Kindle Notes & Highlights
On oubliait que la famille n’avait jamais été conçue dans la nuit des temps comme le lieu privilégié de l’amour et du bonheur privés, mais comme l’institution matricielle qui permettrait de fonder un peuple, une société, une nation.
Le besoin des hommes de dominer – au moins formellement – pour se rassurer sexuellement. Le besoin des femmes d’admirer pour se donner sans honte.
Christopher Lasch concluait cette passe d’armes : « La femme moderne ne peut résister à la tentation de vouloir dominer son mari ; et si elle y parvient, elle ne peut s’empêcher de le haïr. »
Pascal nous avait prévenus : « Qui fait l’ange fait la bête. »
Pour ces libertaires, l’homosexualité est une arme de guerre contre la famille patriarcale, symbole de la répression réactionnaire.
La famille est sommée de s’incliner devant le bonheur égoïste des individus.
Les femmes sont à la pointe de cette révolution ; elles poussent au mariage d’amour, et veulent pouvoir « refaire leur vie » quand l’amour s’éloigne ; elles demandent le divorce quand leur époux les trahit ou qu’elles ont trouvé une nouvelle âme sœur. Ce n’est pas un homme, mais l’amour qu’elles aiment.
Depuis lors, ce sont les femmes qui – à 80 % – enclenchent la procédure de divorce. Il n’est pas sûr que les hommes soient plus insupportables aujourd’hui que par le passé. Ce sont donc le regard et les critères des femmes qui ont changé.
Dans la tradition juive, la circoncision marque cette séparation entre la mère et l’enfant, ce bout de chair arraché montrant à la mère que son enfant ne lui appartient pas.
les Français et les Arabes à l’huile et au vinaigre : « Mélangez-les dans une bouteille. Après un certain temps, ils se séparent. »
Quand les explications abondent, c’est que personne ne comprend.
La démographie est le destin », disent avec raison les Américains : la conquête territoriale précède toujours la conquête idéologique, politique, culturelle. Civilisationnelle.
Les années 1970 avaient tout bouleversé. Le sexe était un jeu, un plaisir ; il devenait une identité. Le mariage n’était plus une institution mais une histoire d’amour.
Les féministes voient, dans cette contestation des identités sexuelles, la seule manière d’abattre le pouvoir du mâle ;

