Paris, 1899... L'industrie, portée par la force de l'Éther, a révolutionné le monde. Le ciel bourdonne de machines volantes, les automates sont partout qui agissent au service des hommes, hommes qui communiquent entre eux par téléchromos d'un continent à un autre. Dans cette ville moderne où s'ouvre une éblouissante Exposition Universelle, une jeune comédienne, Margo, aidée de son frère psychiatre, enquête sur la mort mystérieuse de son ex-maîtresse et d'un singulier personnage créateur de robots... Écrites à deux mains par deux jeunes auteurs incroyablement doués, ces Confessions d'un automate mangeur d'opium sont un bonheur d'imagination et de virtuosité littéraire, à découvrir au plus vite.
D'un côté, l'histoire est plutôt prenante, et ce Paris peuplé d'automates et d'aérocabs (ô joie, adieu la circulation embouteillée parisienne~~) assez sympa. Mais il y a aussi des passages où je me suis franchement ennuyée, ou alors que ça partait un peu dans tous les sens. Et le rythme m'a paru un peu déséquilibré : un début intrigant (), suivi d'une bonne dose d'aventures (), puis il y a un passage plutôt... lent (), pour s'accélérer finalement sur la fin comme si on voulait enfin boucler au plus vite ().
Par ailleurs, j'ai trouvé la protagoniste Margaret "Margo" Saunders et son côté égocentrique/narcissique/dramaqueen particulièrement exaspérante. Et donc, bon... la moitié du livre étant écrit de son point de vue, ça n'aide pas. Et l'autre moitié, du point de vue du frère (ou est-ce son demi-frère peut-être, ce n'était pas très clair pour moi) Théophraste "Théo" de Barrias Archimbault était un peu... plate. La relation entre les deux est un peu bizarre aussi ().
J'aurais aussi bien aimé en (s)avoir un peu plus sur le panoptique de Théo.
Le style d'écriture est faussement recherché mais juste insupportable à lire, les personnages n'ont aucune personnalité et ont une relation vrmt étrange, limite malaisante, l'histoire part dans tous les sens et se résume à "les persos ont un pb / théo appelle un de ses nombreux contacts qui leur dit d'aller voir qqun d'autre / la personne qu'ils vont voir leur donne une piste qu'ils suivent jusqu'à un pb / etc" (s'il y avait eu un seul coup de téléphone de plus j'aurais explosé). En plus de tout ça le côté steampunk est quasi pas exploité (les automates, excepté celui du titre, sont hyper secondaires dans le récit ?) et moi qui voulait lire sur une lesbienne à la fin du XIXe, c'est raté, à part mentionner son ex dont on ne sait RIEN on a que des miettes (je veux bien que ce soit pas une romance mais pourquoi faire 10 références à son ex si c'est pour ne jamais les exploiter ?). Bref, je me demande même comment je suis allée jusqu'au bout parce que je ne trouve aucun point positif à ce bouquin, que des pistes qui n'ont pas été creusées et qui donnent un livre LONG et pénible sans réels enjeux
Je crois que c'est typiquement le genre de roman que j'ai lu bien trop tard. Je l'aurais sans doute plus apprécié en le découvrant il y a dix ou quinze ans.
Cette histoire steampunk écrite à quatre mains alterne à chaque chapitre entre deux personnages : Margo, actrice, et son frère Théo, aliéniste, qui enquêtent sur la mort "possiblement non accidentelle" de la meilleur amie de Margo.
L'intrigue n'est pas franchement passionnante, les personnages m'ont fait l'effet de silhouettes en carton-pâte, les thématiques sont assez convenues et la narration (à la première personne alternée) m'a irritée plus qu'autre chose - mais ce dernier point tient peut-être à mes préférences personnelles et à mon allergie à la narration au "je".
L'univers d'un Paris steampunk est cool et quelques bonnes idées pointent ça et là le bout de leur nez, mais ça ne suffit malheureusement pas à sauver l'ensemble. J'ai fini par arrêter ma lecture en cours de route parce que je ne parvenais plus à m'y intéresser. Dommage !
