Goodreads helps you follow your favorite authors. Be the first to learn about new releases!
Start by following Mohammed Chafik.

Mohammed Chafik Mohammed Chafik > Quotes

 

 (?)
Quotes are added by the Goodreads community and are not verified by Goodreads. (Learn more)
Showing 1-11 of 11
“ليس لأول مرة كانت الأمازيغية لغة رسمية. هي الأن لغة رسمية بحكم الدستور، ولكن كما أشار أحد الخطباء كانت لغة رسمية لأن جميع سلاطين المغرب كانوا يتكلمونها إلى حدود مولاي الحسن، و أول من جهلها هو السلطان مولاي عبد العزيز لأن أمه كانت أجنبية ولأنه عاش في وقت أزمة شديدة تعرف بأزمة المغرب.
- الهوية المغربية في ضوء محدداتها الدستورية ص515”
Mohammed Chafik
“إننا نوجب على أنفسنا تعلّم العربية واتقانها وتحبيبها إلى النّاس، بل وتقديسها، لأنّها إحدى اللّغات التي نزل بها الوحي، وهي فوق ذلك لغة الفرقان. وَلَكِنَّنَا لا ننزع إلى الاعتقاد بأنها هي لغة الخالق كما ينزع بعض العرب المنقادين للعصبية الهوجاء, والذين لا يقدرون الله حقّ قدره، والمنزلقون على مزالق التجسيد، إن عن جهل وغباوة، وإن عن مكر وكيد ضد الإسلام.”
Mohammed Chafik, حوار مع صديق أمازيغي
“ومن الطريف أن يبدأ إتصال الأمازيغيين القدماء بالأجانب [...] بإبتسامة مغرية ترضت بها أميرة فينيقية زعيماً أو ملكاً بربرياً”
Mohammed Chafik, ثلاثة وثلاثين قرن من تاريخ الأمازيغيين
“De fait il [le prénom "Yugrthen"] a dû être couramment en usage au moins jusqu'au VIIIe siècle de l'Hégire (XIVe siècle de l'ère chrétienne), comme l'atteste un document notarial marocain * daté de l'année musulmane 731, où un "Yugrthen" est cité par les ayants droit à un héritage, en fin de liste, place que lui assigne sa qualité de benjamin.

