Manu Larcenet's Blog, page 80

Ferri

Il y a quelques temps, je posai à certains auteurs de bandes dessinées la question suivante:

 » Quels sont les 5 disques qui vous ont retournés comme une crêpe?« 

Au tour de Ferri.

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« Vieux Pivert Mouleburne, une sélection très partielle mais objectivement incontestable:

Harvest (Neil Young)

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The ballad of the fallen (Charlie Haden)

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Stripped (Rolling Stones)

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Le Requiem (Berlioz)

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Un bon chocolat chaud (Carmen Campagne)

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Bouzard

Il y a quelques temps, je posai à certains auteurs de bandes dessinées la question suivante:

 » Quels sont les 5 disques qui vous ont retournés comme une crêpe?« 

Au tour de Bouzard.

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« Alors le premier disque qui m'a rendu fou, c'est le « place de ma mob » de Renaud ; c'est bien simple, J'ÉTAIS devenu Renaud !!! J'ai ensuite suivi toute sa discographie jusqu'à, en gros, l'album « Mistral gagnant « … après, je suis passé à autre chose, mais ça me fait toujours quelque chose quand on parle de Renaud

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Ensuite, un pote m'a fait une cassette de Gérard Manset … et là, je ne m'en suis jamais remis … j'écoute Manset au moins une fois par mois, c'est vital pour moi .

Sur la K7, l'album  » Royaume de Siam  » m'a vrillé la tête, mais chez Manset, tout est sublime …

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A l'armée, un copain punk m'a fait découvrir des nouveaux horizons, moi qui étais plutôt Bob Marley et Barclay James Harvest … et là, la claque !!! en six mois, j'ai pris de plein fouet les Dead Kennedys, les Sex Pistols , les Ramones, Oth etc … de retour à la vie civile, étudiant, je me lance corps et âmes dans la scène rock française et un disque restera à jamais :  » Chauds, sales et humides  » des Wampas . ( Wampas que je continue à chérir et à voir en concerts dès que je le peux) .

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Le « Surfer Rosa  » des Pixies ( c'est par lui que j'ai commencé les Pixies et il faut bien en choisir un ) m'a encore ouvert d'autres portes …

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Et puis, un disque qui sort de nulle part, que j'ai trouvé dans un vide grenier il y a plus de 10 ans :  » de pé no chao  » de Beth Carvalho … de la musique brésilienne festive avec voix chaude , qui correspondait probablement à un besoin du moment, mais quand je l'écoute de nouveau, c'est bien simple je frissonne et deviens brésilien … je l'ai retrouvé l'année dernière dans un vide-grenier, et je l'ai racheté, on sait jamais, s'il y a la guerre …

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Ouais, en fait, tout n'est pas honteux finalement… »

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PS: ( Rien à voir, mais je (pas Bouzard, hein, moi)  serai tout à l'heure (de 16 à 19h), en dédicace à la librairie Album, 84 Boulevard Saint Germain, à Paris et demain à la librairie « La Bulle », 6 rue Saint Honoré, au Mans, dans l'après midi.)

Réminiscences, encore.

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Si j'use et abuse des profils, dans BLAST, ça vient directement, encore, de mes premiers émois adolescents et graphiques. Je m'aperçus il y a seulement quelques mois de ça, que l'usage du profil à répétition était hérité de Cosey. J'ai lu et relu et relu encore « Kate », de Cosey, quand j'apprenais péniblement à bâtir une page de bandes dessinées au lieu d'en simplement remplir les cases et, quelques 30 ans plus tard, paf! Alors que je bloquais sur la manière de montrer mon personnage, je recommence à utiliser le profil, à la Cosey.

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Reminiscences

Jouons un peu au jeu des ressemblance.

En finissant de monter la page 34 du tome 3 de BLAST, je m'aperçois que la dernière case est directement inspirée par Hermann. Je ne saurais plus dire de quel livre, mais je suis sûr qu' Hermann a dessiné un truc comme ça quelque part. Ça date de l'époque de « la secte » ou « afromerica« , que je dévorais, ébahi par la pureté et le dynamisme de sa mise en scène. Ou peut-être dans Comanche… Genre « Et le diable hurla de joie« … Je ne sais plus. Bref, l'image a attendu longtemps dans un coin de mon cerveau modérement dynamique pour ressortir au moment où j'en ai eu besoin. La création est un processus fascinant.