J'ai vraiment bcp apprécié ma première découverte du genre steampunk ! Cet univers XIXe bardé d'automates et d'aéronefs est fascinant, on plonge dans l'Histoire tout en s'immergeant dans un monde nouveau, de fer et de cuivre, plein de prouesses techniques. Dans ce roman, Margo enquête sur la mort d'une de ses plus proches amies et avec son frère, ils se retrouvent entraînés dans une dangereuse course pour arrêter un tueur. C'est entraînant, c'est rafraîchissant, j'ai juste hâte d'en découvrir plus sur cet univers !
Un excellent roman, et qui n'a pas prit une ride (publié pour la première fois en 1999), j'ai adoré les deux points de vue, qui permettent d'avancer dans l'histoire et dans l'enquête et d'apporter de nouveaux éléments sur deux niveaux. Je me suis plus attachée à Margo, même si Théo était un personnage très intéressant. J'aurai aimé plus de descriptions des décors par contre, pour ressentir plus l'atmosphère Steampunk. Excellent livre que je recommande aux fans du genre !
Voilà un roman qui traîne dans ma pile à lire depuis près de quinze ans ! La faute à… Fabrice Colin, dont j’ai eu bien du mal à venir à bout d’Arcadia, à tel point que son simple nom sur une couverture avait tendance à me faire tourner les talons. Il aura fallu un challenge et la consigne de lire un livre au titre à rallonge pour que j’accepte de sortir Confessions d’un automate mangeur d’opium de son trou. Comme quoi, on est bien bête, parfois…
Nous sommes à la fin du XIXe siècle, dans un Paris alternatif et steampunk où l’on ne jure plus que par les automates et l’éther. Margo est une actrice à la renommée grandissante quand elle apprend soudain, à la lecture d’un entrefilet dans le journal, que sa meilleure amie est décédée, ayant basculé dans le vide depuis un aérocar. Accident ou suicide ? La jeune femme ne croit ni à l’un ni à l’autre, et entreprend de mener l’enquête en entraînant Théo, son frère aliéniste, passionné par l’éther, avec elle.
Autant vous dire tout de suite qu’on ne s’ennuie pas ! Fabrice Colin et Mathieu Gaborit mènent la danse tambour battant. De courses poursuites en confrontations mécaniques, les deux auteurs distillent les indices à petite dose jusqu’à construire une intrigue plus complexe que je ne m’y attendais de prime abord. Les chapitres alternent les points de vue de Margo et de Théo, apportant au récit beaucoup de dynamisme, phénomène encore accru par la personnalité des deux héros.
Margaret est une jeune femme impulsive. Elle agit avant de réfléchir et se met fréquemment en danger, mais comme elle est d’un fond profondément bon, on a du mal à lui en vouloir. On pourra lui reprocher une certaine superficialité, cependant. Théophraste est à l’opposé. Aliéniste, il étudie la psyché humaine et prend le temps d’écouter, de penser. Sa seule fantaisie est sa curiosité malvenue pour l’éther. J’ai trouvé son background plus intéressant que celui de sa sœur, mais une chose est sûre, tous deux forment un duo attachant, dont on suit les aventures avec plaisir.
Le steampunk est évidemment au cœur de l’intrigue, à travers ce fameux automate mangeur d’opium, et la dualité entre l’homme et la machine. Le décor est constitué de nombreux objets volants, automates et autres machineries, y compris un engin qui a tout du Nautilus du Capitaine Nemo. Tout y est, même cette dangereuse substance, l’éther, grâce à laquelle la science a fait un bond en avant. Mais c’est avant tout un récit d’aventure et j’ai envie de dire qu’il ne faut pas en attendre plus. L’intrigue est entraînante et, même si le final se révèle un peu rapide, j’ai passé un très bon moment de lecture.
