Lecture "Les couloirs de l'éternité" de Jonathan Reynolds
Les couloirs de l'éternitéJonathan Reynolds [image error] Qu’est-ce que la série des Clowns vengeurs : Les clowns vengeurs : une formidable série de science-fiction qui met en scène les Odi-menvatts, ordre secret de tueurs à gages, désignés sous le nom macabre de clowns vengeurs. Pourchassés par le gouvernement légitime, assimilés à une faction rebelle à l’autorité gouvernementale, les clowns vengeurs exercent leur mission avec une rare dévotion, revêtant leurs sordides habits et leur terrifiant maquillage de clowns avant d’exécuter les victimes qui leur ont été désignées. Une série à multiples mains, qui regroupe les plus talentueux auteurs issus de différents genres ( science-fiction, fantasy, etc..), qui prêtent, avec un plaisir communicatif, leur plume à ce grand projet, tout droit sorti de l’esprit de l’auteur d’Arielle Queen, de Soixante-Six et de Wendy Wagner… Jonathan Reynolds [image error] Biographie: Jonathan Reynolds est né à Bromptonville, en Estrie. Il écrit des histoires de peur pour les petits et pour les grands. Peut-être est-ce parce qu'il ne fait plus de cauchemars depuis longtemps qu'il tente d'en retrouver en partageant ceux qu'il imagine avec les lecteurs...
Son premier roman pour les jeunes (8-12 ans), Cris de sang, est sorti en 2009. Depuis, il a continué d'en publier dans cette collection terrifiante qu'est Zone Frousse. Des livres à lire toute lumière fermée avec, comme seule éclairage, une lampe poche dans votre main tremblante!
Mais n'oublions pas les adultes! Pour eux, Jonathan Reynolds a publié, depuis 2002, plus d'une quarantaine de nouvelles dans différentes revues et fanzines, ainsi que deux romans d'épouvante [image error] Résumé du livre : "Encore une fois, je crois entendre des pas, dans notre dos. Sans prévenir, je saisis la lampe de poche des mains d'Évelyne et me retourne. À environ une vingtaine de mètres de nous se tient une grande silhouette anguleuse, portant un long imperméable noir.Mon estomac se noue quand je distingue le visage blanc, les lèvres et le nez rouges, les cheveux en brouissaille... et la canne.Et mon coeur cesse de battre quand le rire, aussi sinistre que spectaculaire, éclabousse les parois de ce passasge. À la fois guttural et aigu, il fait naître la chair de poule sur mes bras. Cette créature n'est l'imitation de personne, c'est un original.C'est un menvatt. Un vrai, pas un X, comme moi et les autre clowns de la Cité."Les enjeux sont grands pour un clown vengeur de la Cité, pas même un "vrai" menvatt, plutôt un pâle calque des redoutables Odi-menvatts. En proie aux doutes et aux questionnements, sa fragilité pourrait bien lui être néfaste... [image error] Ce que j'en pense: « Les couloirs de l’éternité » est le troisième tome de la série des clowns vengeurs que je lis. Je crois pouvoir affirmer que cette série est l’élément littéraire québécois de cet été. Le concept est génial, les écrivains qui ont participé s’illustrent de leurs talents connus ou moins connus et le plus important, c’est que le lecteur s’amuse bien et qu’ils en redemandent. La diversité est ici un élément clé. Ce n’est pas le premier livre de Jonathan Reynolds que je dévore et ne sera pas le dernier. Sa carrière est déjà impressionnante et il ne montre aucun signe d’être sur le point de s’arrêter. Et si c’était le cas, nombreux se porteraient volontaire pour aller le déloger de ces catacombes sombres qui lui servent de refuge. « Les couloirs de l’éternité », c’est mon préféré parmi les trois romans de la série que j’ai lus jusqu’à maintenant. (Me reste celui de Guy Bergeron et Pierre Charron) L’histoire s’amorce avec éclat, actions et un éventail d’émotions. La narration est intense, d’une tristesse qui démontre une humanité ravagée chez celui que l’on découvre. On s’accroche dès les premiers paragraphes à ce personnage lugubre, d’une solitude désolante, d’une nostalgie alarmante. En tant que Menvatt-X, son état est particulier, son cheminement des plus énigmatiques. C’est le genre de personnage qu’un lectorat suivrait dans d’autres aventures. Une des forces du roman est la narration au « Je ». Elle va bien avec le personnage, avec l’histoire et permet une relation étroite entre le lecteur et le personnage principal. Le ton de confidence incite à l’écoute, au partage des émotions qui sont vécues. On ressent la souffrance et le désarroi du Menvatt-X. L’auteur sait jouer avec les peurs du lecteur, avec les doutes, il apporte une intensité psychologique surprenante. Les thèmes du roman, quoique des plus sombres, font partie de ceux auxquels nous sommes confrontés au quotidien. La trahison, le mensonge, la mort et le deuil. Le combat d’un père qui élève sa fille seul, alors qu’elle passe sous ses yeux d’une fillette à une jeune femme, prématurément. Elle est plongée dans la violence d’un monde auquel elle aurait dût être épargnée. C’est ici que pointe l’espoir, l’espoir d’une vie meilleure, d’une vie autre. Bref, avec un peu moins d’effet de science-fiction que certains des autres volumes, l’auteur mise ici sur l’identité humaine des personnages, sur ce qu’ils sont et ce qu’ils deviennent. Sur l’action. Un complément idéal à la série qui ne cesse de surprendre. Pour se tenir au courant des nouvelles de Jonathan Reynolds ou découvrir ses autres projets: Éditions les six brumesÉditions Porte BonheurBlogue officiel de Jonathan Reynolds [image error] [image error] [image error]
Published on September 14, 2012 08:09
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