Le grand remplacement Quotes

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Le grand remplacement Le grand remplacement by Renaud Camus
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Le grand remplacement Quotes Showing 1-7 of 7
“Il ne suffit pas au complexe médiatico-politique de convaincre les Français qu’ils ne sont pas un peuple, ou qu’ils le sont seulement au sens purement administratif de l’expression ; il leur faut encore, joignant l’humiliation à l’insulte, les persuader qu’ils ne l’ont jamais été, qu’ils ont rêvé leur histoire commune, que même leur existence passée, dont ils pourraient avoir la nostalgie, est un leurre, un pur fantasme, une illusion d’optique, une construction de l’esprit ; qu’en somme, et comme tant d’autres choses dont ils sont pourtant bien certains qu’ils s’en souviennent distinctement ou qu’ils les éprouvent jour après jour, comme la violence, comme l’insécurité, comme l’hébétude organisée, comme le désastre de l’école, tout ça c’est dans leur tête.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“D’aucuns s’interrogent sur la passive acceptation de fait de ce flot continu, depuis quarante ans, de nouveaux occupants du territoire qui s’y installent à demeure avec leur famille, y établissent leur descendance, en transforment radicalement l’aspect et celui de nos rues et sont très exactement, en fait, ce que le pays s’est battu pendant quinze siècles pour éviter à tout prix. Ce que l’Algérie indépendante de 1962 n’a pas envisagé un instant d’accepter, la présence sur son sol de dix pour cent de représentants d’une autre culture, d’une autre civilisation, d’autres groupes ethniques, étrangers à sa religion, étrangers à sa langue (dans une certaine mesure, car nombre de Français d’Algérie, appartenant à des familles parfois fixées sur place depuis plus d’un siècle, on l’a rappelé, parlaient arabe), la France, elle, ou en tout cas ses autorités médiatiques et officielles, l’accepte d’un cœur léger, et sous une forme nettement renforcée, même, car les dix pour cent d’hier sont les quinze ou vingt pour cent d’aujourd’hui et les cinquante pour cent de demain, nous venons de le voir, du fait de la pérennité du flux entrant, d’une part, et d’autre part du différentiel des taux de fécondité — bien entendu nié.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“Il n’y a que nos amis socialistes pour avoir été un peu honnêtes, ou cyniques, je ne sais, avec leur slogan de campagne, le changement c’est maintenant.

En effet, le changement de peuple c’est maintenant.

Le changement de civilisation c’est maintenant.

Il est vrai que les slogans de campagne ont tendance à être, volontairement ou pas, l’ultime refuge de la vérité, car Nicolas Sarkozy avait été bien honnête lui aussi avec son notoire La France d’après.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“Le paradoxe est que ces Français de culture à première vue peu française qui sont si prompts à user à mon égard de cette arme absolue de langage : "Je suis aussi français que vous", ils sont souvent très bien calés d’autre part, eux, dans une autre identité, arabe par exemple, dont ils ne remettent pas en cause un seul instant la solidité, la pertinence et la profondeur tout en récusant radicalement la légitimité et l’existence même de la mienne — car s’ils sont aussi français que moi, je le répète, français ne veut pas dire grand chose. [...] Cette appartenance française, réduite au statut d’auberge espagnole masochiste, devient quelque chose de si faible, de si désaffiliée, d’exclusivement volontariste. [...] Les autres appartenances, les appartenances des autres, veux-je dire, qu’elles soient, nationales, religieuses ou ethniques, ne semblent, elles, pas le moins du monde ébranlées, bien au contraire. Leur type demeure même infiniment majoritaire, de par le monde. Être français, être anglais, être “britannique” a fortiori, être américain ou étatsunien, sont sommés d’avoir de moins en moins de sens et de se contenter d’une signification toute formelle ; mais être arabe, être tchétchène, être musulman, être juif, coréen, wolof ou arménien demeure ce que cela a toujours été, un type d’identité intangible, devenu naturel à force d’avoir été longuement culturel.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“Je disais qu’un des facteurs du Grand Remplacement était bien sûr l’afflux permanent de nouveaux venus, d’immigrés, de non-citoyens, et leur présence massive sur le territoire ; massive et souvent clandestine, combinaison bien singulière, mais pas plus que l’étrange statut des dits "sans-papiers", migrants qui ont violé la loi, puisqu’ils n’ont pas le droit d’être là, officiellement, mais ne s’en trouvent pas moins, et du fait même de cette violation, c’est là le plus extraordinaire, détenteurs de droits — figure stupéfiante au regard de la logique comme de la justice, puisque c’est l’acte délictueux, ici, qui est créateur de droits.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“Comme si pendant le temps de notre vie, et moins encore, la France était en train de changer de peuple : on en voit un, on fait la sieste, c’en est un autre, ou plusieurs autres, et qui paraissent appartenir à d’autres rivages, à d’autres ciels, d’autres architectures, d’autres mœurs — c’est ce qu’ils semblent penser eux aussi.”
Renaud Camus, Le grand remplacement
“Il n’est pas très courant de voir un peuple durement opprimé accourir, tout juste libéré, chez son oppresseur, pour demeurer sous son administration ; il faut croire que la France, en fait, n’avait pas laissé sur l’autre rive de la Méditerranée un trop mauvais souvenir pour que ses ex-assujettis n’aient rien eu de plus pressé, à peine sa tutelle écartée, que de se précipiter sur son sol. Ou bien venaient-ils en conquérants ?”
Renaud Camus, Le grand remplacement