J’éprouvais une sorte de pitié ou en tout cas de tristesse pour ceux qui allaient dans de grands théâtres parisiens ou qui s’asseyaient à la terrasse d’un café sans comprendre leur chance, sans émerveillement, qui accomplissaient ces gestes comme ils les avaient accomplis dans leur enfance, comme leurs parents et leurs grands-parents l’avaient fait avant eux, parce qu’ils étaient nés dans un monde plus privilégié que moi. Mon privilège c’était d’avoir connu la vie sans privilège.
