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J’ai eu l’incroyable chance de rencontrer Cabu!
Il me reste en mémoire ses interventions dessinées dans « récré A2″, ce geste fascinant, ce crayon obéissant… C’est grâce à Cabu que je dessine, grâce à l’émotion que provoquait ce geste apparemment simple, cette manière non verbale de communiquer. Aujourd’hui, on ne voit plus personne dessiner à la télévision, du moins je crois, du peu que j’en vois. Ça n’intéresse plus grand monde, ce geste-là. D’ailleurs, à observer un peu le métier, il semble même que ça n’intéresse plus non plus une grande majorité des professionnels!
Eh bien moi j’ai eu de la chance, j’avais le droit de regarder Dorothée. Et pas pour Holdorak. Non, mon héros à moi, c’était Cabu.
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A la fin du repas, j’ai eu l’occasion de me prouver à moi même que je suis définitivement à ranger du côté des sales types. Cabu s’en va, avec un clin d’oeil et je reste là, rêveur, savourant la chance incroyable dans laquelle je baigne. Puis je m’aperçois qu’il a oublié son feutre, le Maître. Et, là, se joue un drame antique dans ma tête… Je peux encore courir dans la rue et le rejoindre pour lui rendre son outil de travail… Ou bien… je … je le garde pour moi… je le vole!
Sans mentir, j’ai hésité. Et puis, j’ai regardé le feutre et je me suis dit « putain… c’est celui de Cabu! »
Je suis un sale type.
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Published on October 22, 2013 23:09