Un peu mitigée sur cette lecture qu'on m'avait décrit comme un roman fondateur du steampunk français. L'histoire m'a suffisamment intéressée pour que je lise jusqu'au bout (le style est fluide), j'ai beaucoup aimé l'univers du Paris steampunk, ainsi que l'intrigue globale qui se base sur beaucoup d'éléments caractéristiques du XIXe.
Mais j'ai trouvé que l'écriture pèche par plusieurs défauts, peut-être liés à l'écriture à quatre mains pour certains : - Les héros sont beaucoup trop plats, surtout Margot. Même son affection pour son amie assassinée sonne faux et ne m'a pas vraiment touchée. La relation entre les deux héros est assez bizarre, limite incestueuse. - L'intrigue dans son ensemble se tient... sauf que la façon dont les personnages font des déductions pour passer d'une étape à l'autre de l'intrigue est parfois tirée par les cheveux - on ne comprend pas trop comment ils arrivent à deviner juste qu'ils doivent aller à X ou faire Y, outre le fait qu'ils doivent deviner pour faire avancer l'histoire... - Certaines pistes narratives sont lancées puis abandonnées en cours de route sans explication. Ces problèmes sont à mon avis liés au fait que les auteurs ont commencé l'écriture en pensant écrire une série dans cet univers, mais n'ont au final écrit qu'un tome. - La fin est un peu bâclée.
Pour résumer ça se lit et j'ai bien aimé le Paris steampunk, mais clairement pas une lecture indispensable.
Ce roman offre un cadre exceptionnel : une plongée dans l'univers steampunk, plutôt poussée, avec un décor dans le Paris du 18-19e siècle, où l'éther est une réponse à tout et où les avis divergent quant à son utilisation. Dans ce contexte là, nous suivons Margo et Théo, frère et sœur, qui vont s'allier dans une enquête hors du commun. A la suite du mystérieux suicide d'Aurélie, meilleure amie de Margo, cette-dernière décide d'enquêter et découvre qu'un automate serait derrière ce crime... Aux côtés de son frère, aliéniste, tous deux s'embarquent dans une enquête qui les dépasse.
Que dire... J'ai aimé le fond mais j'ai détesté la forme.
1) L'écriture est lente, le rythme fastidieux. On suit une routine travail-indices-travail qui plombent vraiment le rythme de lecture. J'ai eu l'impression d'avoir un aperçu de l'enquête qu'entre deux coups de portes.
2) La relation entre Théo et Margo est totalement malsaine. Je ne saurais même pas par où commencer pour vous en parler. Ça frôle l'inceste, c'est d'un malaise palpable entre les pages. Il y a vraiment truc autour de leur relation comme si c'était un fantasme morbide quoi. Théo ne cesse d'infantiliser sa sœur, et Margo s'infantilise elle-même.
3) La manière dont le personnage de Margo est décrit. Vraiment vraiment vraiment, on sent que ce sont des hommes les auteurs 😭. Margo est ouvertement lesbienne mais elle use de ses nombreux charmes pour obtenir ce qu'elle veut. Elle embrasse à la dérobée un homme puis disparaît ??? Pour se donner confiance ??? Grande actrice renommée, elle est belle, sublime, a tout pour elle, mince et j'en passe (rajouter ici tous les critères qui font qu'une femme est jolie quoi). Il y a une "sensualité" extrême dans la manière d'imager les relations de Margo avec d'autres femmes. Bref c'est lourd.
C'est dommage car l'intrigue initiale happe notre curiosité. L'univers steampunk est ultra présent, bien développé... Mais l'écriture, le rythme donné et les maladresses font que la lecture devient vite fastidieuse.
Dans ce récit à deux voix, nous suivons les pensées et aventures de Margaret Saunders, alias Margot, et Théo, de manière alternée. La première, comédienne, incarnant Juliette dans la célèbre pièce de Shakespeare, est un personnage plutôt instinctif, ce qui la met dans des situations pas vraiment confortables. Heureusement, elle peut compter sur Théo, à l’esprit plus rationnel, au tempérament plus posé, pour la sortir de là.
