Martin Page's Blog, page 52

February 16, 2012

Nous avons des armes et nous ne savons pas nous en servir

Le livre que Jakuta Alikavazovic et moi avons écris ensemble est terminé. Enfin plutôt : nous l'avons terminé, il est maintenant entre les mains de l'éditeur, Nuit myrtide. C'est un livre épistolaire (titre : "Nous avons des armes et nous ne savons pas nous en servir"), assez court, mais riche j'espère. On y parle d'armes, de hamburger, de fantômes, de chat noir et de corneille égorgée, de prison, de petit déjeuner, de cheveux qui font des tableaux, de l'école, des ruses à mettre en œuvre pour survivre. Et de tous un tas d'autres choses. Il devrait sortir en avril. Je vous tiens au courant. C* a fait un dessin pour le livre, représentant Jakuta et moi, dans notre pose habituelle, prêts à affronter le monde.


Jakuta et moi, prêts à affronter le monde

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Published on February 16, 2012 10:25

February 15, 2012

la musique des amis

Certains de mes amis font de la musique, et ils sont très talentueux.


Le groupe de Lau : Belladone (vous pouvez écoutez des morceaux en cliquant sur le lien, et acheter l'album).


Le groupe de Clément (avec qui je fais un album bd qui sort chez Warum en septembre) : hoochie koochie baby (vous pouvez écoutez en cliquant sur le lien ; pour acheter l'album, Cool cool cool, c'est ici) (et le blog culinaire de Clément est ).

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Published on February 15, 2012 11:57

February 14, 2012

Timisoara

Si vous êtes dans le coin : le 24 février, première de l'adaptation de Comment je suis devenu stupide au Théâtre National de Timisoara, Roumanie. Plus d'infos ici.

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Published on February 14, 2012 15:50

February 13, 2012

Portrait of a Young Girl Raped at a Suburban Party (Brian Patten)

And after this quick bash in the dark


You will rise and go


Thinking of how empty you have grown


And of whether all the evening's care in front of mirrors


And the younger boys disowned


Led simply to this.


Confined to what you are expected to be


By what you are


Out in the frozen garden


You shiver and vomit -


Frightened, drunk among trees,


You wonder at how those acts that called for tenderness


Were far from tender.


Now you have left your titterings about love


And your childishness behind you


Yet still far from being old


You spew up among flowers


And in the warm stale rooms


The party continues.


It seems you saw some use in moving away


From that group of drunken lives


Yet already ten minutes pregnant


In twenty thousand you might remember


This party


This dull Saturday night


When planets rolled out of your eyes


And splashed down in suburban grasses.

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Published on February 13, 2012 16:57

February 12, 2012

ACTA ne défend pas les auteurs

Ok les amis, on peut se renseigner, et se dire que ça nous concerne : sous couvert de défense des droits d'auteur, l'industrie est en train de tenter de contrôler le net.




On le savait, les DRMs sont une saloperie, ils ne protègent rien, mais brisent très bien le rapport de confiance qui doit exister entre auteurs et lecteurs. Mon prochain livre aux éditions de l'Olivier n'aura pas de DRMs (tous les auteurs n'ont pas le choix pourtant, certaines maisons d'édition ne sont pas ouvertes au dialogue et imposent ces verrous). Les auteurs ne devraient pas s'associer à la répression, mais au contraire la dénoncer fermement. En notre nom, on essaye de porter atteinte à la liberté. Ce n'est pas anodin. C'est très bien ce que font les Anonymous, mais il nous appartient à nous aussi de faire circuler l'info, de parler autour de nous et de convaincre de l'importance de s'opposer à Acta, comme à Hadopi. Ce n'est pas le monde que nous voulons. On malmène la démocratie sous prétexte de nous protéger, il est temps de nous réveiller.


Dans les lettres de Virginia Woolf (Points Seuil, sous le titre Ce que je suis en réalité demeure inconnu) : "La vérité, cependant, comme nous ne cessons de le dire, c'est que nous ne sommes que des ratées. Nous n'arrivons pas à briller en société. J'en ignore la raison, mais le fait est que nous n'avons guère de succès -nous faisons tapisserie dans un coin et nous avons tout de sourdes-muettes qui aspirent après un enterrement. Peu importe il y a des choses plus importantes dans la vie."

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Published on February 12, 2012 17:35

February 11, 2012

February 5, 2012

Coo coo ca choo

Rythme un peu fou, mais joyeux. Rencontres, dédicaces, interviews, et deux représentations de l'adaptation de Peut-être une histoire d'amour par deux acteurs (la première partie de l'histoire). Je découvre le karaoké (alors : décidément je ne suis pas un chanteur, j'ai massacré Hungry Heart), une activité aussi populaire et inter-classe sociale et âge que disons… que disons les manifestations en France (les slogans ne sont pas les mêmes néanmoins). Grande première, j'ai fait une dédicace sur le dos d'un smartphone. Toute cette gentillesse, ces attentions, me font plaisir, et en même temps je ne peux pas m'empêcher de ne pas me sentir à ma place, décalé. Tout accepter avec évidence, comme étant mérité, cela demande un esprit que je n'ai pas. C'est un peu de la science-fiction, mais joyeuse et douce. Je m'apprivoise à ces situations. Crevé en tout cas, et nuit blanche.


