Christian Mistral's Blog, page 42
July 8, 2011
Pinte de lait (2)
Quelqu'un a-t-il vu ces muscles corrugateurs du sourcil (Musculus corrugator supercilii) ou muscles sourciliers (petits muscles pairs, charnus, situés le long de l'arcade sourcilière...) quelque part?
Anyway. Kenny Rogers les a égarés. Une récompense est offerte. Prière de s'adresser à eBlue.[image error]
Anyway. Kenny Rogers les a égarés. Une récompense est offerte. Prière de s'adresser à eBlue.[image error]
Published on July 08, 2011 00:44
July 7, 2011
Nouvelle chronique: Plutôt que...
dire qu'Isabelle Gaston aurait mieux fait d'attendre un mois ou deux, au moins 24 heures mettons, avant d'introduire son amant dans la maison familiale, eh ben, ne dites rien. C'est dangereux, genre. De dire ça. Pas à la mode pantoute.[image error]
Published on July 07, 2011 20:33
Monsieur et Madame Toulemonde
J'ai tellement honte quand j'entends mes concitoyens se qualifier ainsi. Ils cessent d'être mes concitoyens. Des Français qui s'appelleraient Monsieur et Madame Franceprofonde, des Anglais Mister and Mistress Nobody... On est petits, on est rien, mais on est nombreux, on sait rien mais on a raison même si on sait pas pourquoi, on est toulemonde!
Fuck you. Read a book. Tas de rats.[image error]
Fuck you. Read a book. Tas de rats.[image error]
Published on July 07, 2011 20:09
July 6, 2011
Chacun ses goûts
La Mère Blue a un faible pour les renards argentés injectés de botulisme en plein front. Moi, je les préfère un brin plus expressifs. Ultimement, ça demeure la même voix, rauque, remuante, intoxiquée.
Go, Kenny. Pas importants, les sourcils. Chante-nous ça.[image error]
Go, Kenny. Pas importants, les sourcils. Chante-nous ça.[image error]
Published on July 06, 2011 01:55
July 5, 2011
Nouvelle chronique: Plutôt que...
dire d'un écrivain ou de Nothomb qu'ils ont la tête enfoncée dans le cul, dites: «Voilà une conscience fastidieuse».[image error]
Published on July 05, 2011 21:58
July 2, 2011
Laids comme le péché, pas de talent, charisme zéro! Keskon fait avec du monde de même?
Putain ki sont beaux. Et doués à vous crisser le vertige à l'envers, comme quand on se tient sous la Tour Eiffel et qu'on regarde en l'air...
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Published on July 02, 2011 21:59
Pinte de lait
Quelqu'un a-t-il vu cet enfant quelque part?
Caractéristiques:
Taille: 1m90
Âge: 29 ans
Poids: 85 kg
QI: 139
Yeux: Pers verts
Sexe: Mâle
Race: Caucasien
Langues: Français, Anglais, Japonais, Viking, Mohawk.
Aime: L'Histoire, la Mythologie, la Nutrition, la Poésie, le maniement de l'arme blanche.
Plat préféré: Le Pâté Chinois de son père.
Signe particulier: C'est mon fils. Et il est beau comme c'est pas permis.
Lieux de prédilection: Ruelles, bordels, léproseries, piqueries, abris de miséreux, partout où il est susceptible d'assouvir son vice de secourir son prochain. Qu'il ne tient pas de moi![image error]
Published on July 02, 2011 15:32
July 1, 2011
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Le plaisir de lire pour mieux lire[image error]
Published on July 01, 2011 12:08
June 24, 2011
Vieux motard, comme on dit...
Quand on est en chicane avec sa mère, mettons, c'est l'agonie tout le jour de la Fête des Mères, les secondes sont des heures tandis qu'on tourne autour du téléphone jusque vers minuit moins dix et qu'on l'appelle quand même.
La Fête Nationale, cette année, c'est comme ça: personne, personne n'a envie de fêter ni de prétendre qu'on a lieu d'être fiers.
