Oeuvres complètes et annexes Quotes
Oeuvres complètes et annexes
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Charles Baudelaire47 ratings, 4.55 average rating, 3 reviews
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Oeuvres complètes et annexes Quotes
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“chose que des ustensiles de ménage ou des objets de luxure. Le dîner absorbé et l’animal satisfait, le poêle entre dans la vaste solitude de sa pensée ; quelquefois il est très fatigué par le métier. Que devenir alors ? Puis, son esprit s’accoutume à l’idée de sa force invincible, et il ne peut plus résister à l’espérance de retrouver dans la boisson les visions calmes ou effrayantes qui sont déjà ses vieilles connaissances. C’est sans doute à la même transformation de mœurs, qui a fait du monde lettré une classe à part, qu’il faut attribuer l’immense consommation de tabac que fait la nouvelle littérature.”
― Oeuvres complètes et annexes
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“au milieu ; enfin une énorme puissance animale et intellectuelle, et un manque à l’endroit de la vénérabilité et des qualités affectives. Les échos désespérés de la mélancolie qui traversent”
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“dans le front et le visage puissants et compliqués de Balzac ?”
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“et anti-humains, que toute chose belle est essentiellement inutile ; mais il se proposait surtout pour objet la réfutation de ce qu’il appelait spirituellement la grande hérésie poétique des temps modernes. Cette hérésie, c’est l’idée d’utilité directe. On voit qu’à un certain point de vue Edgar Poe donnait raison au mouvement romantique français. Il disait : « Notre esprit possède des facultés élémentaires dont le but est différent. Les unes s’appliquent à satisfaire la rationalité, les autres perçoivent les couleurs et les formes, les autres remplissent un but de construction. La logique, la peinture, la mécanique sont les produits de ces facultés. Et, comme nous avons des nerfs pour aspirer les bonnes odeurs, des nerfs pour sentir les belles couleurs, et pour nous délecter au contact des corps polis, nous avons une faculté élémentaire pour percevoir le beau ; elle a son but à elle et ses moyens à elle. La poésie est le produit de cette faculté ; elle s’adresse au sens du beau et non à un autre. C’est”
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“Ils sont trop bons démocrates pour ne pas haïr leurs grands hommes, et la malveillance qui poursuit Poe après la conclusion lamentable de sa triste existence rappelle la haine britannique qui persécuta Byron.”
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“qu’il est souvent bien difficile de penser el d’écrire dans un pays où il y a vingt, trente millions de souverains, que d’ailleurs vous avez entendu dire qu’aux Etats-Unis il existait une tyrannie bien plus cruelle et plus inexorable que celle d’un monarque, qui est celle de l’opinion, — alors, oh ! alors, vous verrez ses yeux s’écarquiller et jeter des éclairs, la bave du patriotisme blessé lui monter aux lèvres, et l’Amérique, par sa bouche, lancera des injures à la métaphysique et à l’Europe, sa vieille mère. L’Américain est un être positif, vain de sa force industrielle, et un peu jaloux de l’ancien continent. Quant à avoir pitié d’un poète que la douleur et l’isolement pouvaient rendre fou, il n’en a pas le temps. Il est si fier de sa jeune grandeur, il a une foi si naïve dans la toute-puissance de l’industrie, il est tellement convaincu qu’elle finira par manger le Diable qu’il a une certaine pitié pour toutes ces rêvasseries.”
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“l’odieux proverbe paternel I make money, my son, honestly, if you can, but make money. Quelle odeur de magasin ! comme disait J. de Maistre, à propos de Locke.”
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“je crois, de ce que la France a été providentiellement créée pour la recherche du Vrai préférablement à celle du Beau, mais aussi de ce que le caractère utopique, communiste, alchimique, de tous ses cerveaux, ne lui permet qu’une passion exclusive, celle des formules sociales. Ici, chacun veut ressembler à tout le monde, mais à condition que tout le monde lui ressemble. De cette tyrannie contradictoire résulte une lutte qui ne s’applique qu’aux formes sociales, enfin un niveau, une similarité générale. De là, la ruine et l’oppression de tout caractère original. Aussi ce n’est pas seulement dans l’ordre littéraire que les vrais poètes apparaissent comme des êtres fabuleux et étrangers ; mais on peut dire que dans tous les genres d’invention le grand homme ici est un monstre. Tout au contraire, dans d’autres pays, l’originalité se produit touffue, abondante, comme le gazon sauvage. Là les mœurs le lui permettent.”
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“tout réussit. Il ne subit d’autres inconvénients et ne connaît d’autres dangers que son infinie liberté. La nouvelle, plus resserrée, plus condensée, jouit des bénéfices éternels de la contrainte : son effet est plus intense ; et comme le temps consacré à la lecture d’une nouvelle est bien moindre que celui nécessaire à la digestion d’un roman, rien ne se perd de la totalité de l’effet.”
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“Chaque écrivain est plus ou moins marqué par sa faculté principale. Chateaubriand a chanté la gloire douloureuse de la mélancolie et de l’ennui. Victor Hugo, grand, terrible, immense comme une création mythique, cyclopéen, pour ainsi dire, représente les forces de la nature et leur lutte harmonieuse. Balzac, grand, terrible, complexe aussi, figure le monstre d’une civilisation, et toutes ses luttes, ses ambitions et ses fureurs. Gautier, c’est l’amour exclusif du Beau, avec toutes ses subdivisions, exprimé dans le langage le mieux approprié.”
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“une idée fixe. Avec son”
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“Le ridicule est plus tranchant Que le fer de la guillotine.”
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“fait admirablement bien les vers est beaucoup moins poète que tout honnête homme épris de son ménage ; car le talent de composer des vers parfaits nuit évidemment aux facultés de l’époux, qui sont la base de toute poésie ! » Mais que l’académicien qui a commis cette erreur, si flatteuse pour les avocats, se console. Il est en nombreuse et illustre compagnie ; car le vent du siècle est à la folie ; le baromètre de la raison moderne marque tempête. N’avons-”
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“l’inverse de l’humeur poétique.”
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“chansons. Tout ce qui fait le charme, la grâce, l’irrésistible d’une chanson, enlèverait à la Vérité son autorité et son pouvoir. Froide, calme, impassible, l’humeur démonstrative repousse les diamants et les fleurs de la Muse ; elle est donc absolument”
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“L’Être qui voulut multiplier son Imagen’a point mis dans la bouche de l’homme les dents du lion, mais l’homme mord avec le rire ; ni dans ses yeux toute la ruse fascinatrice du serpent, mais il séduit avec les larmes.”
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“Chose curieuse et vraiment digne d’attention que l’introduction de cet élément insaisissable du beau jusque dans les œuvres destinées à représenter à l’homme sa propre laideur morale et physique ! Et, chose non moins mystérieuse, ce spectacle lamentable excite en lui une hilarité immortelle et incorrigible. Voilà donc le véritable sujet de cet article.”
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