Margaret décide d’enquêter sur la mort suspecte de sa meilleure amie. L’enquête en elle-même, ce mystère à élucider, sont très bien. Ils permettent aux auteurs de poser ça et là leurs petits indices, tels des cailloux blancs pour que le lecteur retrouve son chemin. L’univers steampunk, dans lequel le lecteur est plongé, bien qu’assez peu développé finalement, est crédible et on se laisse entraîner naturellement.
En revanche… Qu’est-ce que c’est que ce final ? Alors que tout ce qui y mène nous fait nous attendre à un superbe feu d’artifice, je me suis retrouvée avec un vulgaire pétard mouillé, qui me laisse un profond sentiment d’inachevé et d’incompréhension. Suis-je passée à côté de quelque chose d’important? Possible. Et je l’espère très fort.
Cela aurait pu être un bon moment de lecture, avec du suspense, de l’angoisse, de la psychologie, des liens intrigants entre les narrateurs, mais j’en sors avec une impression mi figue mi raisin. Ce n’est pas « bof », loin de là. Mais il y a quelque chose avec ce final qui m’a gâché mon plaisir… Cependant, je me répète mais il est possible que quelque chose m’ait échappé.
""[...] Le rêve aussi bien que je m'en souvenais, la prescience de ces morts, la noirceur de la ville, mes hésitations, le sentiment que j'étais quelqu'un d'autre. [...] Je lui racontais Posthumus et les automates pensants [...]. Il m'expliqua qu'il se considérait comme un accoucheur de vérité, que seules les interactions des plans subtils l'intéressaient, l'éther et les fluides, les esprits et les songes, et qu'ils gouvernaient tous nos vies sans que jamais nous nous en rendions compte. Il me dit que nous avions perdu la faculté de voir. [..]"
J’ai été un peu déçu par ce roman steampunk à la française, un des premiers du genre dans la langue de Molière.
Si le décor d’un Paris steampunk à la fin du XIXe siècle et l’intrigue autour d’automates pensants avaient de quoi me séduire, le récit lui-même ne m’a pas totalement emballé.
J’ai eu l’impression que cela tournait un peu en rond, avec des révélations successives qui me laissaient de plus en plus indifférent, le tout servi par un style qui ne trouve pas toujours le ton juste.
Ce n’est pas un mauvais roman, mais j’ai l’impression que le potentiel était bien au-delà du résultat.
Du steampunk à la Française, avec pas mal de bonnes idées, mais un peu court de souffle et desservi par un style assez quelconque, genre "concours de nouvelles" pour amateurs passionnés... N'est pas Jules Verne qui veut!
DNF 40% - pourtant j'ai bien aimé le style de la préface mais le reste ne passe pas (les échanges cringes entre frère et sœur (pourtant j'ai commencé feu&sang de G.R.R. Martin alors bon.), aux découvertes macabres sans émotion...) Dommage, pas pour moi 🥱
Este é um livro claramente apaixonado pela estética Steampunk. Delicia-se a criar um mundo novecentista onde a iconografia fim de século de uma Paris no meio da grande exposição mundial é tomada de assalto por dirigíveis, aeróstatos, carruagens sem cavalos e autómatos. Com algum vapor e muito éter, substância misteriosa de efeitos nefandos sobre a fisiologia humana e miraculosa a animar as tecnologias futuristas debruadas a latão polido deste passado que nunca aconteceu. Neste aspecto, o livro é sólido, mergulhando o leitor em momentos visualmente arrebatadores.
