Playing with fire

by L.J. Shen

Quand on est plus souple, on peut davantage se contenir. Et quand on se contient davantage, le monde ne peut pas nous briser.

Je souris, dangereusement à l’aise avec lui. C’était idiot. Comme un chaton qui pensait pouvoir se lier d’amitié avec un tigre parce qu’ils appartenaient vaguement à la même race.

L’anxiété est une bête avide. Si vous la nourrissez, elle grossira. Affamez-la et elle mourra. C’est ma décision finale. Je suis désolée.

Tourne-toi et regarde-moi, bon sang. Alors tu te rendrais compte que je préférerais me faire bouffer les couilles par un tigre que de te voir sortir avec quelqu’un d’autre que moi.

— Je suis heureux que ce mardi se soit déroulé de cette façon. (Il avait une voix éraillée, grave.) Parce que le pire jour de ta vie m’a donné la meilleure version de toi.

Je t’aime. Je suis terrifiée de t’aimer, mais c’est comme ça, avouai-je d’une voix un peu rauque. Je t’aime depuis la terrible nuit où tu m’as aidée à chercher ma grand-mère en m’empêchant de refuser l’aide dont j’avais aussi clairement besoin. Mon cœur est entre tes mains.

J’oubliai comment respirer sans souffrir. J’oubliai que la vie, ce n’était pas que gagner de l’argent et survivre. J’oubliai que quand on jouait avec le feu, on finissait par se brûler.

Au bout du compte, on est tous des phénix, qui renaissent de leurs propres cendres, prennent leur envol pour une destination inconnue, le bout des ailes forgé par les flammes.