Aimé, avant de se retirer, tint à me dire que Dreyfus était mille fois coupable. « On saura tout, me dit-il, pas cette année, mais l’année prochaine : c’est un monsieur très lié dans l’état-major qui me l’a dit. Je lui demandais si on ne se déciderait pas à tout découvrir tout de suite avant la fin de l’année. Il a posé sa cigarette », continua Aimé en mimant la scène et en secouant la tête et l’index comme avait fait son client voulant dire : il ne faut pas être trop exigeant. « Pas cette année, Aimé, qu’il m’a dit en me touchant à l’épaule, ce n’est pas possible. Mais à Pâques, oui ! » Et
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