Il y avait peu de monde sur les quais : Paris mangeait déjà. Je foulais les feuilles jaunes et poussiéreuses qui rappelaient encore l’été. Le ciel se remplissait peu à peu d’étoiles qu’on apercevait fugitivement en s’éloignant d’un lampadaire vers un autre. Je goûtais le silence revenu, la douceur du soir, Paris vide. J’étais content. La journée avait été bonne : un aveugle, la réduction de peine que j’espérais, la chaude poignée de main de mon client, quelques générosités et, dans l’après-midi, une brillante improvisation, devant quelques amis, sur la dureté de cœur de notre classe dirigeante
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