Papa disait volontiers : « Simone a un cerveau d’homme. Simone est un homme. » Pourtant on me traitait en fille. Jacques et ses camarades lisaient les vrais livres, ils étaient au courant des vrais problèmes ; ils vivaient à ciel ouvert : on me confinait dans une nursery. Je ne me désespérais pas. Je faisais confiance à mon avenir. Par le savoir ou le talent, des femmes s’étaient taillé leur place dans l’univers des hommes.