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Le saviez-vous?

C'est Mondrian qui a inventé le pylône électrique.

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De mi perro como prueba irrefutable de la non existencia de un Dios omnipresente.

Ah ah! La bonne surprise que me fait 6  pieds sous terre!! « De mon chien comme preuve irréfutable de l'inexistence d'un Dieu omniprésent » est traduit et distribué en Italie!!

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Bon, en même temps, c'est vrai que, comme c'est un livre muet, la traduction est assez minimale, mais bon, on ne va pas s'arrêter à des détails!!

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David Prudhomme

Il y a quelques temps, je posai à certains auteurs de bandes dessinées la question suivante:

 » Quels sont les 5 disques qui vous ont retournés comme une crêpe? »

Au tour de David prudhomme.

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Juste 5 ? pourquoi pas ? alors voilà les titres qui me reviennent en tête là tout de suite…

Bon

Mon premier est « machismo » de Cameo

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Mon deuxième est « truth and soul » de Fishbone

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Mon troisième : « what's going on » de Marvin Gaye

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Mon quatrième : « gunslinging birds » de Charles Mingus

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Et mon tout est « Oncle Archibald » de Georges Brassens »

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Dis-moi

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Daniel Goossens

Il y a quelques temps, je posai à certains auteurs de bandes dessinées la question suivante:

 » Quels sont les 5 disques qui vous ont retournés comme une crêpe? »

Au tour de Daniel Goossens.

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« Si je dois cerner quelque chose de plus important que le reste, ça ne vaut que pour moi. Je dis ça parce que je redoute cet effet par défaut : quand on vante tel ou tel groupe, c'est comme une profession de foi. C'est le meilleur et ses disciples sont des seigneurs. Je n'ai jamais vu un fan des Rolling Stones précautionneux, circonspect, prudent, modéré et discret sur le sujet. C'est encore pire avec Johnny et même parfois pesant avec la danse des canards.

En musique, je me suis focalisé à mon insu et très arbitrairement sur des individus virtuoses d'un instrument : le piano et la guitare. Le premier morceau qui m'a retourné (comme une crêpe), c'est « In Front », dans l'album « Facing You » de Keith Jarrett.

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Ensuite, j'ai fouillé dans Keith Jarrett. Comme il improvise tout le temps et qu'il est légèrement mystique, il y a beaucoup de mauvaises surprises mais aussi des merveilles cachées par-ci par-là (tout ça est subjectif). Le coffret de 10 disques du « sun bear concert » au japon en 1976 en est une illustration.

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En parallèle, la guitare. Quand Marcel Dadi est apparu dans les années 70, j'ai bien accroché à « Stricly Picking« , de Chet Atkins et Jerry Reed.

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Au début des années 80, j'ai flashé sur Roland Dyens, ses adaptations de musiques comme « Felicidade » de Carlos Jobim, ses compositions, comme le « Tango en skai ». Ecouter par exemple « Chansons Françaises, volume 2« , « Night and Day », mais tout le reste est captivant.

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Avec Youtube et Itunes, on peut enfin fouiller plus facilement que dans un magasin et donc je tombe sur plein de virtuoses issus d'univers musicaux sans connexion apparente, comme Tommy Emmanuel et ses adaptations de morceaux des Beatles ou Carlos Barbosa Lima (Aquarela do Brazil). Citons aussi pour le sérieux de cet exposé le fameux « Chapi chapo » de François de Roubaix (piano solo).

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Un dernier : « Somewhere in France« , de Ray Bryant, un pianiste spécialisé dans le Blues et le Boogie. Spécialement les morceaux « Slow Freight », « Django », « Take the A Train ».

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Attends, je recompte. Ca fait 1, 2, 3, 4 … et 5, c'est bon. QU.. QU… je m'en FOUS qu'y ait pas tes albums préférés à toi dans la liste ! Bon sang, Larcenet, qu'est-ce qu'il a un sale caractère ! »

Moi même

Il y a quelques temps, je posai à certains auteurs de bandes dessinées la question suivante:

 » Quels sont les 5 disques qui vous ont retournés comme une crêpe?« 

A mon tour.

