Returning to Reims Quotes

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Returning to Reims Returning to Reims by Didier Eribon
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“And so, when you return to the environment from which you came - which you left behind - you are somehow turning back upon yourself, returning to yourself, rediscovering an earlier self that has been both preserved and denied. Suddenly, in circumstances like these, there rises to the surface of your consciousness everything from which you imagined you had freed yourself and yet which you cannot not recognize as part of the structure of your personality - specifically the discomfort that results from belonging to two different worlds, worlds so far separated from each other that they seem irreconcilable, and yet which coexist in everything that you are.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Was mir vor allen Dingen unbestreitbar vorkommt, ist die Tatsache, das ein solches Ausbleiben des Klassengefühls eine bürgerliche Kindheit kennzeichnet. Die Herrschenden merken nicht, dass ihre Welt nur einer partikularen, situierten Wahrheit entspricht (so wie ein Weißer sich nicht seines Weißseins und ein Heterosexueller sich nicht seiner Heterosexualität bewusst ist).”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Ich könnte mir die metaphernreiche, blühende Sprache Genets zu eigen machen und schreiben, dass irgendwann die Zeit kommt, wo man den Rotz, mit dem man bespuckt wird, in Rosen verwandelt, die Beschimpfungen in Blumenkränze und Sonnenstrahlen. Es ist der Moment, in dem die Schande in Stolz umschlägt... Und dieser Stolz ist durch und durch politisch, weil der die Mechanismen der Normalität und Normativität auf radikale Weise herausfordert. Die Neuformulierung des Selbst beginnt nicht bei null: Man formt die eigene Identität, indem man diejenige, die einem von der sozialen Ordnung vorgegeben wurde, langsam und geduldig bearbeitet.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Formulons-le ainsi : il me fut plus facile d’écrire sur la honte sexuelle que sur la honte sociale.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“Para poder inventarme, antes que nada, debía disociarme.”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“je ne puis m'empêcher de voir dans le système scolaire tel qu'il fonctionne sous nos yeux une véritable machine infernale, sinon programmée pour atteindre ce but, du moins aboutissant à ce résultat objectif : rejeter les enfants des classes populaires, perpétuer et légitimer la domination de classe, l'accès différentiel aux métiers et aux positions sociales. Une guerre se mène contre les dominés, et l'École en est donc l'un des champs de bataille. Les enseignants font de leur mieux ! Mais ils ne peuvent rien, ou si peu, contre les forces irrésistibles de l'ordre sociale, qui agissent à la fois souterrainement et au vu de tous, et qui s'imposent envers et contre tout. (p. 124)”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Man könnte es auch so zusammenfassen: Die linken Parteien mit ihren Partei- und Staatsintellektuellen dachten und sprachen fortan nicht mehr die Sprache der Regierten, sondern jene der Regierenden, sie sprachen nicht mehr im Namen von und gemeinsam mit den Regierten, sondern mit und für die Regierenden [...] und zwar mit einer verbalen Gewalt, die von den Betroffenen durchaus als solche erkannt wurde. In den christsozialen oder philanthropischen Ausprägungen dieses neokonservativen Diskurses ließ man sich bestenfalls dazu herab, diejenigen, die gestern noch "unterdrückt" oder "beherrscht" gewesen waren und politisch "gekämpft" hatten, als "Ausgeschlossene" darzustellen, als "Opfer" von "Armut, Prekarisierung und Ausgrenzung" und somit als stumme potentielle Empfänger technokratischer Hilfsmaßnahmen.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Interesse für Kunst oder Literatur hat stets, ob bewusst oder unbewusst, auch damit zu tun, dass man das Selbst aufwertet, indem man sich von jenen abgrenzt, die keinen Zugang zu solchen Dingen haben; es handelt sich um eine "Distinktion", einen Unterschied im Sinne einer Kluft, die konstitutiv ist für das Selbst und die Art, wie man sich selbst sieht, und zwar immer im Vergleich zu den anderen - den "bildungsfernen" oder "unteren" Schichten etwa.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Links zu sein, sagt Gilles Deleuze in seinem Abécédaire, das heiße, 'eine Horizontwahrnehmung' zu haben (die Welt als ganze zu sehen, die Probleme der Dritten Welt wichtiger zu finden als die des eigenen Viertels). Nicht links zu sein hingegen bedeute, die Wahrnehmung auf das eigene Land, auf die eigene Straße zu verengen.