Ellana Quotes

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Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1) Ellana by Pierre Bottero
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Ellana Quotes Showing 1-30 of 31
“N'oublie jamais, celui qui croit savoir n'apprend plus.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Que devient une étoile qui meurt ?
- Un rêve qui vit.”
Pierre Bottero, Ellana
“Les mots sont des armes, les mots sont des dons, les mots ne se gaspillent pas.”
Pierre Bottero, Ellana
tags: words
“- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.”
Pierre Bottero, Ellana
“Le doute est une force. Une vraie et belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant.”
Pierre Bottero, Ellana
“Tout parle à qui sait lire, voir et écouter.”
Pierre Bottero, Ellana
“Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?”
Pierre Bottero, Ellana
“- Que devient une larme qui se brise ?
- Une poussière d'étoile.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Que fait le marchombre, jeune apprenti ?
- Il chevauche le vent, parle à la nuit et courtise les étoiles.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Offre ton identité au Conseil, jeune apprentie.
La voix était douce, l’ordre sans appel.
- Je m’appelle Ellana Caldin.
- Ton âge.
Ellana hésita une fraction de seconde. Elle ignorait son âge exact, se demandait si elle n’avait pas intérêt à se vieillir. Les apprentis qu’elle avait discernés dans l’assemblée étaient tous plus âgés qu’elle, le Conseil ne risquait-il pas de la considérer comme une enfant ? Les yeux noirs d’Ehrlime fixés sur elle la dissuadèrent de chercher à la tromper.
- J’ai quinze ans.
Des murmures étonnés s’élevèrent dans son dos.
Imperturbable, Ehrlime poursuivit son interrogatoire.
- Offre-nous le nom de ton maître.
- Jilano Alhuïn.
Les murmures, qui s’étaient tus, reprirent. Plus marqués, Ehrlime leva une main pour exiger un silence qu’elle obtint immédiatement.
- Jeune Ellana, je vais te poser une série de questions. A ces questions, tu devras répondre dans l’instant, sans réfléchir, en laissant les mots jaillir de toi comme une cascade vive. Les mots sont un cours d’eau, la source est ton âme. C’est en remontant tes mots jusqu’à ton âme que je saurai discerner si tu peux avancer sur la voie des marchombres. Es-tu prête ?
- Oui.
Une esquisse de sourire traversa le visage ridé d’Ehrlime.
- Qu’y a-t-il au sommet de la montagne ?
- Le ciel.
- Que dit le loup quand il hurle ?
- Joie, force et solitude.
- À qui s’adresse-t-il ?
- À la lune.
- Où va la rivière ?
L’anxiété d’Ellana s’était dissipée. Les questions d’Ehrlime étaient trop imprévues, se succédaient trop rapidement pour qu’elle ait d’autre solution qu’y répondre ainsi qu’on le lui avait demandé. Impossible de tricher. Cette évidence se transforma en une onde paisible dans laquelle elle s’immergea, laissant Ehrlime remonter le cours de ses mots jusqu’à son âme, puisque c’était ce qu’elle désirait.
- Remplir la mer.
- À qui la nuit fait-elle peur ?
- À ceux qui attendent le jour pour voir.
- Combien d’hommes as-tu déjà tués ?
- Deux.
- Es-tu vent ou nuage ?
- Je suis moi.
- Es-tu vent ou nuage ?
- Vent.
- Méritaient-ils la mort ?
- Je l’ignore.
- Es-tu ombre ou lumière ?
- Je suis moi.
- Es-tu ombre ou lumière ?
- Les deux.
- Où se trouve la voie du marchombre ?
- En moi.
Ellana s’exprimait avec aisance, chaque réponse jaillissant d’elle naturellement, comme une expiration après une inspiration. Fluidité. Le sourire sur le visage d’Ehrlime était revenu, plus marqué, et une pointe de jubilation perçait dans sa voix ferme.
- Que devient une larme qui se brise ?
- Une poussière d’étoiles.
- Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ?
- Je la traverse.
- Que devient une étoile qui meurt ?
- Un rêve qui vit.
- Offre-moi un mot.
- Silence.
- Un autre.
- Harmonie.
- Un dernier.
- Fluidité.
- L’ours et l’homme se disputent un territoire. Qui a raison ?
- Le chat qui les observe.
- Marie tes trois mots.
- Marchombre.”
Pierre Bottero, Ellana
“Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais.
Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie.
Rien ne m'avait préparé à Ellana.
Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude.
Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi.
Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire.
Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié.
Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire.
Chacun ?
Pas Ellana.
Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets...
Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ?
Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ?
— Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète.
— Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que...
— Chut... Écris.”
Pierre Bottero, Ellana
“Je suis moi et j'ai l'intention de poursuivre mon chemin, où qu'il me mène.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Devenir la meilleure au monde ne te semble pas un objectif suffisant ?