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Les disques qui m'ont révolutionné la tête sont tous sortis au début des années 90. Je commençais alors à saturer du punk classique et du rock français. Ce fut pour moi une époque bénie, où de nouveaux univers insoupçonnés s'ouvrirent devant mes pas.

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« I Against I » de  Bad Brains – 1986

Je n'ai découvert cet album qu'en 1991, en l'achetant au hasard, aux Puces de Saint Ouen.

Je ne connaissais pas vraiment le hardcore, à, l'époque et, je dois l'avouer le rouge au front, à la première écoute, j'ai failli le foutre à la poubelle. Je ne comprenais rien du tout à cet ovni ni punk ni métal, ni même rock. En fait, c'est en le mettant souvent en fond sonore pendant que je dessinais que j'ai appris à l'aimer. Oui, l'on peut « apprendre à aimer » certaines choses, contrairement à l'idée généralement admise par les imbéciles.

« I Against I » est inventif là où les autres sont bourrins et stéréotypés. C'est l'exemple même de la différence entre l'art et le hobby.

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« Mother's Milk«   Red Hot Chili Peppers – 1989

Celui-ci, je l'ai acheté dès sa sortie. J'avais vaguement entendu les premiers albums de RHCP, mais étant absolument étranger au funk, j'avais pas vraiment accroché. Puis, dans le petit milieu du rock français de l'époque, la rumeur a enflé en quelques semaines: un ovni était arrivé.

Bien plus mélodique que les précédents et pourtant encore métallique et rythmé, on n'avait encore rien entendu de semblable. C'était comme la somme de toutes les musiques de l'époque: métal, funk, rap, punk… On avait appelé ça « fusion » mais c'était très réducteur. Le jeu de basse de Flea était une révolution, sans mentionner la présence scénique du groupe, toute en vigueur, en acrobaties et en tatouages.

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« Nevermind » de  Nirvana – 1991

En travaillant la nuit, je mettais souvent M6 en fond sonore. Certains soirs, on avait le droit à des thématiques punks que j'attendais avec délice. c'est ainsi que lorsque j'ai entendu les premiers accords de « Smell like ten spirit », j'ai arrêté de dessiner pour voir un peu de qui était ce morceau étrange, ni vraiment punk, ni métal… J'ai tellement aimé qu'en achetant l'album, je me disais que ce serait sans doute le seul morceau valable, qu'on ne pouvait pas répéter sur tout un album, un tel exploit. Et pourtant si. Pour moi, c'est l'album parfait. Tous les morceaux sont hors norme, le son est brutal mais travaillé, les paroles intrigantes et noires à souhaits.

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« Recipe For Hate » Bad Religion – 1993

C'est mon frère qui me fait découvrir ce disque. J'en entendais des bribes et allant le voir skater et j'achète. Je ne connaissais absolument pas Bad religion, à l'époque, et en quelques jours, je ne peux plus me passer de cet album de punk rock mélodique, rapide et poétique. Les paroles sont des bijoux d'écriture. Je ne pensais pas non plus que le punk se prêterait à la mélodie avec autant d'aisance. C'est à partir de ce disque fondateur que je vais me mettre en tête de découvrir le punk rock américain.

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« Punk in Drublic » de  NOFX – 1994
En poursuivant mon exploration du punk rock américain, je tombe par hasard, à la FNAC, sur « Punk in Drublic ». Je l'achète à cause du label, mais aussi de la pochette que je trouve magnifique. La première écoute est mémorable. Je n'avais jamais entendu personne jouer si vite, à part quelques groupes de death métal tout pourris! Je me demandais vraiment comment ils faisaient pour tenir un tel tempo. Mais ce qui a achevé de me convaincre, ce sont les mélodies. C'était un peu comme de la variété, avec des mélodies accrocheuses, mais joués avec une rage adolescente et des paroles délicieusement stupides. Un peu comme une caricature du rock américain.
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