Marie-Chantale Turgeon's Blog, page 124
July 29, 2012
Dimanche
June 20, 2012
Reconstruire
Nous n’avons plus de politiciens.
Harper et Charest sont des affairistes-criminels en veston cravate avec pour seul et unique intérêt le profit et le pouvoir.
Nous n’avons plus, à la tête de nos institutions, des gens d’idéologies et de valeurs ayant comme objectif de servir les citoyens, humblement et courageusement. Harper détruit le Canada tel un bulldozer, préparant pour nos enfants un monde bien sombre. Charest quand à lui endette le Québec et le vol de ses ressources naturelles, sans scrupules.
D’un coté, il y a ceux qui détruisent tout pour le profit et le pouvoir, et de l’autre, ceux qui veulent reconstruire, ceux qui veulent d’une humanité libre et non esclave de l’élite mondiale au pouvoir.
Il y a violence, de la part des gouvernements, violence économique, violence d’un état policier, violence entre citoyens polarisés par les médias. Notre combats est contre cette race de politiciens en place, contre leurs mesures oppressantes, et non pas contre nos concitoyens. Notre combat est pour la liberté de penser, de parler, de manifester. Notre combat dénonce l’abus.
Face à la déchéance de nos institutions, il est de notre devoir, de notre intégrité, de nous tenir debout, humblement et courageusement, pour transformer un système déchus, pour démontrer qu’un peuple peut par lui seul, de manière autonome, pacifique et réfléchie, reconstruire une démocratie qui n’a pas comme prérequis la soumission, l’ignorance et l’obéissance des citoyens.
Une démocratie citoyenne basée sur la responsabilité et le droit pour chaque individus d’être éduqué et informé sur les réels enjeux du monde dans lequel il vit. Une démocratie citoyenne où chacun cooperera à la qualité du bien commun universel.
June 2, 2012
Libre
« Va travailler, envoie tes enfants à l’école, suit la mode, agit normalement, marche sur les trottoirs, regarde la télé, sauve de l’argent pour ta retraite, obéi les lois, répète après moi : je suis libre. »
May 30, 2012
37
Aujourd’hui débute ma 37ième année ici. Je suis où je voulais être il y a 5 années de cela. Quand je me lève le matin, le soleil me réchauffe la peau, les oiseaux chantent, la nature autour de moi est magnifique. J’ai désiré, rêvé, imaginé mon jardin, et aujourd’hui l’univers m’offre mes rêves en réalité. Que de gratitude dans mon coeur.
J’entâme ce matin le livre de Danielle Laporte, et dans les premières pages, elle raconte :
You are standing at a fork in the road. There are 2 signs pointing to your destination. One says ‘your way’, the other says ‘their way’. Which path do you think will be more fun?
J’ai choisis ma voie, et souhaite à tous ceux qui le désirent, d’en faire de même. De croire en leur intuition, en leurs désirs spontanés inexplicables, et de laisser de côté le jugements des autres s’il n’est pas dans l’intérêt de votre réalisation. Plus il y aura de gens heureux sur cette planète, mieux chacuns de nous s’en portera.
May 4, 2012
La grêve étudiante, une crise générationnelle?
Presque deux semaines depuis mon billet sur le mouvement social étudiant. Deux semaines à suivre ce qui se passe au Québec, via Twitter, Facebook et les journaux en ligne. Deux semaines que j’investis de mon temps et énergie dans cette cause qui me tient beaucoup à coeur, qui me prend aux tripes.
Ce débat social qui, à l’ère du web 2.0, amène tout le monde à se prononcer, donne comme résultat un débat exceptionnel entre Québécois pure laine ayant des croyances culturelles différentes, voir opposées. La chicane a l’air bien prise dans les foyers Québécois, où discutent en personne ou virtuellement ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre cette grève. Les gens manifestent dans la rue, et sur le web, où tous peuvent être entendus. On y voit d’ailleurs de tout, des gens qui Tweet aux 3 minutes, s’exprimant en 140 caractères, cela 10 heures par jours — impressionnant quand même.
Depuis quelques semaines, Facebook et Twitter sont devenus une arène, un place publique où je discute avec mes amis, et où j’ai terminé ma journée d’hier en presque-engueulade avec une tante.
