Au plus beau pays du monde Quotes

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Au plus beau pays du monde (French Edition) Au plus beau pays du monde by Tahar Ben Jelloun
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“Au plus beau pays du monde
On ne vous dira jamais non
Le ciel est toujorus bleu même quand il pleut
La mer n'est jamais agitée malgré la tempête

Au plus beau pays du monde
On partage le pain et les olives
La natte et la couverture
Le soleil et la flamme
La source d'eau et la lumière

Au plus beau pays du monde
On voyage dans les yeux des autres
On chante, on danse, on rit
Le malheur est congédié
Pendant que l'âne tombe dans la paresse
En fumant une cigarette brune.”
Tahar Ben Jelloun, Au plus beau pays du monde
“Nous voilà aujourd'hui réunis autour de l'absence, l'immense vide, le néant que tu as laissé derrière toi. Jamais tu n'aurais pensé nous abandonner ainsi, largués sur le bord d'une route qui ne mène nulle part. Nous marchons tête baissée, en silence, les yeux fixant les cailloux de l'existence, et nous ne savons pas où aller avec notre chagrin, notre douleur. Nous marchons parce que nous croyons qu'au bout de la route, tu viendras nous accueillir, les bras grand ouverts et le visage serein.”
Tahar Ben Jelloun, Au plus beau pays du monde
“Salem apprit à Ralph les dernières nouvelles de Tanger : l'arrestation du journaliste qui avait tué sa femme et le départ du vent d'Est qui avait failli tuer sa fiancée. Sans le dire, il avait décider qu'au prochain retour de ce vent, il emmènerait Nawale ailleurs, là où il n'y aurait ni vent ni tempête. Lui aussi souffrait de migraine chaque fois que ce phénomène propre au détroit de Gibraltar surgisait, faisant claquer les portes et persiennes, et causant des ravages dans les esprits. D'un autre côté, se disait Salem, que serait Tanger sans le vent d'Est ?”
Tahar Ben Jelloun, Au plus beau pays du monde
“C'est le mausolée de Sidi Hosni, qui vivait en ces lieux. Sa maison est traditionnelle, bâtie sur le même modèle que les autres : une cour entourée de pièces hautes, ouverte sur le ciel. Autrefois, les Marocains ne pouvaient imaginer de ne pas voir le ciel depuis chez eux. Dieu est partout, mais voir le ciel, c'est important. On oublie l'hiver et ses caprices, l'humidité due à la proximité de la mer, des deux mers, on oublie les pluies fréquentes et les bourrasques transportées par ce vent fameux, si énervant et pourtant si familier. il fait partie du paysage et quand il s'engouffre dans la Casbah, il se perd et n'en sort qu'après de nombreuses prières.”
Tahar Ben Jelloun, Au plus beau pays du monde