Des fois, je m'interroge

Formalisme, quand tu nous tiens !

Ecrire.

Ecrire des dialogues, par exemple (non innocent en tant que tel) :

« Tu vas bien ?

- Oui, ça va ! »répondit-il.

(Notez que je n’ai pas inséré de véritable cadra mais vous ferez comme si.)

Il est évident dans que dans l’échange ci-dessus, la REPONSE est : Oui, ça va.

Vous êtes bien d’accord avec moi ? le dialogue est compréhensible ? il y a une question ET une réponse.

Quel est alors l’intérêt de préciser, en l’écrivant : répondit-il ?

pourquoi rajouter deux mots, des guillemets et un tiret ?

Augmenter le nombre de signes ?

Pour ma part, je n'en vois pas d'autres,

sauf à se conformer à des normes, certes, mais qui n’apportent rien au récit et à sa compréhension,

Pour ce que j’en pense, le risque existe d’alourdir le texte et de rompre le rythme, à faire sortir le lecteur de la situation décrite, à casser l’immersion, à décontextualiser, etc...

De manière plus générale, je considère qu’introduire des dialogues dans un texte est un art difficile à manier et que cela peut conduire à une rupture de ton si l’on ne sait pas l’exercer.

J’ai longtemps hésité, pour être conforme à « ce qui se fait » à supprimer de manière définitive guillemets, cadratins et autres semis… sauf dans mon jardin, mais ça c’est une autre histoire. J'ai hésité à écrire comme j'avais envie de le faire, mais cela ne me convenait pas.

J’ai appris aussi, en croisant des écrivains.

Je pense à celui qui (entre autres) m’a dit de supprimer un dialogue que j’avais introduit dans l'histoire de Kevin et de le transformer en récit. Celui là.

Je pense aussi à un autre qui m’a dit : l’écrivain est Dieu, il fait ce qu’il veut, c’est lui qui décide. Celle-là.

Rassurée, parce que je me suis sentie moins seule, j’ai donc décidé de ne pas appliquer systématiquement ces normes.

Je n’interdis à personne de le faire.

Et... vous en pensez quoi ?

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Published on August 12, 2014 11:19
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