Fuck it. J'appelle ma mère, patrie, symboliquement, à 23:53. Coup de bol: elle (le Québec) est à la maison. «Oué, heu... Désolé de t'appeler si tard, vraiment... Tu dormais? Écoute, je fais ça vite: alors voilà, euh, mon nom est Christian Mistral, je suis de France et d'Amérique, douzième génération en cette terre et père d'une treizième, et je suis fier de ma race de monde, juste parce qu'on ne l'a pas crevée encore, ni ne lui a arraché la langue, ni ne l'a délogée de ce morceau du terrain sec, tu sais... C'est ça, en gros, que je voulais te dire. Chu content d'être Québécois. Ça me fait pas toujours bander, mais j'ai jamais envie d'être autre chose, et pis je pourrais pas de toute façon. OK. Bonne nuit, Québec, fais de beaux rêves. Je raccroche, là...»
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La Fête Nationale, cette année, c'est comme ça: personne, personne n'a envie de fêter ni de prétendre qu'on a lieu d'être fiers.
Fuck it. J'appelle ma mère, patrie, symboliquement, à 23:53. Coup de bol: elle (le Québec) est à la maison. «Oué, heu... Désolé de t'appeler si tard, vraiment... Tu dormais? Écoute, je fais ça vite: alors voilà, euh, mon nom est Christian Mistral, je suis de France et d'Amérique, douzième génération en cette terre et père d'une treizième, et je suis fier de ma race de monde, juste parce qu'on ne l'a pas crevée encore, ni ne lui a arraché la langue, ni ne l'a délogée de ce morceau du terrain sec, tu sais... C'est ça, en gros, que je voulais te dire. Chu content d'être Québécois. Ça me fait pas toujours bander, mais j'ai jamais envie d'être autre chose, et pis je pourrais pas de toute façon. OK. Bonne nuit, Québec, fais de beaux rêves. Je raccroche, là...»
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Published on June 24, 2011 20:58
Potin musical
Il y a de ça une petite dizaine d'années, j'étais à picoler piane-piane au zinc de mon bar favori au beau milieu d'un mercredi après-midi, en plein Plateau.
John McGale, que j'avais connu dix ans plus tôt à la grande époque du Grand Café, avant que la guerre des motards ne chasse le fun (elle fut gagnée par les végétariens: le Grand Café est désormais un Commensal), débarque avec le lapin de sa blonde, qui avait (sa blonde) un rendez-vous chez le dentiste et ne pouvait s'occuper du fauve.
John donnait un show là, chaque mercredi soir, très couru, la place bourrée à rompre, et il venait pour le sound check. Un pro. Avec son lapin.
On s'est mis à jaser, comme chaque mercredi, tandis que les techniciens bardassaient avec leur matériel, branchaient leurs fils et pétaient d'épouvantables feedbacks. Le lapin, libéré de sa laisse par John, courait dans le vaste club (il mettrait une heure à le retrouver, tapi tremblant sous la cuvette dans les toilettes des femmes).
Je ne saurais dire comment c'est venu sur le sujet, mais enfin, je lui ai fait part de mon impression quant à la chanson Ayoye.
C'est sorti en 1978, j'ai dit. J'avais quatorze ans. J'ai vécu avec. Je l'aime! Pourtant, c'est la plus absurde chanson de toute l'histoire de la chanson, dans toutes les langues. Le gars qui a écrit ça n'était pas soul, il était gelé dur, mescaline ou héroïne. Pas de la coke, pas de la puff, pas du vin ni de la bière ni du fort, possiblement de l'acide ou du champignon. Une chanson pas d'allure! Ça part partout comme des flocons de pissenlit blanchi, ça joue avec le français comme un panda jouerait avec un cube Rubik, et pourtant c'est charmant, c'est hypnotique, ça soule!
