Zabor ou Les Psaumes Quotes
Zabor ou Les Psaumes
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Kamel Daoud318 ratings, 3.10 average rating, 64 reviews
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Zabor ou Les Psaumes Quotes
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“assis depuis des heures au même endroit dans cette chambre, il va mourir et devenir un blanc entre deux dates, dans l'agonie qui le dénude,l'oblige a déposer ses os un à un, à retenir son souffle jusqu'au jugement dernier, je le vois et lui pardonne. il n'avait pas d'autre histoire que la sienne à raconter”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“Mais ne suffisaient pas à nourrir mon désir qui déjà cherchait un autre corps, des brèches et des mystères plus grands que l'étalage des descriptions de l'enfer, du paradis et du dieu qui me semblait plus bavard que le monde qu'il avait créé”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“et se mettre à raconter les plus vieilles histoires du monde, celles qui guérissent et font voyager, celles qui vous donnes plusieurs vie et font remonter votre âge vers le début, celles qui guérissent les maladies, le chagrin, aident à comprendre les mauvaises récoltes et permettent de décrypter les rêves. les belles histoires qui vivent comme des eucalyptus.”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“je lui parle comme si ma tête était une ruelle vide dans laquelle je peux la croiser, en plein jour d'été, sans inquiétude ni médisances, habillé d'une robe à fleurs, épaules nues pour faire briller le ciel, cheveux au vent comme une mémoire”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“Le douar était un endroit de silence situé dans la nuque de la création et il y avait beaucoup de prénoms sans enfants, leurs porteurs étant décédés d'épuisement dans leur sommeil”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“Mais cela ne dura pas. Son mal devint féroce, déchira sa mémoire, la dévora, puis s'attaqua au noyau du prénom. Mon grand-père devint un mort hébété, vaincu par l'oubli, et c'est Hadjer, sa fille cadette, qui s'en occupa, et continua même quand il ne sut plus qui elle était. il mourut des années plus tard, dans mes bras, à une époque ou je ne savais pas encore contrer les décapitations par des récits”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“J'avais quatre ans et c'était mon premier jour dans la maison du bas où on avait décidé de nous exiler. Hadjer, déjà vieille fille à cette époque, s'affairait autour du fourneau pour préparer un café. Mon père avait réparé l'arrivée d'eau, avait jeté un regard sur la cour sèche et sans herbes, m'avait observé un moment pendant que je jouais avec des cailloux blancs, avait même ouvert la bouche pour dire quelque chose ...mais il tourna le dos - pour vingt ou trente ans, d'ailleurs, il avait décidé qu'il valait mieux s'occuper des murs que des siens et annonça qu'il allait refaire le carrelage, les toilettes et la peinture. Ma tante eut l'intelligence de retenir son émotion, comme pour m'obliger à mûrir un peu et à quitter l'enfance pleurnicharde de l'abandonné.”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“J'avais quatre ans et c'était mon premier jour dans la maison du bas où on avait décidé de nous exiler. Hadjer, déjà vieille fille à cette époque, s'affairait autour du fourneau pour préparer un café. Mon père avait réparé l'arrivée d'eau, avait jeté un regard sur la cour sèche et sans herbes, m'avait observé un moment pendant que je jouais avec des cailloux blancs, avait même ouvert la bouche pour dire quelque chose ...mais il tourna le dos - pour vingt ou trente ans, d'ailleurs, il avait décidé qu'il valait mieux s'occuper des murs que des sien et annonça qu'il allait refaire le carrelage, les toilettes et la peinture. Ma tante eut l'intelligence de retenir son émotion, comme pour m'obliger à mûrir un peu et à quitter l'enfance pleurnicharde de l'abandonné.”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“J'avais quatre ans et c'était mon premier jour dans la maison du bas où on avait décidé de nous exiler. Hadjer, déjà vieille fille à cette époque, s'affairait autour du fourneau pour préparer un café. Mon père avait réparé l'arrivée d'eau, avait jeté un regard sur la cour sèche et sans herbes, m'avait observé un moment pendant que je jouais avec des cailloux blancs, avait même ouvert la bouche pour dire quelque chose ...mais il tourna le dos - pour vingt ou trente ans, d'ailleurs...Ma tante eut l'intelligence de retenir son émotion, comme pour m'obliger à mûrir un peu et à quitter l'enfance pleurnicharde de l'abandonné.”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
“Le monde ne doit sa perpétuité qu’à la nécessité de sa description par quelqu’un, quelque part – c’est une certitude.”
― Zabor ou Les Psaumes
― Zabor ou Les Psaumes