Bon sinon je dois arrêter d'écrire des emails la nuit, ils finissent par ressembler à des rêves. Algues ce matin au petit déj, et kimshi et œuf et riz et yaourt.


Leçons sur T-S, de Billeter : Tchouang-Tseu invente une conversation entre Confucius et Yen Houei, sur la violence, le pouvoir et l'influence des conseilleurs. J'aime l'idée de faire parler dans la fiction des êtres qui ont réellement existé. Cela me fait penser qu'Olivier Cohen me parlait de Conversations avec Kafka de Gustav Janouch à propos de mon Apiculture selon Samuel Beckett. Un peu plus tôt Billeter écrit : "Nul ne peut succiter chez autrui une transformation s'il n'accepte d'être transformé lui aussi". Mes idées sont en désordre ce matin. Le Tchouang-Tseu est toujours aussi génial, et inspirant.


Jakuta m'a fait découvrir La disparition de Majorana, de Leonardo Sciassia. Et c'est superbe. L'histoire vraie d'un scientifique de génie qui disparaît, et puis l'ironie politique de Sciassia.


Bon il est temps de sortir dans Séoul, partir à l'aventure, c'est à dire trouver un café, s'y poser, lire et écrire, regarder les gens.

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Published on February 05, 2012 02:05

February 2, 2012

Séoul

Séoul


Comme Isa avait la grippe, c'est Sandrine et Merwan qui m'ont gentiment accueilli chez eux, c'était très chouette (sauf un resto, bof, et le Sherlock Holmes atroce comme sait si bien faire Guy Ritchie, le metteur en scène qui a peur du vide, du silence, des personnages féminins intéressants, et qui doit souffrir d'un syndrome de manque d'attention aiguë à moins que ce soit un Parkinson avancé). Voir un film de Guy Ritchie cela élimine autant de calorie qu'un marathon (par contre l'encéphalogramme reste plat). Mardi j'étais à Mantes, et les élèves étaient pleins de caféine ou d'enthousiasme (je penche sur cette deuxième hypothèse). Super après-midi, d'autant plus qu'ils avaient apporté des gâteaux pour après la rencontre.


Séoul. Vol tranquille contre toute attente. Je suis tellement habitué à avoir peur en avion que lorsque je n'ai pas peur alors j'imagine tout de suite que quelque chose ne va pas. Car si tout allait bien : j'aurais peur, évidemment. Comme à chaque fois que j'ai pris l'avion j'ai été terrifié, et le vol s'est déroulé sans problème, alors je pense qu'avoir peur doit avoir un effet protecteur. Si j'abandonne ma peur, le danger peut survenir. Je me suis donc entraîné à la frayeur. Ce fut assez simple. Resto coréen avec mon éditrice, le directeur de l'institut français et une jeune femme de l'ambassade. Froid démentiel. Impression qu'il donne pleins de petits coups de couteau. Épuisé. Demain matin interview avec le magazine Vogue (oui je sais c'est bizarre, ça serait un peu comme une interview avec La Chasseur Français).

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Published on February 02, 2012 14:47

January 29, 2012

Charlotte Delbo

Ma mère donne une conférence sur Charlotte Delbo, demain à Besançon.


Charlotte Delbo

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Published on January 29, 2012 09:31

January 26, 2012

366 jours

bonne annéeLe courrier est un des plaisirs de ce métier. Il y a des emails, des commentaires sur ce blog, des messages via facebook, et parfois des lettres envoyés par la Poste. Ce matin j'ai reçu des nouvelles des enfants de la classe de CM1 de l'école Joliot-Curie à Escaudoeuvres : une carte avec vingt-deux signatures, un dessin et un petit mot. Cela m'a touché. Il y a de belles journées. Et puis j'ai appris grâce à cette carte de vœux, que l'année 2012 compterait 366 jours (de bonheur, rêves, de gourmandises et d'humour, ont écrit les enfants).


22 signaturesDemain, départ à Paris. Samedi, il y a le lancement du catalogue de Marc Molk à Artcurail sur les Champs-Élysées, puis mardi je vais à Mantes rencontrer des élèves. Enfin en milieu de semaine prochaine (le 1er) je dois prendre l'avion pour un autre pays, en Asie. En ce moment j'ai très envie de ne plus comprendre les gens quand ils parlent.

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Published on January 26, 2012 18:47