Tout le monde l'ignore, à peu près, et je suis bien (mal) payé pour savoir que l'internet est avare d'informations sur les auteurs de chansons, mais en l'occurrence, c'est André St-Denis qui a écrit Ayoye!
À l'époque, McGale avait rigolé, tout tendrement, tout fraternellement. «Christien, t'es trop high pour comprendre if I explain, pis trop drunk pour me croire si t'understand.» Après quoi il est parti à la chasse au lapin.
Hier soir, dans un documentaire sur le tournage de Gerry, le gars de North Bay s'est enfin fendu d'une explication: la chanson serait à interpréter du point de vue d'un cheval promis à l'abattoir dans les vingt-quatre heures. L'auteur se serait enfermé dans l'écurie avec le condamné et une bouteille de vin, l'aurait regardé dans le blanc des yeux et se serait mis à écrire.
Makes sense to me.
Ça m'a rappelé qu'à l'époque, je n'avais pas considéré le PCP. Ne s'en servait-on pas d'abord comme anesthésiant général et tranquillisant à usage vétérinaire? J'ai idée que le poète a échangé une partie de la dose du joual contre une grande rasade de Baby Duck.
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John McGale, que j'avais connu dix ans plus tôt à la grande époque du Grand Café, avant que la guerre des motards ne chasse le fun (elle fut gagnée par les végétariens: le Grand Café est désormais un Commensal), débarque avec le lapin de sa blonde, qui avait (sa blonde) un rendez-vous chez le dentiste et ne pouvait s'occuper du fauve.
John donnait un show là, chaque mercredi soir, très couru, la place bourrée à rompre, et il venait pour le sound check. Un pro. Avec son lapin.
On s'est mis à jaser, comme chaque mercredi, tandis que les techniciens bardassaient avec leur matériel, branchaient leurs fils et pétaient d'épouvantables feedbacks. Le lapin, libéré de sa laisse par John, courait dans le vaste club (il mettrait une heure à le retrouver, tapi tremblant sous la cuvette dans les toilettes des femmes).
Je ne saurais dire comment c'est venu sur le sujet, mais enfin, je lui ai fait part de mon impression quant à la chanson Ayoye.
C'est sorti en 1978, j'ai dit. J'avais quatorze ans. J'ai vécu avec. Je l'aime! Pourtant, c'est la plus absurde chanson de toute l'histoire de la chanson, dans toutes les langues. Le gars qui a écrit ça n'était pas soul, il était gelé dur, mescaline ou héroïne. Pas de la coke, pas de la puff, pas du vin ni de la bière ni du fort, possiblement de l'acide ou du champignon. Une chanson pas d'allure! Ça part partout comme des flocons de pissenlit blanchi, ça joue avec le français comme un panda jouerait avec un cube Rubik, et pourtant c'est charmant, c'est hypnotique, ça soule!
Tout le monde l'ignore, à peu près, et je suis bien (mal) payé pour savoir que l'internet est avare d'informations sur les auteurs de chansons, mais en l'occurrence, c'est André St-Denis qui a écrit Ayoye!
À l'époque, McGale avait rigolé, tout tendrement, tout fraternellement. «Christien, t'es trop high pour comprendre if I explain, pis trop drunk pour me croire si t'understand.» Après quoi il est parti à la chasse au lapin.
Hier soir, dans un documentaire sur le tournage de Gerry, le gars de North Bay s'est enfin fendu d'une explication: la chanson serait à interpréter du point de vue d'un cheval promis à l'abattoir dans les vingt-quatre heures. L'auteur se serait enfermé dans l'écurie avec le condamné et une bouteille de vin, l'aurait regardé dans le blanc des yeux et se serait mis à écrire.
Makes sense to me.
Ça m'a rappelé qu'à l'époque, je n'avais pas considéré le PCP. Ne s'en servait-on pas d'abord comme anesthésiant général et tranquillisant à usage vétérinaire? J'ai idée que le poète a échangé une partie de la dose du joual contre une grande rasade de Baby Duck.
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Published on June 24, 2011 02:13
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