- Non, parce qu'il est accessible et marque donc une fin, alors que la voie des marchombres est infinie. Si je cherche à devenir meilleure que moi-même, je ne m'arrêterai jamais.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Que dit le loup quand il hurle ?
- Joie, force et solitude.”
Pierre Bottero, Ellana
“La vraie liberté ne consiste pas à faire ce qu'on veut, mais ce qu'on doit.”
Pierre Bottero, Ellana
“Dix rêves pour un marchombre :

Se glisser derrière l’ombre de la lune.
Rêver le vent.
Chevaucher la brume.
Découvrir la frontière absolue.
La franchir.
D’une phrase, lier la Terre aux étoiles.
Danser sur ce lien.
Capter la lumière.
Vivre l’ombre.
Tendre vers l’harmonie. Toujours.”
Pierre Bottero, Ellana
“- On approche, affirma Oukilip.
- Nous approchons depuis que nous nous sommes mis en route, rétorque Pilipip. Ta remarque est aussi mal formulée qu'inutile.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- les rêves ne se brisent pas.
- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- Le terreau des rêves à venir.”
Pierre Bottero, Ellana
“Le seul monde qui mérite d'être conquis est celui que délimitent les frontières de notre corps et celles de notre esprit. L'autre monde, celui qui s'étend autour de nous, n'a pas besoin de maître.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Maman, pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l'autre ?
Isaya sourit, caressa la joue de sa fille du bout des doigts.
- Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Laquelle veux-tu entendre ?
- Les deux.
-Laquelle en premier alors ?
La fillette plissa le nez.
- Celle du savant.
- Nous allons vers le nord parce que nous cherchons une terre où nous établir. Un endroit où construire une belle maison, élever des coureurs et cultiver des racines de niam. C'est notre rêve depuis des années et nous avons quitté Al-Far pour le vivre.
- Je n’aime pas les galettes de niam...
- Nous planterons aussi des fraises, promis. Les nuages, eux, n'ont pas le choix. Ils vont vers le sud parce que le vent les pousse et, comme ils sont très très légers, il sont incapables de lui résister.
- Et la réponse du poète ?
- Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.
La fillette croisa les bras et parut se désintéresser de la conversation afin d'observer un vol de canards au plumage chatoyant qui se posaient sur la rivière proche. Indigo, émeraude ou vert pâle, ils se bousculaient dans une cacophonie qui la fit rire aux éclats.
Lorsque les chariots eurent dépassé les volatiles, elle se tourna vers sa mère.
- Cette fois, je préfère la réponse du savant.
-Pourquoi ? demande Isaya qui avait attendu sereinement la fin de ce qu'elle savait être une intense réflexion.
- J'aime pas qu'on me pousse en cachette.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Tu reviendras quand ?
- Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Je commence par laquelle ?
À l'extérieur, un bruit terrifiant s'éleva. Le bruit des armes qui s'entrechoquent, fendent la chair, donnent la mort. La fillette tressaillit mais sa mère, en lui caressant la joue, réussit à l'enfermer dans l'univers de son regard.
- Laquelle ?
- Celle du savant.
- Je ne reviendrais peut être jamais, ma princesse.
- Elle est nulle cette réponse. Donne moi celle du poète.
Isaya se pencha pour lui murmurer à l'oreille.
- Je serai toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serai là. Toujours.
Elle avait placé la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention.
- Dans mon cœur ?
- Oui.
- D'accord...”
Pierre Bottero, Ellana
“- Qu'y-a-t-il au sommet de la montagne ?
- Le ciel.
- Que dit le loup quand il hurle ?
- Joie, force et solitude.
- A qui s'adresse-t-il ?
- A la lune.
- Où va la rivière ?
- Remplir la mer.
- A qui la nuit fait-elle peur ?
- A ceux qui attendent le jour pour voir.
- Es-tu vent ou nuage ?
- Je suis moi.
- Es-tu vent ou nuage ?
- Vent.
- Es-tu ombre ou lumière ?
- Je suis moi.
- Es-tu ombre ou lumière ?
- Les deux.
- Que devient une lame qui se brise ?
- Une poussière d'étoile.
- Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ?
- Je le traverse.
- Que devient une étoile qui meurt ?
- Un rêve qui vit.
- Offre moi un mot.
- Silence.
- Un autre.
- Harmonie.
- Un dernier.
- Fluidité.
- L'ours et le chien se disputent un territoire, qui a raison ?
- Le chat qui les observe.
- Marie tes trois mots.
- Marchombre.”
Pierre Bottero, Ellana
“Un marchombre a conscience des forces qui l'entourent et qui agissent sur son environnement. Tous les environnements. Toutes les forces. Il les perçoit, les utilise, s'immerge en elles pour les renverser.
