Evdokimov, toujours, ajoutait : « La bourgeoisie chrétienne a fait de l’Évangile le prolongement des meilleures aspirations de l’humanité vers le meilleur des mondes possibles, le Royaume de Dieu. » Un tel diagnostic est embarrassant à plus d’un titre : déjà, il souligne que le dévoiement du christianisme est l’affaire des chrétiens eux-mêmes et non de leurs adversaires, supposés ou déclarés ; mais il ajoute que ce dévoiement n’est pas à mettre au compte de comportements contraires à l’Évangile mais de l’embourgeoisement du christianisme au nom de valeurs tenues pour excellentes.