Tes tantes sont sur FB?
C’est que oui. Toute la famille est convertie : mon père, ma mère, mon frère, une cousine et un cousin, ainsi que leurs conjoint(e)s. Les 2 soeurs de mon père y sont aussi.
Donc, c’est assez intéressant car tout ce petit monde représente des générations différentes, de 33 à 65 ans, et je peux vous dire que le fossé générationel, et culturel, il est grand, et creux. Encore plus que je ne le pensais, à mon grand étonnement.
J’était loin de m’imaginer qu’un jour, je serais à deux doigts de m’engueuler avec mes tantes sur Facebook.
#Check.
Je suis confronté à des idéologies que certaines amies qualifient d’exaspérantes. Certaines sont exprimées de manière franches et directes, et d’autres ressemblent à des copiers-coller de ce que Richard Martineau a dit sur LCN hier. Je me sent prise entre des gens cultivés, posés et réfléchis, et des réactionnaires qui chialent contre les manifestants qui briment leur version de la “démocratie”. On les dérange parce qu’on veut changer le monde.
Je réfléchis à ce qu’ils essaient de faire passer comme message, car ce sont des gens que j’aime, et j’essais de comprendre leur point de vue.
De fil en aiguille, à grands coups de “mais c’est notre argent!”, et de beaucoup de “!!!” et de “?????”, j’ai compris que pour certains babyboomers, et leurs enfants qui adoptent sans questionner le raisonnement de leurs parents, la démocratie a comme base le modèle judéo-chrétien dans lequel ils ont grandit : il faut à tout prix se soumettre et obéir à l’autorité. Se mettre à genoux quand on nous le demande.
De là je peux comprendre toute l’indignation de mes tantes face à cette génération qui refuse la soumission, qui refuse de retourner sur les bancs d’école comme pôpa Jean l’a ordonné.
De résister à l’autorité, ça ne se fait pas, et c’est sur cela que je me fais sermonner malgré mes arguments. Mes tantes ne comprennent pas que le fossé qui les sépares des jeunes manifestants est immense. À leurs yeux, les manifestants sont individualistes, égoïstes, et veulent tout cru dans le becs. À mes yeux, c’est eux qui sont individualistes et égoïstes.
Quand je lis leurs arguments, je me dis qu’on est rendu au point où cet écart générationel et culturel est tellement grand que les babyboomers ne devraient peut être même pas être impliqués dans les décisions concernant l’éducation, que les étudiants sont peut-être assez matures pour décider comment leurs universitées devraient être gérées.
Je m’inquiète des décisions du citoyen Québécois dont les valeures sont celles de citoyens soumis, peu cultivé, qui n’a jamais mis les pieds dans une manif, ne serait-ce que pour la journée de la terre. Ces derniers, une masse passive, sont des pions de luxe pour le gouvernement : ils consomment beaucoup, paient leurs impôts, ont peu ou pas de conscience environnementale, et sont trop fatigués par leurs 40 heures au bureau pour se battre contre quoi que ce soit. Un peuple facilement manipulable dont les racines sont celles de gens colonisés, qui sont (sans en être conscient) heureux, voir même reconnaissants, qu’on leur laisse le droit d’exister. Rien d’autre ne leur importe que d’avoir la grosse paix sale. Ils ont travaillé dûr toute leur vie pour un bonheur différé, le moment dont ils rêvaient, leur retraite. Et les étudiants les dérangent.
Certains d’entre eux argumentent que les jeunes eux ont tout eu cru dans le bec. Cet argument met la lumière sur un coté sombre de la société québécoise : tes grands-parents, arrières grands-parents et moi même ne l’avons pas eu facile, alors pourquoi aurais tu droit toi, jeune génération de l’ère moderne, à mieux que nous?
Ces gens critiquent des jeunes qui sont de toute évidence plus intelligents et honnêtes que leur gouvernement. Ils les traitent d’égoïstes, d’individualistes, fesant rater une session à ceux qui veulent retourner sur les bancs, en oubliant que le vote de la grève est lui un procédé démocratique.
