Even when I'm gone: Stay with me #2 - Édition française (French Edition)

by Nicole Fiorina

Ollie serra ma main. Il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit. Peut-être que je n’étais pas faite pour être un papillon social. Les gens devenaient ce dont ils s’entouraient, et je décidai que perdre une partie de mon identité n’en valait pas la peine.

Oui, je l’ai dit, reprit Ethan en s’allongeant de nouveau dans l’herbe. Et je sais que tu m’aimes aussi. Mais tu ne m’as jamais aimé comme tu l’aimes, et je l’entends. Je l’accepte. Un jour, mon heure viendra, et quand je trouverai la bonne, cette chose entre nous restera la même. Tu. Es. Ma. Famille.

Toute la nuit, je lutte pour rester immobile. La façon dont ton cœur sauvage bat au rythme de ton esprit sauvage, et ce devrait être un péché de tacher une telle beauté avec mes mains nues. Et pourtant… Ses doigts descendirent au centre de ma poitrine. — Je ne peux pas m’en empêcher.

Peut-être que l’homme le plus dangereux est un homme amoureux.

Parfois, tout ce dont nous avons besoin c’est quelqu’un qui reste avec nous dans l’obscurité.

La seule chose qui me tracasse, c’est la façon dont les gens parlent du suicide et comment ça les affecte. Sommes-nous si égocentriques que, même dans la mort, nous pleurons égoïstement nos pertes, sans prendre une seconde pour penser à la torture et à la douleur que l’âme a subies avant de décider de mettre fin à sa vie ? C’est écœurant… l’appel à l’aide silencieux auquel personne ne répond quand la personne en a le plus besoin. Il n’y a jamais d’action, seulement une réaction sur cette foutue terre. Dès que quelqu’un parle de sa douleur intérieure, il est poussé à prendre des médicaments, à suivre des thérapies et à rentrer à l’hôpital, s’emporta Ollie, se tapant la tête. Parce qu’on ne rentre pas dans leur case et qu’on est faible et paresseux, c’est ça ? Et pourquoi pas seuls et incompris !

Seuls, et le monde les rejette dans leurs ténèbres. Et le monde pleure égoïstement à leur veillée parce que la victime a décidé de trouver la paix quand tous les autres l’ont jetée dans les sables mouvants d’une tempête de sable. Le monde se tient sur leur tombe, crachant des mots comme égoïste… et « est-ce qu’il a pensé à sa famille et ses amis ? ». On revient ensuite à la case départ. On pense à l’effet que nous fait la mort de la victime, sans penser à la douleur qui les a affectés avant qu’elles meurent.

Je dis que si on faisait preuve de plus de compassion et de compréhension, si on se débarrassait des moules, des cases et du statut social, on n’en serait jamais arrivés là.

Pourquoi aurais-je besoin d’aller à l’église ? Un bâtiment est construit par l’homme. Je suis la création de Dieu. Notre corps est ce qui se rapproche le plus de la lumière éternelle, pas un bâtiment. J’ai le pouvoir de prier quand et où je veux. Dieu m’entend où que je sois. Personne ne peut m’enlever ça. Mais un bâtiment ? Un bâtiment peut être détruit, abattu ou transformé en McDonald’s si la ville l’autorise.

Le temps se mesurait en nombre de pas entre mon âme et la sienne, en nombre de mots que je devais prononcer avant qu’elle ait le temps d’entrouvrir les lèvres, et en secondes passées dans le silence qui s’ensuivait. Elle était trop loin.

le désespoir poussait à prendre de mauvaises décisions.

Le temps s’accéléra. Avant qu’Ollie puisse faire quoi que ce soit, Madilyn avait retiré la lame de son flanc et l’avait plantée dans le ventre de Zeke.

Le seul moyen de tromper la mort est de créer un amour qui durera pour toujours.

C’était le jour des funérailles de Zeke.

Mais surtout, Zeke était passionné. L’amour… la lumière de ses matins et la motivation qui l’empêchait de succomber aux jours les plus sombres. Zeke croyait aux contes de fées, aux étincelles et aux fins heureuses, mais il croyait aussi à l’amour honnête, chaotique et le plus difficile. Zeke en avait été témoin avant que j’aie le temps de cligner des yeux. Et dans les moments où je n’avais plus rien à donner et où l’idée d’abandonner me tiraillait de toutes parts, Zeke était là, les yeux concentrés, les doigts agités, en train de recoller toutes les pièces du puzzle. Zeke est l’amour. Il nous rappelait que, quelles que soient les difficultés, quels que soient les tests ou les obstacles, l’amour vaut toujours la peine qu’on se batte pour lui, conclut Ollie, qui inspira en passant une paume sur son visage, et qu’on meure pour lui. On ne devrait pas se souvenir de Zeke en pleurant. Zeke voudrait que nous nous souvenions de lui avec un sourire, un rire et de la joie, parce que c’est là, dans ces rares moments, qu’il nous entoure.

Aucun mot ne sera jamais à la hauteur de ce qu’il m’a donné. — Il t’admirait. Il t’aimait tellement et t’aurait donné le monde entier.

Il a fait ça pour nous. Il a fait ça pour que je ne passe pas mes journées à me noyer dans les larmes et le chagrin d’amour. Alors, je refuse de pleurer. Il mérite plus que des putains de larmes. Il mérite chaque sourire que je mettrai sur ton visage pour le reste de ma vie. Il mérite tous les rires, les baisers volés, les sentiments, les nuits blanches à discuter… Il mérite que nous vivions.

Je suis désolé, répéta-t-il. Je n’ai jamais voulu que tu voies ça. Tu n’as jamais fait partie du plan.

Mais c’était à moi d’éliminer les quatre derniers types en leur faisant subir le même sort qu’ils avaient réservé à ma sœur.