Marie-Chantale Turgeon's Blog, page 51

July 1, 2014

June 30, 2014

Partir pour mieux revenir

On me dit que je suis débarqué au bon moment, que l’hiver a été glacial et le printemps pluvieux, et que cette semaine marque le début du beau temps. Je ne sais  trop pourquoi, mais je glisse souvent au bon endroit au bon moment. Je me rappelle cette visite à Londres qui est tombée LA semaine où ils ont battus un record de beau temps, ou encore, mon arrivée à Paris Montparnasse l’année où ils ont eu un VRAI été. Ma mère vous dirait que je suis née sous une bonne étoile.


*


Et la semaine dernière, plus précisément le 24 juin 2014, je débarquais à Montréal Dorval avec six valises et trois chats, juste au moment où tout est beau, où tout est chaud, où les gens sont souriants, acceuillants.


Et ce qui me ramène ici? Pleins de raisons, que j’énumèrerai ci-bas. Derrière cette décision, il y a des mois de réflexion, de pour et contre longuement pesés.


Si vous me lisez depuis le début (circa 1999) vous savez que j’ai le pied léger, que comme un chat, j’aime garder toutes les portes ouvertes, au cas où l’envie de déménager sur un autre continent me prendrait. Et comme je tombe souvent dans les bras de beaux Européens, mes racines ne sont jamais coulées dans le béton, je suis toujours game. Je suis consciente de la brièveté de la vie, et en même temps, de toutes ses possibilités – deux loies avec lesquelles j’essais de jongler au mieux de mon humanité, tentant de faire des choix qui me permettent d’être et de rester libre, qui me permettent d’apprécier la vie à fond, quitte à parfois tout perdre pour tout devoir rebâtir.


Je suis partie et revenue à Montréal plus d’une fois — en 2003, de retour de Hambourg — chaque fois par périodes de trois à quatre ans. Je pars d’ici parce que l’isolement géographique m’enclostrophobe, parce qu’il y a tant à voir et à faire dans ce monde, dans cette vie qui est beaucoup trop courte.


Je reviens aujourd’hui dans ma ville, qui m’est toute fraîche (manière de parler), pétillante, pleine de choses et de gens à découvrir. Montréal m’est à nouveau exotique et stimulante. Il faut croire que je devais en partir pour mieux y revenir, pour apprécier tout ce qui fait mon identité.


*


J’ai passé plusieurs mois à peser les pours, les contres, à me perdre dans des calculs presque mathématiques pour essayer d’y voir clair et arriver à choisir entre m’établir pour de bon en Europe, y continuer ma vie en m’installant à Amsterdam, à Berlin, à Londres, Barcelone, ou rebrousser chemin, et revenir vivre à Montréal.


Après des semaines de discussions, de réflexions, à retourner la situation dans tout le sens, j’ai choisi de revenir à Montréal pour différente raisons, dont la principale qui est que je n’en peux plus de me sentir étrangère aux gens et aux lieux. Ce qui me semblait exotique il y a quelques années m’est aujourd’hui source d’inconfort. Avec la quarantaine qui m’attend au tournant, et mon capital jeunesse qui, selon les françaises, devrait commencer à m’obséder, mes priorités se sont, disons, naturellement ajustées. Je ne suis pas éternelle, bien malgré moi.


*


Je reviens ici parce que j’ai un urgent besoin de familiarité, de connexion, de facilité. D’être comprise et de comprendre, de ne plus me sentir comme un chien dans un jeu de quille, une observatrice détachée.


J’ai envie de me balader à vélo dans les rues que je connais, de profiter de la ville que je connais le mieux, de dépenser mon énergie à créer et faire avancer mes projets au lieu d’à nouveau avoir à m’ajuster à une culture qui n’est pas la mienne, où je n’ai pas de liens profond.


J’ai envie de facilité, de profiter des cafés, de ma tablette et de son clavier pour vous parler de ces quatre dernières années d’expatriée. Des rencontres que j’ai faites, de la manière dont j’ai vécu et voyagé, de ce que j’ai appris.


J’ai envie de profiter de mes amis, de créer de nouveaux liens, de me sentir chez moi.


Ancrée.

Et de créer.


*


Je sais que mon besoin d’exotisme, cette tentation de voir le monde, d’y vivre, d’être partout en même temps, en vrai, pas derrière un écran, ne me passera pas. Je suis tel un explorateur qui quitte pour de nouveaux lieux jusqu’à ce que sa maison lui manque.


Je suis partie blasée de Montréal, et j’y reviens pleine d’envie de la redécouvrir, de la remixer, de l’apprécier, la gouter à nouveau.

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Published on June 30, 2014 13:02

June 29, 2014

Jungle

Jungle #montrealruelle #montreal #igersmontreal #life


Oh Montréal que tu es belle! Je sais que dans 6 mois l’hiver recommençera, que je t’apprécie maintenant plus que jamais parce que je ne t’ai pas vue depuis 4 longues années, mais aujourd’hui tu me plais vraiment. Moi je n’ai pas de juste milieu, je t’aime ou ne t’aime pas. Je suis comme toi, faite d’extrèmes, avec tes températures polaires ou caniculaires. Tu me fais transpirer, mais ta nature est tellement magnifique, sans parler de tes ruelles qui dévoilent un autre côté de toi. 4 années partie, et maintenant pleins de mois devant moi pour te rédécouvrir d’ici à ce que la prochaine bordée de neige me ramène à la réalité.

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Published on June 29, 2014 16:32

June 27, 2014

Le botaniste lettré

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J’embarque totalement dans ce projet. Ca serait pour moi une magnifique expérience, utile pour éduquer les gens, et en même temps, pour découvrir, apprécier et entretenir notre végétation urbaine!

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Published on June 27, 2014 14:25

June 26, 2014

New cats on the block

New cats on the block #cats #wejustcrossedtheoceanandarejetlagged #wemadeit #life


I am so amazed about how our trip to cross the ocean went well. I was not a human anymore, but a piece of flesh on survival mode, consumed by stress, preparing myself to face the worst, as i usually do in critical times such as transitions.


We left our house in the south of France on tuesday morning (i wont tell you just how anxious i was about having to end this chapter of my life, you’d think i’m a walking neurosis), flew our 3 little fur nuggets in Air Transat’s soutes, watched movies for 8 hours trying to forget that my cats where probably living the most horrible time of their life while i was eating pringles and watching Gravity, and here we are now, fast forward in beautiful Montreal at its best time of the year.


The cats seem to have almost enjoyed their trip, as if they were prepared: they ended up less stressed then me. They are tired and jetlagged (by this i mean, they wake me up at 1 a.m. to get their croquettes) and cant go in the garden for now, since we have learned that we should wait a week or 2, so that they can really establish our apartment as home base until we progressively let them out just before food time (using food as a trigger to get them back in… thanks internet!).


Considering the complete darkness we were in just 6 days ago, overwhelmed by wrapping up everything — tetris style, as i like it — for the move abroad and almost loosing our 14 years old Vavavou (chill’n on the pillow as i write this) after his obligatory pre-flight rabbies vaccination last friday, i would say this is just another of life’s miracle that we are all 5 here now, enjoying our new life today.


It is SO good to be home. Thanks dear Universe.


And now, i say cheers to that, and I’m leaving you for a power nap since i’m completely, totally, exhausted.

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Published on June 26, 2014 12:49

June 13, 2014

June 12, 2014

June 7, 2014

Jump!

Jump! #life #marseiile #marseillerebelle

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Published on June 07, 2014 12:51

Marseille

Marseille #life #marseiile #marseillerebelle

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Published on June 07, 2014 12:49