Manu Larcenet's Blog, page 8

Tiens, à propos…

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Il y a déjà quelques temps, l’on m’avait proposé de jouer au réalisateur et d’adapter moi-même BLAST au cinéma. Dans un premier temps, assuré d’une totale liberté et, soyons honnêtes, excité comme une puce devant un tel projet qui n’arrive qu’une fois dans une vie, j’ai commencé à écrire le scénario. Après 3 versions, j’ai compris assez clairement d’une part  que, dans le milieu du cinéma, quand on vous dit « tu seras libre », ça veut dire en vrai « tu seras sous tutelle ». D’autre part, je crois être absolument incapable de travailler en équipe. D’ailleurs, à part avec mon compagnon d’arme, Ferri, même en bande dessinée, je n’arrive plus à travailler en collaboration.

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Pour la préparation du film, je m’étais maté tous ceux qui m’avaient marqué, dans la forme et le fond, pour essayer de cerner vaguement où je mettais les pieds. Dans cette optique, je découvre alors « Eldorado », de Bouli Lanners. Là, le coup de massue. C’est exactement l’ambiance, les cadrages, les couleurs, le rythme que j’aurais voulu appliquer à BLAST. Du coup, je me dis que bon, ça ne servirait à rien de faire ce qui a déjà été fait, et je demande illico à Bouli d’abord de jouer le rôle de Polza, ce qu’il accepte à ma très grande joie, puis, carrément, de réaliser lui-même le projet. Bon, il n’a pas voulu, mais c’est pas grave.

Ce gars est un artiste, un vrai, avec une vision, et tout. Et puis, c’est un type normal, gentil, simple, humble. Bref, un gars rare. Tout ça m’aura permis de le rencontrer, ce qui est, pour moi, sans prix!

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Bref, pour résumer, je ne réaliserai pas BLAST, mais si vous avez une heure trente de libre, je ne saurais trop vous conseiller de regarder le somptueux « Eldorado« , mais aussi « les géants » et « Ultranova« .

La gargouille.

Mon premier exemplaire de « Microcosme ».

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Le format, l’habillage d’Aude Charlier, le papier, l’impression, la liberté… Quel plaisir que de travailler chez les Rêveurs.

Les bonnes feuilles.

L’armada de papier.

Explorer Goossens.

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On peut explorer un dessin de Goossens comme on le ferait d’un tableau.

Le général des babas au rhum.

C’est vrai.

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(photo de… Eric Salch)

La madeleine.

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En farfouillant dans mes bouquins, je retrouve des trésors. Il faut se remettre un peu dans l’esprit de l’époque… Quand j’ai lu « psychanalyse », de Lewis trondheim, ce fut un choc. Vraiment. Etant élevé à la bande dessinée classique, et n’ayant aucune espèce de culture autre, ce livre fut, pour moi, une libération. On pouvait donc faire de l’humour sans passer par les stéréotypes graphiques en vigueur à l’époque!

Bien sûr, après, Lewis a fait plein d’autres trucs, mais ce petit livre-là, reste un repère, pour moi.

La pépite.

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Comme il a été dit ces derniers temps à l’occasion d’un grand festival dont je ne me souviens plus du nom, « honte sur les vieux qui ne lisent pas de bande dessinée! ». Eh bien je suis vieux. Et je ne lis presque plus de bande dessinée. Honte sur moi!

Bien sûr, je suis fidèlement les auteurs qui m’impressionnent, mais force est de constater qu’ils ne sont pas super nombreux.

Heureusement, il y a toujours quelques pépites, comme « Monkey Bizness » (tome 2, mais le 1 était du même tonneau) de ElDiablo et Pozla. J’aime énormément le dessin de Pozla, tortueux, griffé, drôle, expressif… Et la mise en couleurs est une vraie réussite, moderne, originale, très graphique. Bref, j’ai passé un super moment.

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