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Quand je la vois aujourd'hui, le corps perclus de douleurs liées à la dureté des tâches qu'elle avait dû accomplir pendant près de quinze ans, debout devant une chaîne de montage où il lui fallait accrocher des couvercles à des bocaux de verre, avec le droit de se faire remplacer dix minutes le matin et dix minutes l'après-midi pour aller aux toilettes, je suis frappé par ce que signifie concrètement, physiquement, l'inégalité sociale. Et même ce mot d'« inégalité » m'apparaît comme un euphémisme qui déréalise ce dont il s'agit : la violence nue de l'exploitation. Un corps d'ouvrière, quand il vieillit, montre à tous les regards ce qu'est la vérité de l'existence des classes. (p. 85)”
Didier Eribon, Returning to Reims
“J'imagine que l'une des raisons pour lesquelles les gens s'accrochent de manière si tenace à leurs haines, c'est qu'ils sentent bien que, une fois la haine disparue, ils se retrouveront confrontés à la douleur". James Baldwin, "Notes of a Native Son" [1955]
(p.32)”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Quando Gilles Deleuze, no seu Abécédaire, sugere a ideia de que «ser de esquerda» é «olhar antes de mais para o mundo», «olhar para o horizonte» (considerar que os problemas urgentes são os do terceiro mundo, mais próximos de nós do que os do nosso bairro), enquanto que «não ser de esquerda» seria, pelo contrário, focar-se na rua ou no país em que se vive, a definição que ele propõe situa-se nos antípodas da que era incarnada pelos meus pais: nos meios populares, entre a «classe operária», a política de esquerda consistia antes de mais numa recusa muito pragmática daquilo que se sofria na vida quotidiana. Tratava-se de um protesto, não de um projeto político inspirado por uma perspetiva global. Olhava-se em redor e não para longe, quer fosse no espaço ou no tempo. E mesmo se se dizia muitas vezes: «O que é preciso é uma boa revolução», essas expressões estavam mais ligadas à dureza das condições de vida e ao carácter intolerável das injustiças do que à perspetiva de instaurar um sistema político diferente.”
Didier Eribon, Retour à Reims
“[J]ede Bewegung [neigt dazu], ihre spezifischen Maßstäbe einer Unterteilung der sozialen Welt als die dringlichsten und wichtigsten anzusetzen.”
Didier Eribon, Returning to Reims
“Elle y évoque à merveille ce malaise que l’on ressent lorsqu’on revient chez ses parents après avoir quitté non seulement le domicile familial mais aussi la famille et le monde auxquels, malgré tout, on continue d’appartenir, et ce sentiment déroutant d’être à la fois chez soi et dans un univers étranger”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“J’ai reconnu très précisément ce que j’ai vécu à ce moment-là en lisant les livres qu’Annie Ernaux a consacrés à ses parents et à la « distance de classe » qui la séparait d’eux.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“une gêne difficile à cerner et à décrire s’emparait de moi devant des façons de parler et des manières d’être si différentes de celles des milieux dans lesquels j’évoluais désormais, devant des préoccupations si éloignées des miennes, devant des propos où un racisme primaire et obsessionnel se donnait libre cours dans chaque conservation, sans que l’on sache très bien pourquoi ou comment tout sujet abordé, quel qu’il soit, y ramenait inéluctablement, etc.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“ils n’allaient la quitter pour s’installer à Muizon que bien des années après”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“La « classe mobilisée » ou perçue comme mobilisable et donc idéalisée, héroïsée même, diffère des individus qui la composent – ou la composent potentiellement. Et je détestais de plus en plus me retrouver au contact immédiat de ce qu’étaient – de ce que sont – les classes populaires.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“Comment prendre part à leurs jugements sans être infidèle à sa propre enfance3 ? » Chaque fois que je fus « infidèle » à mon enfance, en prenant part à des jugements dépréciatifs, une sourde mauvaise conscience ne manqua jamais, tôt ou tard, de se manifester en moi.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“La fuite vers la grande ville, vers la capitale, pour vivre son homosexualité est un parcours fort classique et fort commun pour un jeune gay.”
