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Le fait est que les objections étaient plus souvent morales, voire, finalement, utilitaires, que proprement philosophiques.
L'Être et le Néant,
existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu Pessimisme et existentialismeet une subjectivité humaine.
Ce qu'ils ont en commun, c'est simplement le fait qu'ils estiment que l'existence précède l'essence, ou, si vous voulez, qu'il faut partir de la subjectivité.
? L'existence précède l'essenceLorsqu'on considère un objet fabriqué, comme par exemple un livre ou un coupe-papier, cet objet a été fabriqué par un artisan qui s'est inspiré d'un concept ; il s'est référé au concept de coupe-papier, et également à une technique de production préalable qui fait partie du concept, et qui est au fond une recette. Ainsi, le coupe-papier est à la fois un objet qui se produit d'une certaine Vision technique du mondemanière et qui, d'autre part, a une utilité définie, et on ne peut pas supposer un homme qui produirait un coupe-papier sans savoir à quoi l'objet va
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lorsqu'il crée, sait précisément ce qu'il crée.
l'essence précède l'existence.
y a au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c'est l'homme ou, comme dit Heidegger, la réalité-humaine. Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit La conception existentialiste de l'hommeaprès.
L'homme est non seulement tel qu'il se L'homme est ce qu'il se faitconçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme.
Je peux vouloir adhérer à un parti, écrire un livre, me marier, tout cela n'est qu'une manifestation d'un choix plus originel, plus spontané que ce qu'on appelle volonté. Mais si vraiment l'existence précède l'essence, L'homme est pleinement responsablel'homme est responsable de ce qu'il est.
Et chaque homme doit se dire : suis-je bien celui qui a le droit d'agir de telle sorte que l'humanité se règle sur mes actes ? Et s'il ne se dit pas L'angoisse ne conduit pas à l'inactioncela, c'est qu'il se masque l'angoisse.
Il pense donc que l'homme, sans aucun L'homme invente l'hommeappui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l'homme.
La morale kantienne dit : ne traitez jamais les autres comme moyen mais comme fin.
il disait : au fond, ce qui compte, c'est le sentiment ; je devrais choisir ce qui me pousse vraiment dans une certaine direction.
Autrement dit, le sentiment se construit par les actes qu'on fait ; je ne puis donc pas le consulter pour me guider sur
Autrement dit, choisir le conseilleur, c'est encore s'engager soi-même.
Mais je ne puis pas compter sur des hommes que je ne connais pas en me fondant sur la Il n'y a pas de nature humainebonté humaine, ou sur l'intérêt de l'homme pour le bien de la société, étant donné que l'homme est libre, et qu'il n'y a aucune nature humaine sur laquelle je puisse faire fond.
en réalité, les choses seront telles que Histoire et choix humainl'homme aura décidé qu'elles soient.
il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre
? Je n'en sais rien, je sais seulement que tout ce qui sera en mon pouvoir pour la faire arriver, je le ferai ; en dehors de cela, je ne puis compter sur rien.
Le quiétisme, c'est l'attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire. La doctrine que je vous présente est justement à l'opposé du quiétisme, puisqu'elle déclare : il n'y a de réalité que dans l'action ; elle va plus loin d'ailleurs, puisqu'elle ajoute : l'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.
Car souvent ils n'ont qu'une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser : « Les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une La mauvaise foifemme qui en fussent dignes,
Il ne peut pas y avoir de vérité autre, au point de départ, que celle-ci : je pense donc je suis, c'est là Le cogitola vérité absolue de la conscience s'atteignant elle-même.
Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe L'existence d'autruipar l'autre.
En ce sens nous pouvons dire qu'il y a une Universalité de l'hommeuniversalité de l'homme ; mais elle n'est pas donnée, elle est perpétuellement construite.
Avant que vous ne viviez, la vie, elle, n'est rien, mais c'est à vous de lui donner un sens, et la valeur n'est pas autre chose que ce sens que vous choisissez.
Humanisme, parce que nous rappelons à l'homme qu'il n'y a d'autre législateur que lui-même, et que c'est dans le délaissement qu'il décidera de lui-même ; et parce que nous montrons que ça n'est pas en se retournant vers lui, mais toujours en cherchant hors de lui un but qui est telle libération, telle réalisation particulière, que l'homme se réalisera précisément comme humain.
Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés.
Marx lui-même n'a pas cessé de vulgariser sa pensée ; le Manifeste est la vulgarisation d'une pensée.
Il faudrait plutôt dire que la réalité première est une condition naturelle et non pas une condition humaine.
Nous sommes d'accord sur ce point, il n'y a pas de nature humaine, autrement dit, chaque époque se développe suivant des lois dialectiques, et les hommes dépendent de l'époque et non pas d'une nature humaine.

