Qu’est-ce que ces paroles difficiles à entendre signifient sinon que l’Évangile ne devient une heureuse nouvelle que pour celui qui ose se déprendre de lui-même, celui qui abandonne la sécurité que lui offrent le vraisemblable et le possible, qui ose tourner le dos au moi qu’il est pour oser s’aventurer en direction du soi qu’il pourrait devenir (non pas en puissance ou potentiel mais comme possible). Le moi : l’illusion qui me fait croire que je suis quelqu’un. Le soi : qui je suis en vérité et qui, pour cette raison, n’existe pas… encore.