Didier Eribon, Retour à Reims: Une théorie du sujet (Histoire de la Pensée)
“El abuelo que conocí en los años sesenta (no pongo entre comillas la palabra abuelo pues efectivamente era mi abuelo, en la medida en que la familia, se adecue jurídicamente o no a los decretos de los detentores del orden social, siempre es fruto de la voluntad y la decisión y, en todo caso, de la práctica efectiva) trabajaba como limpiacristales. Andaba en ciclomotor con su escalera y su balde; limpiaba los vidrios de cafés o comercios que a veces se encontraban bastante lejos de donde vivía. Un día, yo caminaba por las calles de París y él pasaba por allí. Me reconoció y se detuvo en el cordón, feliz por el encuentro fortuito. Yo me sentía incómodo, aterrorizado por la idea de que alguien pudiera verme con él, pertrechado con su extraña carga. Qué habría respondido si alguien me hubiese preguntado: “¿Quién era el hombre con el que hablabas?”. En los días siguientes, me costó desprenderme de un abrumador sentimiento de mala conciencia: “¿Por qué no tengo el coraje de asumir lo que soy?”, me reprochaba. “¿Por qué frecuentar un mundo burgués o pequeñoburgués me condujo a renegar así de mi familia y a que me avergonzaran hasta este punto? ¿Por qué interioricé las jerarquías del mundo social en todo mi cuerpo cuando, intelectual y políticamente, declaro combatirlas?”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Es probable que los sentimientos de desagrado que me inspiran en la actualidad aquellos que intentan imponer su definición de qué es una pareja, qué es una familia, la legitimidad social y jurídica que se reconoce a unos y se niega a los demás, etc., y que invocan modelos que sólo existieron en su imaginación conservadora y autoritaria, le deben mucho de su intensidad a ese pasado en el que las formas alternativas estaban destinadas a ser vividas en la conciencia de cada uno como desviadas y anormales y, en consecuencia, como inferiores y vergonzosas. Lo que sin duda explica por qué desconfío tanto de los llamados a la anormalidad que nos lanzan los defensores —igualmente normativos, en el fondo— de una no normatividad erigida en “subversión” prescrita, ya que, a lo largo de toda mi vida, pude constatar que normalidad y anormalidad eran realidades tanto relativas como relacionales, móviles, contextuales, imbricadas una en la otra, siempre parciales… Y también hasta qué punto la ilegitimidad social puede producir estragos psíquicos en quienes la viven con inquietud o dolor, y así provocar una aspiración profunda a entrar en el espacio de lo legítimo y “normal” (la fuerza de las instituciones influye ampliamente en esta deseabilidad).”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“El orden social ejerce su influencia sobre todos. Y quienes gustan de que todo esté “resuelto”, cargado de “sentido” y “referencias”, pueden contar tanto con esta adhesión a la norma que se inscribe, desde la primera infancia, en lo más profundo de nuestras conciencias a través del aprendizaje del mundo social, como con la incomodidad —la vergüenza— que se siente cuando el entorno social en el que uno se desenvuelve actúa contrariamente a ese bello ordenamiento jurídico y político que toda la cultura circundante se representa como si fuese la única realidad que es posible vivir y un ideal que se debe alcanzar, incluso si esa familia normal —esa familia normativa— no corresponde para nada a las vidas reales.”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Durante mi adolescencia, e incluso mucho después, esta situación familiar algo “turbia” me daba vergüenza: mentía sobre la edad de mi abuela y de mi madre para que no pudieran calcular que mi madre había nacido cuando la suya contaba con sólo diecisiete años;”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“(la familia real y la familia biológica, sin siquiera hablar de la familia política, coinciden con menos frecuencia de la que se cree, y las familias “ensambladas” no esperaron la década de 1990 para existir).”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“finalmente mi madre volvió a mudarse con ella: en efecto, cuando cumplió dieciocho años intentó volver a casa de su madre. Quien la acogió. Quien “volvió a aceptarla”, según decía. Mi madre le perdonó todo. Estaba feliz de haber vuelto a formar parte de la familia. Pero nunca olvidó el desapego que su madre había demostrado hacia ella y que la angustia causada por la guerra no alcanzaba a justificar.”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Cosas como esa sucedían todo el tiempo, pero una se callaba. En esa época no era como ahora, las mujeres no tenían ningún derecho… Los que hacían la ley eran los hombres”. A los dieciséis o diecisiete años ya sabía lo que son y lo que valen los hombres, y cuando se casó lo hizo sin grandes ilusiones sobre ellos en general y sobre el que esposaría en particular.”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Ni hablar de que mi madre fuera al liceo. Rindió y obtuvo su certificado de estudios, lo que le provocó —y aún le provoca— un gran orgullo, e inmediatamente después la “ubicaron como mucama”. En efecto, apenas cumplían los catorce años, la institución ponía a trabajar a los niños que estaban a su cargo: los varones en una granja (fue el caso de su hermano mayor) y las niñas como empleadas domésticas.”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Quería leer, no perder el tiempo sosteniendo una caña de pescar, vigilando las oscilaciones de un corcho en la superficie del agua. Empecé a odiar toda la cultura y las formas de socialización vinculadas con ese pasatiempo: la música de las radios a pila, las charlas banales con la gente que encontrábamos allí, la estricta división del trabajo entre los sexos (los hombres pescaban; las mujeres tejían, leían fotonovelas o se ocupaban de los niños, preparaban las comidas). Dejé de acompañar a mis padres a ese lugar. Para poder inventarme, antes que nada, debía disociarme. 1”
Didier Eribon, Regreso a Reims
“Lo mismo sucedió con el deporte: el hecho de que a algunos de mis amigos les gustara mirar programas deportivos me perturbaba profundamente, pues provocaba el desmoronamiento de una evidencia a cuya fuerza me había sometido. Para mí, definirme como un intelectual, querer ser uno, había significado odiar las noches en que mirábamos partidos de fútbol por televisión. La cultura deportiva, el deporte como único centro de interés —para los hombres, pues para las mujeres solía ser la prensa amarillista—, tantas realidades que yo había decidido juzgar desde lo alto, con un gran desdén y un sentimiento de elección. Me hizo falta mucho tiempo para deconstruir todas esas particiones que me habían permitido convertirme en quien había llegado a ser y poder reintegrar en mi universo mental y existencial”
Didier Eribon, Regreso a Reims

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