Hors, ces jeunes offrent des propositions et un projet social à long terme. Ils sont là debout depuis deux mois, réfléchissent et travaillent sur des propositions, sans rémunération. Ils offrent au Québécois la chance de réduire la corruption et de reprendre en mains une partie du système, soit l’éducation. Cela n’est en rien individualiste. Ceux qui se positionnent contre les manifestants sont souvent les gens à pointer comme citoyens-roi et individualistes, sans vision et fatalistes.
Ces citoyens, les “Verts” qu’ils se nomment sur Twitter, invoquent une éventuelle faillite du Québec, ce qui n’arrivera jamais si les ressources sont justement réparties, et c’est là qu’est le nerf de cette grève étudiante (et de l’économie mondiale).
Ils chialent contre la casse qui sévit lors des manifestations, un argument pauvre quand tous savent que manifestation égal souvent casse, que l’on pense à la St-Jean-Baptiste ou lorsque le Canadien gage la coupe où certains en profitent pour foutre le bordel.
Ils disent qu’on doit attendre les élections, et on verra qui est le plus fort.
Un raisonnement de cromagnon.
Assis-toi, et attend ton tour. Hors, ce tour n’arrivera jamais car le gouvernement fait tout en son pouvoir pour malhonnêtement mettre des bâtons dans les roues de ce mouvement novateur.
Les grands perdants la dedans, ce sont les citoyens du Québec et leurs générations à venir, qui perdent une occasion en or, celle de débuter la refonte d’un système désuet pour passer dans une ère nouvelle. Bâtir une maison avec des matériaux qui permettraient d’avoir une maison centenaire en 2112 au lieu d’utiliser du bois pourris.
D’être un exemple, et non un mouton, aux yeux du reste de l’Amérique.
p.s : En ce qui concerne mes tantes, je les aimes, même si nos idéologies sont différentes.
p.p.s : je n’ai pas utilisé le mot “guerre” dans mon titre, mais bien crise : ce moment sombre, riche en questionnements, précédant la prise de décisions qui nous fera grandir collectivement.
May 1, 2012
Stoner
Je lis, je dévore, j’aime ce livre. Publié en 1965, il a un rythme soutenu mais lent, on se laisse bercer par cette vie qui défile entre les pages. STONER, par John Williams.
April 26, 2012
La grêve des idéaux
J’écris suite à des heures de lecture sur le conflit qui règne entre le gouvernement et les étudiants du Québec. De la France, ou l’on parle très peu de ce mouvement, surement parce que trop occupé par les élections Française, j’observe ce qui se passe au Québec, via les médias québécois et twitter.
Ca me désole de voir combien le fossé est grand, entre les dirigeants, les babyboomers, et les étudiants. Le fossé générationnel augmente d’année en année — cela sur le point de vue des idéologies et des moyens utilisés pour communiquer. Ces 2 générations semblent être à des années lumière de s’entendre tellement ils ne se ressemblent pas. Ca ressemble à une crise sociale.
J’ai lu. De cet article qui condamne l’égoïsme des jeunes, citant en exemple cette matante qui a choisi le kraft dinner au lieu de changer son soutient-gorge désuet en 1970 — mille-neuf-cent-soixante-dix, ça fait 40 ans de cela, l’ancien temps disons — à celui hier de Richard Martineau dans le J de M. Là, j’implose.
Ces 2 auteurs accusent la génération actuelle d’étudiants grévistes d’être égoïste, de ne pas se contenter de l’éducation qu’ils ont, et de lever le nez sur la chance qu’ils ont de ne devoir payer qu’une partie de leurs études. À cela je répond, car il me semble que le progrès se base en essayant de mettre la barre plus haute, et non en rebroussant chemin.
Progrès :
Fait d’avancer, mouvement en avant, progression.
Fait d’aller vers un degré supérieur, de s’étendre, de s’accroître par étapes.
Évolution régulière de l’humanité, de la civilisation vers un but idéal.
Transformation vers le mieux dans un domaine particulier, évolution vers un résultat satisfaisant, favorable.
Amélioration de quelqu’un dans le domaine des connaissances, des compétences, etc.
Ce qui marque une étape dans le sens d’une amélioration.
