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November 20 - November 24, 2024
La vérité, c’est que l’on ne m’avait jamais qualifié ainsi et que ses paroles faisaient naître quelque chose en moi.
Il avait toujours été si lumineux pour moi que je refusais d’assombrir ses sourires.
Lorsque l’on ne connaissait rien en amour, il était facile d’être charmé. Je n’étais pas un garçon très compliqué. Un simple sourire, quelques attentions, et le tour était joué.
Quelques minutes plus tard, il arriva enfin et son bras vint se placer directement sur ma nuque. Il anéantissait tous mes efforts avec cette proximité qui me faisait intérieurement palpiter.
Mon quotidien rimait avec Shiro. Mes journées étaient bercées par sa présence, je ne pouvais pas m’en passer. Ce n’était plus de l’amitié depuis un moment déjà, bien qu’une partie de moi l’ait refoulé trop longtemps. J’avais besoin de lui dans ma vie car sans, elle serait incomplète.
— Je viens d’Osaka et je suis plus au fait que toi. — T’es aussi plus vieux et chiant comme la pluie, ça te laisse le temps de lire, rétorquai-je.
Si j’avais cru qu’un jour Mikio me raconterait d’un air nostalgique une anecdote où il s’était lié d’amitié avec une claquette...
Je ne supporte plus de passer mes journées loin de toi, c’est ça qui ne va pas.
Ma vie, je la passerai à tes côtés, à te protéger et t’enseigner tout ce que je pourrai. Je ne vivrai que pour te satisfaire et t’être entièrement dévoué. Il n’y aura jamais personne d’autre que toi.
J’ai simplement lié ton rêve à celui de Shiro en le rendant également plus intense, pour que ton corps bénéficie des effets. C’est quoi le rapport avec moi ?
À cet instant, je sus que je l’aimais du plus profond de mon cœur. Qu’il ne s’agissait pas d’une passade, d’hormones ou je ne savais quoi lié à l’adolescence, que je quittais. Mon cœur pourtant meurtri vibrait sous l’effet de ses regards, battait plus fort quand il me touchait, et mon âme brillait lorsqu’il était à mes côtés.
Je ne voulais pas rompre ce baiser. Je souhaitais qu’il dure pour l’éternité, que le temps cesse de couler, afin de préserver cette sérénité. Alors, qu’importe ce que les dieux avaient décidé, je m’abandonnai dans les bras de Shiro.
Sa main vint caresser ma joue et je le regardai alors, surpris par le geste. — Shiro, il y a du monde autour de nous... — Je m’en fiche, souffla-t-il. Te voir souffrir comme ça, c’est insupportable. — Tu es là, je vais bien, répondis-je en attrapant sa main pour la retirer, doucement.
— Je n’ai pas à t’imposer quoi que ce soit, murmura-t-il contre mes lèvres. Mais sache que je me battrai pour rester auprès de toi.
Afficher sa tristesse résonnait comme dévoiler ses faiblesses. C’était stupide, car Mikio ne me jugerait jamais. Pourtant, au fond de moi, tout restait bloqué alors que je sentais pourtant mon âme trembler.
Tu es à mes côtés depuis six mois, mais j’ai le sentiment que tu l’as toujours été, que nous sommes liés depuis l’éternité.

