La Trilogie des Fourmis Quotes

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La Trilogie des Fourmis La Trilogie des Fourmis by Bernard Werber
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La Trilogie des Fourmis Quotes Showing 1-24 of 24
“Ils ont découvert le principe de la «lettre volée» d'Edgar Allan Poe : le meilleur cachette est celle qui crève les yeux, car on pense toujours à aller chercher plus loin ce qui se trouve tout près.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Saliveuse : 10e.
OPINION :
Les Doigts sont de moins en moins capables de se faire une opinion personnelle.
Alors que tous les animaux pensent par eux-mêmes et se forgent une opinion par rapport à ce qu'ils voient et à ce que leur expérience leur a appris, les Doigts pensent tous la même chose, c'est-à-dire qu'ils reprennent à leur compte l'opinion émise par le présentateur du journal télévisé de vingt heures.
On peut appeler ça leur "esprit collectif".”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Une cellule du foi cancereuse produit en permanence des morceaux de foie sans tenir compte des autres cellules qui lui disent que ce n'est plus nécessaire. La cellule cancéreuse a pour ambition de retrouver cette ancienne immortalité, et c'est pour cela qu'elle tue l'ensemble de l'organisme, un peu comme ces gens qui parlent tout seuls en permanence sans rien écouter autour d'eux. La cellule cancéreuse est une cellule autiste et c'est pour cela qu'elle est dangereuse. Elle se reproduit sans cesse sans tenir compte des autres, et, dans sa quête folle d'immortalité, elle finit par tout tuer autour d'elle.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“En recopiant à l'échelle macrocosmique ce qui se passe dans notre corps à l'échelle microcosmique, nous prendrions exemple sur un système d'organisation qui a fait ses preuves depuis longtemps.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Règle révolutionnaire n°54 : L'anarchie est source de créativité. Délivrés de la pression sociale, les gens entreprennent tout naturellement d'inventer et de créer, de rechercher la beauté et l'intelligence, de communiquer entre eux de leur mieux. Dans un bon terreau, même les plus petites graines donnent de grands arbres et de beaux fruits.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“La morphologie des Doigts n'évolue plus. [...] Ce qu'une espèce mettait jadis des millions d'années à façonner avec son propre corps, l'homme le fabrique artificiellement en quelques jours, rien qu'en manipulant les matériaux qui l'entourent. Cette habilité remplace définitivement son évolution morphologique. Nous aussi, fourmis, n'évoluons plus depuis longtemps car nous parvenons à résoudre nos problèmes autrement que par l'évolution morphologique. [...] Cependant, l'homme et la fourmi se retrouvent confrontés au même problème : ayant cessé de s'adapter à l'environnement, il ne leur reste plus qu'à forcer l'environnement à s'adapter à eux. Ils doivent imaginer le monde le plus confortable pour eux. Il ne s'agit plus dès lors d'un problème de biologie mais d'un problème de culture.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Si elle ne s'était pas évadée de leur monde, elle serait amorphe et fainéante comme un Doigt. Car, elle l'avait vu à la télévision, les Doigts sont toujours partisans du moindre effort. [...] Comme le dit bien un adage myrmécéen : la fonction fait l'organe, mais l'absence de fonction défait l'organe.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“1 + 1
= 3
(du moins, je l'espère de tout mon coeur)”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
tags: p-7-t3
“Le but d'une vie lucide est d'aboutir à une déconfiture qui servira de leçon à tous ses contemporains. Car on n'apprend jamais de la victoire, on n'apprend que de la défaite.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Le jour où la société humaine n'éprouvera plus de sentiment de supériorité ou de crainte devant un phénomène naturel, l'homme sera en homéostasie avec son univers. Il connaîtra l'équilibre. Il ne se projettera plus dans le futur. Il ne se fixera pas d'objectifs lointains. Il vivra dans le présent tout simplement.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Nicolas Wells rejoignit les autres. De son onde propre, il renrichit la vibration collective : OM. Un instant, il se sentit devenir un nuage immatériel et léger qui s'élevait et traversait les matières. C'était mille fois mieux qu'être dieu parmi les fourmis. Libre ! Il était libre.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Nos ancêtres avaient un mot pour qualifier ces ennemis. Ils les nommaient les forces chtoniennes. Les insectes représentent les forces chtoniennes, c'est-à-dire tout ce qui est bas, rampant, souterrain, caché, imprévisible !”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Goûter l'instant présent.
S'occuper de ce qui nous fait face.
Marcher sur la Terre.
Telles sont les trois grandes recettes de vie léguées par la reine Goum-goum-ni.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Et pour les humains ?
