À partir de ce geste délibéré, une fureur destructrice s’empare d’elle. Elle en écrase une troisième, puis un arbre, puis un personnage de carton blanc. Avec une rage jusqu’ici contenue, Astride se déchaîne sur la maquette, se vengeant ainsi de cette ville fantôme qui la retient prisonnière, de cette civilisation proprette qui s’est autodétruite, la laissant seule au monde. Elle devient à son tour l’onde de choc, pulvérisant tout sur son passage, balayant un monde de carton de ses souliers de course. Lorsqu’il ne reste qu’un unique personnage encore intact, elle lui imagine une valise bleue à
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Comme je l'écrivais au début, c'est mon livre de deuil, et le deuil, c'est beaucoup de peine, mais aussi de colère. J'ai été la première surprise, à la fin de l'écriture de ce livre, de réaliser à quel point la colère y est présente. Vous me direz que c'est une des étapes du deuil, ce qui ne veut pas dire qu'on s'y attend lorsque ça nous arrive. Astride est fâchée contre la situation, mais surtout contre ses parents pour l'avoir sauvée, pour l'avoir abandonnée seule dans ce monde difficile.
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