Je ne crois pas que ça soit par plaisir que la plupart des étudiants, parmis eux je compte les jeunes, jeunes adultes, et parents, travaillent 30 heures par semaine dans des jobbines à coté des heures de cours pour essayer de vivre autrement que la plupart de nos parents l’ont fait: sans éducation universitaire, à passer leur vie dans des jobs qu’ils n’aiment pas, apeuré 365 jours par année par des patrons et des gouvernement qui les manipulent. Tout cela pour avoir quelque chose à manger, et se payer du gros luxe, soit une semaine à cuba aux 5 ans, en attendant la retraite tant méritée.
La plupart des gens de ma génération ont essayés de s’éduquer à grand coups de prêts et bourses, pour se retrouver à 30 ans, endettés jusqu’aux oreilles par le remboursement de prêts, pour les études, pour la maison ou le condo, l’auto, et en essayant de sauver quelques cennes pour l’éducation future de leurs enfants, et de leur retraite. On en a tellement lourd sur les épaules, qu’on se désintéresse à peu près complètement de ce qui peut bien se passer dans le monde – on a même pas le temps de réfléchir à qui on pourrait se plaindre pour s’être enlisé dans ce système lamentable.
Refuser d’offrir une éducation gratuite, pour le gouvernement c’est d’être certains que le peuple du Québec sera un peuple peu éduqué, et facilement manipulable (à part une élite qui les gouvernera) avec qui on pourra se remplir les poches. Et s’ils sont malade de tant d’années de Kraft Dinner, et bien on ira piger dans leurs poches pour leurs payer des traitements par lesquels nos amis des pharmaceutiques s’enrichiront.
Gardons tout ce petit monde petit, le plus petit possible. S’ils parlent trop fort, sortons nos matraques.
Réveillez-vous, c’est des enfants d’aujourd’hui dont on parle. Ceux qui ont 5 ans, 10 ans, et qui dans un futur rapproché auront probablement encore moins d’argent que les étudiants en ont aujourd’hui.
Ce sont ceux qui sont aujourd’hui sur les bancs d’école et qui ont encore des idéaux et du courage, une volontée de changer les choses, de questionner le statu quo, ce qui est rare de nos jours et difficile à cultiver dans ce monde qui fonctionne au prozac tellement notre humanitée est malade.
Ces jeunes sont en vie. Ne les découragez pas. On a assez de gens qui passent à travers leur vie en dormant, en attendant misérablement leur retraite. Nous avons besoins de ces jeunes qui devront changer le monde car le monde ne fonctionne plus. Nous avons atteint un seuil d’absurdité incontournable dans l’histoire de l’humanité. Ces jeunes qui représentent notre future se doivent d’avoir droit à toute l’éducation possible – et ce gratuitement.
Et si vous vous plaignez que ce sont vos impôts, argent pris dans vos poches, qui paient pour l’éducation de ces fainéant-qui-se-plaignent-la-bouche-pleine, bien dites vous que ce sont eux qui paieront des impôts dans pas très longtemps. C’est dans leurs poches que le gouvernement viendra puiser pour couvrir vos frais d’assurance maladie et de maison de retraite.
February 27, 2012
Café à Marseille
February 10, 2012
2012
Ce à quoi ressemble ma vie ces jours ci :
. reprise des leçons de piano que j’avais entamées avec Mel en 2003
. mes débuts dans la confection de bijoux (images à venir)
. mes retours à l’illustration
. de longues marches en montagnes dans mon coins du Luberon
. des visites à Marseille et Aix parce que la ville nous manque
. explorations de la cuisine crue
. clarifier mes désirs et rêves via le cours en ligne MondoBeyondo
. prendre le temps de parler à mon pop au téléphone chaque semaine.
Et il y a l’hiver et le froid. La voiture givrée, les chaussées glissantes, et tout ce qui incite à hiverner et rester au chaud près de ceux qu’on aime.
December 23, 2011
Releasing fire
Our solstice ceremony was quiet, with me and C ready to give back to the earth what we do not want or need anymore. We burned our little release bundles, just us 2, the moon and the stars. It felt good.
As you can see, our part of the world doesn’t exactly look like the usual Christmas weather i am used to
. We are enjoying the nature surrounding us, and giving thanks for these beautiful landscapes everyday …


