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Il vaut mieux ne pas être différent de ses contemporains.
Combien, pensait lord Henry, étaient délicieuses les émotions des autres !
Ils ont oublié le plus haut de tous les devoirs, le devoir que l’on se doit à soi-même. Naturellement ils sont charitables. Ils nourrissent le pauvre et vêtent le loqueteux ; mais ils laissent crever de faim leurs âmes et vont nus.
Les mots ! Les simples mots ! Combien ils sont terribles ! Combien limpides, éclatants ou cruels ! On voudrait leur échapper. Quelle subtile magie est donc en eux ?...
Les simples mots ! Est-il quelque chose de plus réel que les mots ?
Vous êtes une admirable créature. Vous savez plus que vous ne pensez savoir, tout ainsi que vous pensez connaître moins que vous ne connaissez.
Vivez ! vivez la merveilleuse vie qui est en vous ! N’en laissez rien perdre ! Cherchez de nouvelles sensations, toujours ! Que rien ne vous effraie...
J’adore les plaisirs simples, dit lord Henry. Ce sont les derniers refuges des êtres complexes.
L’humanité se prend beaucoup trop au sérieux ; c’est le péché originel du monde.
aujourd’hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit.
Les hommes se marient par fatigue, les femmes par curiosité : tous sont désappointés.
Il y a bien des choses que nous abandonnerions si nous n’avions peur que d’autres puissent les ramasser.
On aime beaucoup à se débarrasser de ce dont on a le plus besoin. C’est ce que j’appelle l’abîme de la générosité.
Il y avait des maladies si étranges qu’il fallait les avoir supportées pour en arriver à comprendre leur nature.
Qui pourrait dire où cessent les impulsions de la chair et où commencent les suggestions psychiques.
À la vérité, nous nous trompons constamment nous-mêmes et nous comprenons rarement les autres.
L’expérience n’a pas de valeur éthique. C’est seulement le nom que les hommes donnent à leurs erreurs.
Ah ! puissé-je être toujours heureuse !
Quand nous sommes heureux, nous sommes toujours bons, mais quand nous sommes bons, nous ne sommes pas toujours heureux.
Les beaux péchés, comme toutes les choses belles, sont le privilège des riches.
Il y a toujours quelque chose de ridicule dans les émotions des personnes que l’on a cessé d’aimer
Tout, plutôt que cet infernal état de doute !...
Il y a une sorte de volupté à se faire des reproches... Quand nous nous blâmons, nous pensons que personne autre n’a le droit de nous blâmer. C’est la confession, non le prêtre, qui nous donne l’absolution.
Et vous êtes cruellement injuste, Basil : vous venez ici pour me consoler, ce qui est charmant de votre part ; vous me trouvez tout consolé et vous êtes furieux !...
mais il fallait apprendre à l’homme à concentrer sa volonté sur les instants d’une vie qui n’est elle-même qu’un instant.
la remembrance même des joies ayant son amertume, et la mémoire des plaisirs, ses douleurs.
Car ces trésors, toutes ces choses qu’il collectionnait dans son habitation ravissante, lui étaient un moyen d’oubli, lui étaient une manière d’échapper, pour un temps, à certaines terreurs qu’il ne pouvait supporter.
La société, la société civilisée tout au moins, croit difficilement du mal de ceux qui sont riches et beaux. Elle sent instinctivement que les manières sont de plus grande importance que la morale, et, à ses yeux, la plus haute respectabilité est de moindre valeur que la possession d’un bon chef.
Je n’ai jamais recherché le bonheur. Qui a besoin du bonheur ?... Je n’ai cherché que le plaisir.
Et cependant, en supposant même que ce ne fut qu’une illusion, n’était-ce pas terrible de penser que la conscience pouvait susciter de pareils fantômes, leur donner des formes visibles, et les faire se mouvoir !...
La connaissance en serait fatale. C’est l’incertitude qui vous charme. La brume fait plus merveilleuses les choses.
quel profit y a-t-il pour un homme qui gagne le monde entier et perd – comment diable était-ce ? – sa propre âme ?
Le drame de la vieillesse n’est pas qu’on est vieux, mais bien qu’on fût jeune.
Il valait mieux ne pas songer au passé ! Rien ne le pouvait changer... C’était