Le bilan d'une année au sein de l'édition indépendante

Ayant récupéré les droits d'exploitation de mon roman "L'héritage de tata Lucie", je me suis donc lancé dans l'aventure de l'édition indépendante. Et je ne le regrette pas. En cette période de crise où tous les maillons de la chaîne du livre sont mis à mal, l'édition indépendante semble être une excellente opportunité. Quand les éditeurs maigrissent, les auteurs crèvent de faim. Je viens du monde de la BD et la situation est catastrophique pour les auteurs. Surproduction, chute des ventes, tirage moyen en baisse, avances en peau de chagrin et cerise sur le gâteau... augmentation des charges sociales!



Par contre, vu que je ne peux plus cotiser à l'Agessa (cf. mon article sur le sujet), j'ai dû prendre le statut d'auto-entrepreneur pour régler mes cotisations sociales.



En un an, la version eBook de "Tata Lucie" s'est vendue à plus de 7100 exemplaires. Il est à noter que plusieurs autres auteurs indépendants ont fait bien mieux que moi. Et je suis convaincu que le marché du livre numérique n'en est qu'à ses débuts.



Je suis également content des ventes de ma nouvelle comédie en Béarn: "Il faut marier Bertrand!



Les ventes devraient bientôt atteindre les 1000 exemplaires. Et les dépasser à la date anniversaire de parution. Il s'agit d'un livre moins policé, moins consensuel. Plus rock and roll dans l'esprit. Comme a écrit une commentatrice: "On aime ou on déteste". Il n'est pas impossible que j'écrive une version plus romantique, moins verte et déjantée dans le propos.



Ces chiffres sont à comparer avec ceux des auteurs publiés à compte d'éditeur. D'après ce que j'ai pu lire, les ventes moyennes d'un roman seraient de moins de 500 exemplaires. Attention, je parle des ventes réelles, pas des tirages. Si certains parmi vous ont d'autres chiffres, qu'ils n'hésitent pas à me les communiquer.



Pendant plusieurs mois, j'ai réalisé la majorité de mes ventes sur Amazon en passant par leur service Kindle Direct Publishing. Une plateforme facile d'accès et proposant nombre de possibilités. Dont celle de publier ses livres en POD (Print On Demand) via CreateSpace.



Et puis Amazon propose d'étonnantes opportunités: les offres éclair Kindle. Qui offrent une visibilité maximum aux oeuvres et permettent à celles qui ont rencontré leur public de rester plusieurs semaines dans le top 100.



Au mois de mars 2014, mon roman a également eu la chance d'être sélectionné dans la catégorie "Les perles du numérique Fnac" et a reçu le "coup de coeur Kobo". Force est de constater que ces sélections ont largement boosté les chiffres. Je précise que la plateforme d'auto-édition Kobo Writing Life est elle aussi un modèle de simplicité. Elle permet de distribuer ses oeuvres à la Fnac et dans le monde entier.



Cette sacrée "Tata Lucie" s'est hissée à la place n°7 dans le top 100 Fnac des livres numériques. A la place n°5 dans le top 50 Kobo. Et à la place n° 2 du top 100 Amazon. Un parcours qui ne cesse de m'étonner pour une comédie grand public et sans prétention.



Tout cela pour dire, à l'instar de certains de mes collègues auteurs et blogueurs, que les indépendants ne doivent pas se cantonner à la seule plateforme Amazon Kindle.



Il est à noter qu'en ce qui me concerne et pour l'instant, les ventes restent anecdotiques sur Apple iBookstore et Google Play.



Il en va de même pour les ventes de ma BD "Objectif rencontres". A ce jour et malgré un prix modique de 4,99€, cette BD s'est vendue à moins de 50 exemplaires. Le marché est encore embryonnaire en France. Mais je suis sûr qu'il va exploser dans les prochaines années. A l'instar du marché numérique des comics aux States.



Les prochains mois et semaines verront les sorties de trois projets auxquels je crois beaucoup:



1) Un thriller noir et violent, toujours en cours d'écriture.



2) "Le fossile d'acier". Nouvelle édition de mon thriller fantastique "Le wagon". Après la faillite du premier éditeur, j'ai récupéré les droits et compte relancer les ventes au sein de l'édition indépendante. A l'origine, il s'agissait d'un scénario que j'avais écrit pour le cinéma. Un producteur avait mis une option dessus mais, comme souvent, le projet n'a pu aboutir. Pour l'instant du moins.



3) "Aunt Lucy's legacy", la version anglaise de "L'héritage de tata Lucie". J'espère que les thèmes universels que sont l'humour, les héritages et les chasses au trésor emporteront l'adhésion d'un nouveau lectorat.



J'attaque donc bientôt le marché anglo-saxon avec cette comédie grand public. En la diffusant comme d'habitude sur toutes les plateformes déjà utilisées. Verra-t-on un jour Kobo, ou une plateforme concurrente, prendre le pas sur Amazon?



La question est posée.



NB: Mon syndicat, le Snac, m'a aidé à de nombreuses reprises. Et je tiens à l'en remercier. En particulier M. Emmanuel de Rengervé. Le Snac ne fait pas de miracle mais il vous aidera au maximum en cas de problème. Comme toujours, je conseille aux auteurs qui le peuvent de se syndiquer. Au Snac ou ailleurs.



 



 



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Published on July 14, 2014 01:31
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