* Cet acte notarial a fait partie des manuscrits exposés en 1979 par le ministère marocain de la Culture. La Bibliothèque générale de Rabat en détient un microfilm.”
Mohammed Chafik, من أجل مغارب مغاربية بالأولوية - Pour un maghreb d'abord maghrébin
“وليلي : اسم مدينة أثرية مغربية <ؤليلي - واليلي> لغوياً :الدِّفلَى
[نبات]”
Mohammed Chafik, الدارجة المغربية مجال توارد بين الأمازيغية والعربية
“Cela me fait mal au cœur parce qu’à la fin des années 60, nous étions un groupe d’enseignants à proposer une arabisation différée, plus rationnelle, aux côtés du ministre Mohamed Benhima, mais nous nous sommes heurtés à des intellectuels et militants dits du mouvement national (Istiqlal et UNFP), qui ne voulaient rien entendre et qui, dans un deuxième temps (1970), ont émis une pétition pour freiner notre réforme. Le roi Hassan II était, au départ, contre une arabisation hâtive mais, ne pouvant soutenir son ministre, il a fini par le lâcher, avant de revenir à la charge des années plus tard pour mettre en place, avec le ministre de l’éducation nationale Azeddine Laraqi, une arabisation forcenée et plus dangereuse. Autrement dit, les calculs politiques l’ont largement emporté sur la rationalité pédagogique.
[Interview Economia, Octobre 2010]”
Mohammed Chafik
“Il ne vous reste à parler berbère qu'à vos moutons ou à vos vaches, si on vous en a donné à garder. Une fois par an, on viendra vous mettre la corde au cou – car vous êtes une bête assez rétive et on vous conduira, parmi vos semblables, à un grand festival. Là, on vous demandera d'effectuer des pirouettes que vous avez appris à faire tout seul dans les champs et l'on vus montrera à de belles dames et de beaux messieurs, venus de loin, en leur disant : « voici d'authentiques Berbères ! Dommage qu'ils soient en voie de disparition, n'est-ce pas ? »
(Revue amazighe - n° 2, 1980),”
Mohammed Chafik
“Les gens ont peur d’être bannis socialement ou obligés de quitter le pays. Il y a des lignes rouges que personne n’ose dépasser, sur lesquelles veillent l’Etat et les oulémas. Je me souviens de la virulence avec laquelle un alem de l’Establishment avait excommunié le philosophe Mohamed Aziz Lahbabi. Celui-ci m’avait appelé pour me demander de raisonner le alem en question. « Dis-lui que je fais mes prières, que je ne suis pas un mécréant ». J’ai eu à faire moi-même à un alem, le jour où il m’a convié, sur le ton de la défiance, à un débat sur la culture musulmane. Il était question, au départ, qu’Abdellah Laroui et Mehdi Mandjera soient à mes côtés pour confronter nos idées avec cinq oulémas de la vieille école. J’ai essayé finalement de m’en sortir tout seul, sans m’éloigner de la logique coranique. A vrai dire, je me sens obligé, en tant que défenseur d’une laïcité tolérante, d’acquérir continuellement des connaissances religieuses précises. En fait, entre 1968 et 1972, je me suis sérieusement penché sur l’exégèse du Coran, dont l’une des versions les plus exhaustives en 10 volumes que j’ai lue quatre fois. Peu importe à quel degré de croyance je me situais, je voulais m’instruire. Dans la foulée, j’ai décidé de prendre une posture d’avocat sans préjugé, se proposant de défendre un client sans savoir s’il avait raison ou tort. Et en l’occurrence, je me suis fait l’avocat de l’Islam. Or, un avocat ne peut que donner raison à son client. J’ai alors écrit mon livre, Ce que dit le muezzin. Me suis-je convaincu moi-même, à l’arrivée ? En tout cas, j’ai au moins rendu hommage à la religion dans laquelle j’avais été élevé.
[Interview Economia, Octobre 2010]”
Mohammed Chafik
“Dès le moment où j’ai commencé à défendre l’amazighité en 1978. Au gouvernement de l’époque, Mahjoubi Aherdane et M’hamed Douiri ne cessaient de se chamailler au sujet de l’amazighité. Mohamed Benhima, alors ministre de l’Intérieur, m’a demandé, en tant qu’intellectuel, de donner mon avis là-dessus en rédigeant un rapport. On m’a laissé le choix de le faire en arabe ou en français. Je l’ai finalement écrit en arabe, pour qu’on n’aille pas croire que la défense des Berbères est une affaire de francophones. Mais le contenu de ce que j’ai dit n’a pas plu à tout le monde. D’autant que j’ai réitéré dans mon explication une conviction profonde très peu partagée. J’ai rappelé que ce qui faisait croire aux Berbères que la langue arabe était supérieure à la langue berbère n’est