimer ».



Aarggh! P'tite misère! On lui demande pus depuis longtemps de contribuer à l'avancement de la civilisation, mais faudrait penser à une façon de le convaincre de ne pas nuire non plus. Non mais, sacraman, checkez ça, pis c'est de même quasiment tous les jours:

Devrait-on avoir le droit, en 2011, de dire, par exemple, qu'on est contre les mariages mixtes, même si c'est une idée totalement imbécile ?

Question délicate…

Ché pas, dude; pis toé? Kesten penses? Devrait-on l'avoir, ce droit? Mettons que je le prends, moi, et qu'en plus je pense que cette idée n'a absolument rien d'imbécile. Mettons que je me le prends, ce droit, comme mon héritage naturel, un droit de l'homme, sans me soucier des bruits sortant de pisse-copie stipendiés affligés d'une tendreté à la vessie.

Rien de délicat dans cette question. Celui qui la pose, oui, maybe, un triste cas délicat d'ostéogenèse imparfaite. Mais autrement c'est clair, c'est net, c'est spic and span.
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Published on November 23, 2011 20:15

No no no, petite

Respecte tes aînés, jeune fille. Écoute leur sagesse. La mienne. Chu né le 3 novembre 1964, et toi le 4, so sit down et ouvre grand les écoutilles.

Sylvie Roy, ton nom.
Députée de LotbinièreAction démocratique du QuébecPorte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de sécurité publiqueLeader parlementaire du deuxième groupe d'oppositionPorte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'affaires socialesT'as fait de la crisse de belle ouvrage quasiment toute seule face aux farauds Libéraux, t'as pas lâché l'os, t'es revenue à la charge, t'as été l'opposition et je t'ai comme tant de Québécois trouvée vachement toffe et pis vachement chouette.
Fait que veux-tu ben ma foi du bon yeu m'expliquer kossé ça à matin ton projet de loi pour forcer le monde à stooler s'ils ont connaissance de sites pédophilocyberprédawebiiiques. Explique, enwèye, come on, be cool. Pasque l'autre moron, là, Dany Lacerte, à la rigueur il se tire d'affaires en invoquant la défense de moronitude/ignorance, mais toi? C'est quoi le plan? T'es diplômée en droit de l'Université Laval depuis 1987, t'es membre du Barreau depuis 1988, après ça Avocate en pratique privée (1988-2003)Mairesse, Sainte-Sophie-de-Lévrard (1999-2003)
et pis là tu sièges à L'ASSEMBLÉE NATIONALE, girl: comment tu vas justifier ça, un projet de loi visant à rendre la délation obligatoire, quelque chose de si contraire à toutes les chartes de droits et libertés depuis la putain de Magna Carta que même un ministre de l'agriculture de l'Union Nationale en 1946 l'aurait su.
Mario Dumont, il aurait bien vu ça, tu crois? Stooler comme projet de société? C'est pas de droite, ça, dénoncer en cachette, mémérer, bavasser à monsieur le curé. Pas la droite des gars, en tout cas. La droite des filles? Stooler c'est cheap, c'est moumoune pis c'est l'outil des tyrans, cocotte. Ton projet de loi, passe-le dans la déchiqueteuse pis avale-le jusqu'au dernier restant d'effilochure. Grosse connasse fasciste.
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Published on November 23, 2011 09:10

Vue plongeante sur la Place des Peuples

La tour Altoria pourrait n'être pas érigée là si les Indignés occupent le terrain avec la détermination qu'ils ont jurée crachée. «Eh! said Bobby Jimbo Altoria III, CEO of Altoria Towers International (and heir to the Altoria famed fortune built from scratch by his legendary grandfather Eligius Poncius Altoria, a poor Mongolian immigrant's son who got the idea of building towers from watching ants constructing such dwellings for themselves, and the idea of curing society's ills by safely turning it into a formicarium, supervised by a qualified committee of respected corporate myrmecologists, he also got from watching ants working, something even Henry Ford would never have thought possible) Grandpa had a sayin' down there where I come from, he said Boy! Them slick big city newspapermen, they ain't bad people, it's just the way they're drawn, always askin' a ton of questions for no particular reason, so don't mind their bad manners and never ever give'em answers.»  

Ainsi parla Bobby Jimbo Altoria III.
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Published on November 23, 2011 07:55

De vrais sauvages

Y a deux écrivains que j'arrivais pas à blâmer en entier dimanche dernier. Pourquoi, c'est difficile à expliquer, mais je vais essayer.

OK, Éric McComber, je commence par lui, c'est le plus simple: il n'est d'aucun groupe, certainement pas du groupe des écrivains Québécois, l'idée de groupe le rend malade et c'est pourquoi il est parti depuis des années, n'étant ici que de passage pour promouvoir son roman La Solde. Indigné, il l'est depuis avant que ce soit à la mode, et coucher sous la tente, c'est pas une aventure pour lui. Il était là, mais je sais qu'il parlait en son nom, pas au nom des écrivains.

L'autre, c'est Mike Vézina. Le coeur gros de même, et la science immense coupée en deux au beau milieu: autant il est savant et pénétrant sur la matière des choses, autant il est innocent sur l'hommerie morose. Mais voilà un homme, c'est peu su, qui jadis alla vivre dans le bois tout fin seul, indigné, le temps qu'il faudrait pour trouver une raison de revenir participer à la civilisation, et chaque mois cashait son chèque de BS aussitôt investi en graines d'oiseaux, sauf le strict nécessaire à sa propre subsistance. Oué. It's true. Il nourrissait les oiseaux du bois avec vos taxes. Alors, hein, si cet homme-là n'a pas gagné une vaste mesure   d'immunité mienne, qui le pourrait?

Regardez dehors. Il neige une bonne crisse de neige de Canada de 23 novembre. Mais hier encore, Big Mike publiait sa chronique candide ignorant les calculs durs du monde.  La Phase 3 des leaders indignés (celle qui se passe au chaud en laissant les kiddos se débrouiller et les sickos redevenir le problème de la Ville). La simple et bête évidence qu'on passe pas l'hiver campé su'l square Victoria si on a le choix. L'hiver montréalais, misère, on l'oublie si facilement? Après quatre cents ans d'expérience? Le Maire, lui, il s'en rappelait. Il était pas pressé. C'est pas Québec, ici, le Maire n'a pas à plaire à un électorat bruyant formé à l'école de Jeff Fillion, ses apôtres simplets, ses sectateurs épais. Ici, on a vu neiger. Mike, il veut pas voir l'histoire crochue comme ça, et résultat je ne peux pas le blâmer non plus là-dessus: il me baise full planche.[image error]
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Published on November 23, 2011 05:14

Christian Mistral's Blog

Christian Mistral
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