Badjens Quotes

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Badjens Badjens by Delphine Minoui
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Badjens Quotes Showing 1-5 of 5
“Et si les femmes avaient le pouvoir sur le verbe, serions nous plus heureux?”
Delphine Minoui, Badjens
“Hommes, femmes, qu'importe. Les portes du monde sont multiples.
À chacun(e) son chemin.
Je hais la neutralité.
Je hais les mots qui nous gomment.
Les virgules qui nous éclipsent, les points qui nous condamnent.
Je hais le monde au masculin.”
Delphine Minoui, Badjens
“C'est peut-être ça, mon problème.
De ne pas croire en Dieu.
S'il existait,
tout s'arrangerait.
Je me vouerais à lui.
Je ne jurerais que par lui.
Si seulement j'étais assez tordue pour croire en ces conneries.
Peut-être que les barges, c'est pas EUX.
Peut-être que la barge, c'est MOI”
Delphine Minoui, Badjens
“Sur le tombeau de Mahsa Amini, ses parents ont écrits :
Tu n'es pas morte. Ton nom est devenu un mot de passe.
Sur ceux de Hadis, 20 ans, Nika, 16 ans, Sarina, 17 ans, Hamid Reza, 20 ans, Mehrshad, 19 ans, ou encore Mohammad Hassan, 26 ans, la foule a dansé et chanté pendant les funérailles.
Nos martyrs à nous n'ont pas de barbe.
Ils ne rêvaient pas d'épouser des vierges au paradis.
Nos martyrs rêvaient d'un travail, d'une vie decente, du jour où les filles pourraient êtres fières de leur chevelure.
"Ne lisez pas le Coran, ne soyez pas tristes. Ne faites pas la prière et écoutez de la musique", a déclaré l'un d'eux avant d'être pendu.”
Delphine Minoui, Badjens
“Je repense à ces livres achetés avec ma mère à Téhéran. A ceux dont certaines pages ont été déchirées. A force d'être censurés, ils ne font plus aucun sens.
C'est ça aussi le féminin.
A force de l'effacer, la femme devient un non-sens.
Maman dit qu'on a deux cerveaux, un pour réfléchir et l'autre pour le reste.
J'ai envie du reste.
Envie de me rappeler que j'ai un corps, d'être sensuelle, de sentir que j'attire, d'être désirable et de désirer. Hommes, femmes, qu'importe. Les portes du monde sont multiples.
A chacun(e) son chemin.
Je hais la neutralité.
Je hais les mots qui nous gomment. Les virgules qui nous éclipsent, les points qui nous condamnent.
Je hais le monde au masculin.”
Delphine Minoui, Badjens