rien d’autre que la prédominance du sentiment religieux. Or, ce sentiment s’amenuisant, il n’était plus possible de s’appuyer dessus pour évacuer la culture berbère. Le fait que nous ayons créé, des amis et moi, en 1980, une association de défense des droits amazighs n’a pas forcèment plu. Tout cela s’est malheureusement terminé par l’arrestation de membres fondateurs de l’association et par la condamnation à deux ans de prison de l’un d’entre eux. En ce qui me concerne, personnellement, ces événements ont précipité mon départ du Collège royal dont j’avais été directeur de 1976 à 1982. J’ai tenu à partir dans la dignité et Hassan II, que Dieu ait son âme, m’a facilité la tâche.
[Interview Economia, Octobre 2010]”
Mohammed Chafik
“En ce qui concerne l’arabe et le berbère, je ne dirai qu’une chose : j’estime qu’un berbère qui ne connaît pas l’arabe, ne connaît pas le Maroc et l’arabe qui ne sait pas le berbère, non plus. Quant à l’origine des uns et des autres, et puisqu’on parle beaucoup ces derniers temps d’ADN, je voudrais déplorer le fait que chez nous, on a l’esprit insuffisamment scientifique pour remettre en cause des données historiques héritées, qu’on s’en tient à ce qui a été dit il y a mille ans. Or, je peux vous dire que les civilisations berbère et égyptienne ont une même origine, le centre du Grand Sahara. Quand je travaillais sur le dictionnaire berbère (j’y ai consacré 27 ans de ma vie), il y a eu une racine berbère qui m’a intriguée. Il s’agit d’un verbe, Sko, qui veut dire dans tous les dialectes berbères, « bâtir », sauf chez les touaregs où il veut dire « enterrer ». Or, c’est de notoriété publique, le touareg est un isolant linguistique, conservateur, qui peut porter les traces d’une signification originelle. Petit à petit, j’ai réuni suffisamment d’éléments pour affirmer qu’à l’époque des hordes dans le Grand Sahara, on a commencé à enterrer les morts. Puis, les gens n’étant pas sédentarisés, on a été obligés de construire un édifice reconnaissable sur chaque tombe. Par ce détail linguistique, je suis arrivé à l’hypothèse de l’origine historique commune, saharienne, des Berbères et des Egyptiens. Quand j’ai exposé ma thèse à l’Académie Royale du Maroc, elle a été accueillie très froidement. Mais une anthroplogue américaine qui menait une recherche sur les deux civilisations puis un livre paru en 2000 2 ont corroboré mon propos et montré qu’au moment de la désertification, les populations ont émigré vers l’Ouest (le Maghreb) et l’Est (l’Egypte) au plus proche des points d’eau 3, avec une particularité bovine du côté du Nil et une orientation pastoraliste ovine du côté du Maghreb.
[Interview Economia, Octobre 2010]”
Mohammed Chafik
“La parenté de l'égyptien ancien et du berbère n'est plus à démontrer. Bien que les affinités lexicales entre ces langues sœurs aient été profondément affectée par le temps, des dizaines de vocables peuvent encore y être mis en parallèle sur le double plan phonétique et sémantique. Citons-en quelques-un : sin et sny (deux) ; ashem et shem (s'en aller) ; awey et iyw (venir, apporter) ; mmis-n et ms-n (fils de) ; ighs et qs (l'os) ; sew et syw (boire); ishirr et shri, ou aherrud et hrd (enfant) ; fud et pd (genou). Mais ce sont les pronoms et les particules - les mots outils en quelque sorte - qui témoignent bien de la communauté de souche entre l'égyptien et le berbère ; nekk et ink (moi, je) ; i et i (moi, à moi) ; k et k (toi, à toi) ; s et s (lui, à lui, elle, à elle) ; n et n (nous); sn et sn (eux, à eux) [...] Des comparatistes ont observé que le dialecte berbère le plus proche de l'égyptien ancien est le touareg. De fait, il est plus conservateur en raison du confinement séculaire des Targuis dans leur isolat montagneux au cœur du Sahara. Curieusement, les Touaregs aussi bien que les oasiens de Siwa se disent originaires du Maghreb. Il s'agit là, à notre sens, des réminiscences d'un passé très lointain dont l'image s'est inversée. (p45)

[21] - Gustave Lefebvre , Grammaire de l'égyptien classique, pp 55, 116, 238, 240, 361, 384, 391
(Elements Lexicaux Berbères in Mohammed Chafik, من أجل مغارب مغاربية بالأولوية - Pour un maghreb d'abord maghrébin)”
Mohammed Chafik, من أجل مغارب مغاربية بالأولوية - Pour un maghreb d'abord maghrébin

All Quotes | Add A Quote
Imazighen: de Berbers en hun geschiedenis Imazighen
7 ratings