Série La Faucheuse – Neil Shusterman
Cette série de science-fiction vient de se clôturer avec le troisième et dernier tome, « The toll », « Le glas » en français.
Le premier roman de la série, « La Faucheuse » était le premier livre que je lisais de l’auteur, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, ayant régulièrement des surprises dans les deux sens pour ce genre favori qu’est la jeunesse / young adult. (J’ai entre-temps lu et adoré le poignant roman « Le goût amer de l’abîme » du même auteur, dans un genre très différent).
J’ai eu du mal avec ce premier tome. Je l’ai lu avec beaucoup d’agrément et facilement, mais j’éprouvais de grandes difficultés à mettre de côté mes sentiments d’incrédulité pour plusieurs choses (le fameux « suspension of disbelief » des anglo-saxons, le biais nécessaire pour apprécier tout texte d’anticipation). Mes réticences concernaient pour commencer cette nécessité, dans ce monde futuriste imaginé par l’auteur, de laisser aux humains le soin d’élaguer la population humaine, alors que tout le reste de son entretien et de sa survie est assuré par un ordinateur omnipotent et bienveillant, le Thundercloud. Plus encore, la variabilité des méthodes de « fauchage », laissées à l’agrément de chaque Faucheur, me paraissait plus répondre à un besoin scénaristique (les apprentis Faucheurs sont formés comme les mystérieux assassins des romans de fantasy) qu’un réel besoin de ce monde fictif. J’ai ainsi dû mettre mon mouchoir dessus (si les Faucheurs euthanasiaient tous leurs victimes de la même manière, par une infection indolore par exemple, il n’y aurait pas eu d’histoire !) pour apprécier la série à sa juste valeur. J’ai également dû fermer les yeux sur l’absence totale de crédibilité scientifique en ce qui concerne la médecine, en particulier l’immortalité des corps, qui peuvent être ressuscités en deux temps trois mouvements tant que le corps n’a pas été brûlé (en passant ce n’est pas si facile que ça, il faut de très hautes températures, très longtemps ; dans votre cheminée ça ne marcherait pas ^-^). Par exemple quelqu’un qui se fracasse du haut d’une falaise est récupéré par un drone et retapé en deux jours. Comment ? Euh… on sait pas ! 


