Juste la fin du monde Quotes
Juste la fin du monde
by
Jean-Luc Lagarce5,491 ratings, 3.26 average rating, 485 reviews
Juste la fin du monde Quotes
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“[…] je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c'est ce bonheur-là que je devras m'offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l'ai pas fait.
(épilogue)”
― Juste la fin du monde
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c'est ce bonheur-là que je devras m'offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l'ai pas fait.
(épilogue)”
― Juste la fin du monde
“ÉPILOGUE
LOUIS. — Après, ce que je fais,
je pars.
Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard,
une année tout au plus.
Une chose dont je me souviens et que je raconte encore
(après j’en aurai fini) :
c’est l’été, c’est pendant ces années où je suis absent,
c’est dans le Sud de la France.
Parce que je me suis perdu, la nuit, dans la montagne, je décide de marcher
le long de la voie ferrée.
Elle m’évitera les méandres de la route, le chemin sera plus court et je sais
qu’elle passe près de la maison où je vis.
La nuit, aucun train n’y circule, je n’y risque rien
et c’est ainsi que je me retrouverai.
À un moment, je suis à l’entrée d’un viaduc immense,
il domine la vallée que je devine sous la lune,
et je marche seul dans la nuit,
à égale distance du ciel et de la terre.
Ce que je pense
(et c’est cela que je voulais dire)
c’est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l’ai pas fait.
Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier.
Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai.”
― Juste la fin du monde
LOUIS. — Après, ce que je fais,
je pars.
Je ne reviens plus jamais. Je meurs quelques mois plus tard,
une année tout au plus.
Une chose dont je me souviens et que je raconte encore
(après j’en aurai fini) :
c’est l’été, c’est pendant ces années où je suis absent,
c’est dans le Sud de la France.
Parce que je me suis perdu, la nuit, dans la montagne, je décide de marcher
le long de la voie ferrée.
Elle m’évitera les méandres de la route, le chemin sera plus court et je sais
qu’elle passe près de la maison où je vis.
La nuit, aucun train n’y circule, je n’y risque rien
et c’est ainsi que je me retrouverai.
À un moment, je suis à l’entrée d’un viaduc immense,
il domine la vallée que je devine sous la lune,
et je marche seul dans la nuit,
à égale distance du ciel et de la terre.
Ce que je pense
(et c’est cela que je voulais dire)
c’est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l’ai pas fait.
Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier.
Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai.”
― Juste la fin du monde
“Et les petites fois, elles furent nombreuses, ces petites fois où j'aurais pu me coucher par terre et ne plus jamais bouger,
où j'aurais voulu rester dans le noir sans plus jamais répondre,
ces petites fois, je les ai accumulées et j'en ai des centaines dans la tête...”
― Juste la fin du monde
où j'aurais voulu rester dans le noir sans plus jamais répondre,
ces petites fois, je les ai accumulées et j'en ai des centaines dans la tête...”
― Juste la fin du monde
“Ce n'est pas beau mais ne pas être beau me laissera moins regrettable.”
― Juste la fin du monde
― Juste la fin du monde
“Je me réveillais avec l'idée étrange et désespérée et indestructible encore
qu'on m'aimait déjà vivant comme on voudrait m'aimer mort...”
― Juste la fin du monde
qu'on m'aimait déjà vivant comme on voudrait m'aimer mort...”
― Juste la fin du monde