Elle émet une reponse évasive :
Ils ne présentent pas grand intérêt.
[...] Et ceux qui vivent sous la grande roche ?
Belo-kiu-kiuni ne répond pas. Elle demande à rester seule, puis se tourne vers le cadavre de l'ancienne Belo-kiu-kiuni.
La nouvelle reine incline délicatement la tête et pose ses antennes contre le front de sa Mère. Elle demeure ensuite immobile, un temps très long, comme plongée en une CA d'éternité.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Vaut-il mieux avoir le squelette à l'intérieur ou à l'extérieur du corps ? [...] J'ai vu des humains qui avaient forgé grâce à leur esprit des carapaces "intellectuelles" les protégeant des contrariétés. Ils semblaient plus solides que la moyenne. Ils disaient : "je m'en fous" et riaient de tout. Mais lorsqu'une contrariété arrivait à passer leur carapace les dégâts étaient terribles.
J'ai vu des humains souffrir de la moindre contrariété, du moindre effleurement, mais leur esprit ne se fermait pas pour autant, ils restaient sensibles à tout et apprenaient de chaque agression.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Qu'y a-t-il de plus jouissif que de s'arrêter de penser ? Cesser enfin ce flot débordant d'idées plus ou moins utiles ou plus ou moins importantes. S'arrêter de penser ! Comme si on était mort tout en pouvant redevenir vivant. Être le vide. Retourner aux origines suprêmes. N'être même plus quelqu'un qui ne pense à rien. Être rien. Voilà une noble ambition.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Les fourmis présentent cette formidable opportunité de nous permettre de voir une société fonctionner, une société composée de plusieurs millions d'individus. C'est comme observer un monde. Il n'existe pas à ma connaissance de ville de plusieurs millions de lapins ou de souris...”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“A observer la fourmi, on dirait qu'elle n'est motivée que par des ambitions extérieures à sa propre existence. [...] Non, la fourmi sait aussi vivre en solitaire. Elle n'a pas besoin de la Meute, elle peut même se révolter.
Alors pourquoi se sacrifie-t-elle ?
Au stade où en sont mes travaux, je dirais : par modestie. Il semble que pour elle sa mort ne soit pas un événement assez important pour la détourner du travail qu'elle a entrepris dans les secondes précédentes.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Chez les fourmis, l'éjaculation tue le mâle. Chez d'autres espèces c'est la femelle, qui, une fois comblée, massacre son bienfaiteur. Tout bonnement parce que les émotions lui ont ouvert l'appétit. Il faut se rendre à l'évidence : l'univers des insectes est globalement un univers de femelles, plus précisément de veuves. Les mâles n'y ont qu'une place épisodique...”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Parfois lorsque je me promène en été, je m'aperçois que j'ai failli marcher sur une espèce de mouche. Je la regarde mieux : c'est une reine fourmi. [...] Combien de cités furent ainsi anéanties, d'un simple coup d'essuie-glace sur une route d'été ?”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
tags: p-167
“Dans le brasier initial l'hydrogène se transforme en hélium, l'atome à peine plus complexe que lui. Mais déjà, de cette transformation on peut déduire la première grande règle du jeu de notre univers : TOUJOURS PLUS COMPLEXE.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Partiellement, notre univers trouve sûrement sa place lui aussi dans un coin de page de livre, une semelle de chaussure ou la mousse d'une canette de bière de quelque autre civilisation géante. Notre génération n'aura sans doute jamais les moyens de le vérifier. Mais ce que nous savons, c'est qu'il y a bien longtemps notre univers, ou en tout cas la particule qui contient notre univers, était vide, froid, noir, immobile. Et puis quelqu'un ou quelque chose a provoqué la crise. On a tourné une page, on a marché sur une pierre, on a raclé la mousse d'une canette de bière. Toujours est-il qu'il y a eu un traumatisme. Notre particule s'est réveillée. Chez nous, on le sait, ça a été une gigantesque explosion. On l'a nommée Big Bang.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“Tu sais, quand j'étais jeune, les gens avaient peur de la guerre atomique. C'était une peur formidable. Mourir à cent ans dans le brasier d'un gigantesque champignon nucléaire, mourir avec la planète... Ça avait tout de même de la gueule. Au lieu de quoi, je vais mourir comme une vieille pomme de terre pourrie. Et tout le monde s'en foutra.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis
“- [...] Et toi, Grand-mère, comment vas-tu ?
- Moi ? J'existe. C'est déjà une occupation de chaque instant.”
Bernard Werber, La Trilogie des Fourmis