Tous les jours, quand je rentrais de l’école, elle me prenait dans ses bras et ne me lâchait pas tant que j’avais pas raconté toute ma journée. Si Geraldine arrivait après moi elle devait faire la queue. Ça pouvait prendre des plombes. Ma mère appelait ça le pressage. Elle disait que si elle ne nous serrait pas fort, on l’ignorait. Elle nous comprimait le plus fort possible pour faire sortir toutes les bonnes choses. Elle ne nous laissait pas tant qu’on n’avait pas tout, tout raconté.