Comprends cette notion de force, visualise les courants qui agitent le monde, ils se plieront alors à ta volonté.”
Pierre Bottero, Ellana
“Un mur est un ami versatile. S'il surveille tes arrières, il verrouille ton espace. Seul le sot se fie au mur.”
Pierre Bottero, Ellana
“— Ainsi tu as eu droit toi aussi aux séances de bain forcé ? s’exclama-t-il.
— Forcé et gelé, rétorqua Ellana en lui rendant son sourire.
— Et l'escalade des tours ?
— Uniquement la nuit quand il pleuvait. Sayanel t'a-t-il fait subir l'épreuve des dix serrures ?
— À ouvrir en dix secondes ? Tous les matins pendant trois mois. Le lancer de couteau dans le noir ?
— Toutes les nuits depuis trois mois ! Et...
Un raclement de gorge les interrompit. Sayanel et Jilano les regardaient, bras croisés, une lueur amusée dans les yeux.
— Seriez-vous en train de vous plaindre ? demanda Sayanel. Je dois vous avertir que de la part d'élèves en qui nous avons placé quelque espoir, ce serait malvenu !
Nillem rougit, mais Ellana ne se démonta pas.
— Nous ne nous plaignons pas. Nous comparons simplement nos expériences afin de juger l'originalité de nos professeurs. Je dois avouer que je suis un peu déçue !
Sayanel se tourna vers Jilano.
— Tu n'as pas réussi, n'est-ce pas ?
— À lui enseigner mesure et humilité ? Non. Sur ce plan-là, j'admets un échec complet.
— Et le reste ?
— Plutôt bien. Et toi ?
— Ça va.”
Pierre Bottero, Ellana
“Les trois hommes avaient laissé leurs arcs pour empoigner des sabres et ils étaient vêtus de cuir souple.
Comme des marchombres.
Comme des marchombres, ils se déplaçaient avec précision et souplesse. Comme des marchombres, ils se séparèrent pour mieux l'encercler, tenant compte du moindre relief, du moindre détail, ne lui laissant aucune chance de s'enfuir.
Comme des marchombres.
Mais ce n'étaient pas des marchombres. Malgré la fluidité de leurs mouvements, la justesse de leurs positions, ils ne dégageaient aucune harmonie. Parfaites machines à tuer, ils étaient hideux. Une laideur que seul un marchombre pouvait percevoir.
Et Ellana était une marchombre.
"Ils possèdent les mêmes pouvoirs que nous, mais les utilisent à des fins diamétralement opposées. Ils sont impitoyables, totalement immoraux et rêvent d'assujettir les Alaviriens à leur soif de puissance. Pour cela, ils se regroupent au sein d'une guilde qui place au rang de vertus la haine, la violence et le meurtre. Une guilde qui, depuis des années, s'oppose à la nôtre..."
Jilano lui avait parlé d'eux. L'avait mise en garde contre eux.
Ellana serra les mâchoires.
Mercenaires du Chaos.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Pourquoi refuses-tu de me tutoyer ?
Ellana esquissa un sourire devant cette piètre tentative de changer de conversation. Elle répondit néanmoins à la question, sa voix pour une fois dépourvue de la moindre trace d'ironie.
- Parce que vous êtes mon maître, et que j'ai pour vous plus de respect que vous ne pouvez sans doute l'imaginer.
Jilano n'avait aucun moyen de savoir qu'il serait l'unique personne qu'Ellana vouvoierait dans sa vie. Toutes les autres, l'Empereur compris, auraient droit au tu familier. Il hocha la tête, à la fois comblé et surpris par la réponse.”
Pierre Bottero, Ellana
“La voie du marchombre évite les notions de bien et de mal. Seule compte la liberté.”
Pierre Bottero, Ellana
“Les marchombres arpentent une voie qui leur est propre. Une voie pavée d'absolu mais périlleuse et solitaire. Une voie sans retour. Rares sont ceux qui s'y lancent. Elle ne t'apportera ni richesse, ni consécration, elle t'offrira en revanche un trésor que les hommes ont oublié : la liberté. Si tu le désires, je peux accompagner tes premiers pas.”
Pierre Bottero, Ellana
“- Elles sont si proches, murmura Isaya à son oreille en désignant les étoiles. On dirait qu'elles vont se poser près de nous. Tu crois que c'est possible ?
- Les étoiles ne se posent jamais près des hommes, répondit-il dans un souffle. Sauf la plus belle d'entre elles. Celle qui est maintenant ma femme.
Il se penchait pour l’embrasser lorsqu'une petite main l'attrapa par l'épaule et le secoua avec détermination.
- Papa ! Et la réponse du savant, c'est quoi ?”
Pierre Bottero, Ellana

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