Manu Larcenet's Blog, page 68

« Tu mourras moins bête »

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Contrairement à l'idée généralement répandue, il est dur de trouver des livres de bandes dessinées qui fassent rire (en tout cas qui me fassent rire, moi) en ces temps incertains. Le genre « humour drôle » de jadis, fleuron de notre art est en voie d'extinction. Beaucoup des choses qui sont sensées faire rire me laissent parfaitement de marbre alors que d'autres, vouées à me tirer quelques réflexions métaphysiques me font invariablement pouffer. Il est donc temps de se réjouir: « Tu mourras moins bête » de Marion Montaigne sort ces jours-ci! Alors, bien sûr, c'est l'adaptation de son fabuleux site, mais à la lecture, on s'en fout! (Comme quoi les débats « les blogs ça doit pas faire des livres » et bla et bla sont vains: quand c'est bien, peu importe le médium.)

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Non contente de nous apprendre des choses, Marion Montaigne le fait avec cet enthousiasme qui existait jadis à Fluide. Sans complexe, elle se lance dans des histoires scientifiques hilarantes et magistralement dessinées. Oui, car outre qu'il soit drôle, ce livre est aussi superbement dessiné. Ah, j'entends d'ici gueuler nos amis amoureux du « beau dessin ». Autant le dire de suite: si vous partagez le conservatisme académique graphique aussi débile qu'obsolète de certains journalistes, auteurs, lecteurs ou éditeurs,  vous passerez à côté du livre de Marion Montaigne. « Bien fait pour vos culs », ajouterai-je!

Si, au contraire, vous aimez le dessin expressif, qui cherche à dire les choses plus qu'à les représenter bêtement, vous serez conquis par le trait décomplexé, libre, vif et drôle de « Tu mourras moins bête ». Bref, c'est vachement réussi. Après, vous faites comme vous voulez.

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Armadillo

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Alors donc, j'ai vu Armadillo, de Janus Metz… C'est à l'opposé du travail de Raymond Depardon, par exemple, et pourtant j'ai été tout autant chamboulé. C'est un documentaire qui est tourné avec l'esthétique d'un film de fiction, le concept inverse de celui de « Blair Whitch Project », de sorte que, par moments, j'étais complètement perdu entre les deux. Je ne sais si c'est là un procédé à peine honnête pour que le spectateur soit happé par ce qui ressemble à une fiction ou si c'est une expérience de cinéma total… Bref, c'est si bien monté, rythmé, filmé, raconté, que, à la fin, j'étais subjugué. Parce que, bien sûr, comme tout bon documentaire, on ne voit pas que les faits, mais aussi les sensations, les émotions, le processus de pensée de ces soldats, leur évolution, le chaos dans lequel ils se débattent. C'est triste et beau, malheureusement. Mais la morale de tout ça, c'est que, décidément, il n'y a aucun espoir pour les Hommes.

Etre du matin, ou pas.

L'accident

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Ah, l'accident! L'accident de dessin. Quand il survient, c'est toujours là où je m'y attends le moins, quand la scène m'ennuie, que c'est gras comme de la crème au beurre, ennuyeux, habituel, redondant, que je ne peux m'en dépatouiller… Alors il arrive, l'accident. C'est le trait foiré qui prend soudain un sens nouveau et ouvre des perspectives excitantes pour le futur! C'est la tâche qui donne soudain à la case l'équilibre qui lui manquait. C'est le pinceau qui refuse d'obéir. Et là, les gars, franchement, le dessin c'est mystique.

Surprise!

Rorschach not dead

El gato

Aaah! Ecraser sa clope sur la gueule à Mao!

Comment se lève-t-on quand on est gros?

Toto le fantôme.