Manu Larcenet's Blog, page 42

L’orage gronde, en gris colorés.

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Published on September 20, 2012 01:00

Autoportrait à la Dodge.

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Published on September 18, 2012 23:21

« Souvenir de l’occupation allemande en Bretagne »

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(Envoi du jeune Fredopal)

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Published on September 17, 2012 23:25

Mug Shot.

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Published on September 16, 2012 23:01

Doublé historique.

Cette semaine, j’ai reçu le tout premier exemplaire de « Nombreux sont ceux qui ignorent » et du tome 3 de « BLAST ».

J’ai passé quelques jours à tourner autour. J’ai pour habitude obsessionnelle de ne lire mes propres bouquins qu’une seule fois. Dans l’esprit de ne pas ruiner ce rendez-vous avec mon travail, il me faut donc attendre d’avoir l’esprit relativement serein et réceptif. Ce fut le cas hier soir. J’ai lu les deux bouquins dans la nuit.

En ce qui concerne « Nombreux sont ceux qui ignorent », je savais déjà que je l’aimerais. J’ai passé un des meilleurs moments de dessin de ma vie d’adulte. Il y a là tout ce que j’aime faire. Des illustrations qui, au contraire des dessins de bandes dessinées, ne sont pas faites pour être déclinées, répétées, homogènes. Dans ce travail-là, le dessin est pris pour ce qu’il est: unique, se suffisant à lui-même, débarrassé de la lourdeur de l’évolution au sein des cases. Les textes les accompagnant sont une piste sérieuse pour ce que j’essaierai de faire quand je reviendrai à l’humour, après l’Odyssée BLAST. Et puis, comme je connais un peu l’Editeur, j’ai eu droit à un putain de dos toilé, un papier et une repro irréprochables et l’aide précieuse de ma maquettiste fétiche, Aude (de Charlie INC.) qui est une perle.

J’avoue sans humilité aucune que je suis fier de ce livre, de la même manière que je le suis de son aîné, « Peu de gens savent« . J’ai trouvé, dans ces deux livres, une manière de travailler l’humour, la relation entre le dessin et le texte, qui m’était jusqu’alors inconnue, obsédé que j’étais de recréer l’émerveillement franco belge de mes lectures d’enfance. Ca n’est pas de la bande dessinée, ni un livre de dessins, ni un roman… Je ne sais pas ce que c’est, mais ça me convient parfaitement.

Quel plaisir de n’avoir pas honte! Il m’est souvent arrivé de refermer ma nouveauté sur un grand malaise, une déception. Il faut alors se résoudre à sa propre médiocrité, éclatante, évidente, désespérante, en se promettant de faire mille fois mieux la fois suivante.

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En ce qui concerne le troisième tome de BLAST, j’étais plus anxieux. Cette aventure en bande dessinée est longue et exigeante. Il me faut faire ça avec le plus rigoureux investissement, sous peine que le fil du récit ne m’échappe définitivement et que je ne me retrouve aux prises avec des bribes d’histoire qui ne se répondent pas.

Je l’ai donc lu et je suis soulagé. Là encore, pour être franc, après avoir refermé ce tome, j’eus quelques instants de vraie satisfaction, sincère et inhabituelle. Le dessin est nettement meilleur que sur les deux tomes précédents, plus élégant, plus fluide, avec des expressions plus subtiles. L’histoire change légèrement de rythme, comme prévu, et on s’achemine vers la fin, le tome 4, sans heurts majeurs. Bien sûr, ça et là, il y a des cases ratées qui font mal, mais pas assez pour que je ne ressente, là encore, une grande satisfaction. Doublé historique. Ou bien c’est l’âge qui me rend plus indulgent avec moi-même. Je ne sais pas.

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Bref, à l’instar de nombre de mes collègues, je suis boursouflé d’autosatisfaction, ce qui est très plaisant et, chez moi, relativement rare.

Comme j’ai peur de changer d’avis, j’écris ces lignes rapidement, encore sous le coup de la lecture, pour me remémorer, si les choses devaient changer, qu’une fois au moins, j’ai été fier de mon travail.

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