Quando o deslumbramento estético é prevalente, algo se perde. Neste caso é tudo o resto. A história promete algum interesse, com uma actriz cuja beleza oculta as tendências sáficas e o seu irmão, um alienista apostado no controle total dos seus pacientes através de panopticons como metodologia psiquiátrica, a perseguir um autómato assassino que escreve poemas e parece ser provido de inteligência autónoma. Autómato esse que parece estar relacionado com um antigo paciente do alienista, desaparecido misteriosamente e riscado dos processos do hospital, e estranhos eventos numa escavação arqueológica em Angkor. Parece que nas ruínas do Camboja colonizado por franceses se oculta um dos segredos da imortalidade através do éter, cobiçado pelos ingleses.
Poderiam ser bons tópicos para uma divertida história (e hey, coisas mais bizarras há, lembrem-se das premissas dessa maravilha de bizarria steampunk que é a série The Bookman de Lavie Tidhar). Infelizmente, estão acorrentados ao serviço da estética, servindo como desculpa para os autores se deliciarem a detalhar cenários. O encadeamento da acção oscila entre o confuso e o previsível. Subtileza não é o forte deste enredo. Registo um exemplo: percebemos logo o que é o autómato assassino quando a meio do livro a actriz penetra no santuário do vilão supremo do romance, um construtor de autómatos que serve a alta sociedade parisiense mas se dedica às mais insanas e intricadas criações mecânicas nos subterrâneos da sua grande loja. Quanto este génio do mal afirma que o seu autómato de estimação contém o cérebro de um cão, todo um pilar estruturante do livro é revelado, mas os autores agem como se nada se passasse quase até ao fim. Até custa ler esta acefalia.
Pois. Graaande spoiler ali em cima. Grande spoiler. Depenem-me e mergulhem-me num tonel de éter enfiado dentro de um motor a vapor. Mas não nos êmbolos, por favor, que são dolorosos.
Dentro desse gigante mal conhecido que é a FC francesa, o Steampunk é um sub-género que fascina os gauleses. Transparece para o público europeu mais na vertente de banda desenhada, com o claro apelo visual. Afinal, quanta da FC francófona ultrapassa realmente a barreira da tradução? Este livro promete - e afirma, logo na introdução, um deslumbre visual com a estética única deste género. Realmente cumpre a promessa, mas de forma oca, colocando a iconografia acima da narrativa.
L’intrigue se déroule à Paris, dans un univers Steampunk. Margaret Saunders est comédienne et son frère, Théophraste Archimbault, est psychothérapeute spécialisé dans les effets de l’éther sur le cerveau humain (l’éther étant à la base de toute technologie). L’histoire débute avec la mort d’Aurélie, la meilleure amie de Margaret, qui est tombée d’une machine volante. Ensemble, ils vont enquêter sur cette délicate affaire qui mêle progrès technologique, immoralité de celui-ci et secrets d’état.
L’idée de base était bonne, même si plutôt cliché, puisqu’il y a beaucoup d’œuvres littéraires ou cinématographiques qui traitent du danger de la robotique pour l’humanité. Cependant les enjeux politiques dans ce livre sont très recherchés et pourraient contrebalancer ce manque d’originalité. Le noyau de l’histoire est intéressant, mais le développement est trop simple. Il fallait que cette affaire tombe par hasard sur deux personnages influant dans tous les domaines en lien, et les indices et progressions de l’enquête arrivent selon moi trop rapidement et facilement à eux. De plus, il y a de grosses incohérences qui n’ont pas été corrigées dans ce livre, comme par exemple Théophraste qu’il dit qu’il ne peut pas quitter le panoptique au bout milieu de la journée alors qu’on apprend quelques pages plus tard qu’il était 20:00 à ce moment là, ou alors Margaret qui lit des émotions sur le visage d’un automate, lequel a été décrit comme trop lisse pour en laisser transparaître juste avant et dont les yeux ne sont que deux pierres, donc impossible d’y voir se nuancer des sentiments. De plus, les émotions de Margaret elle-même sont, à mon sens, mal décrites et exprimées. Elle n’a qu’une réaction très courte à la mort de sa meilleure amie et c’est un sentiment qui est mis de côté tout le long de l’enquête. J’ai notamment relevé une inégalité concernant la profondeur des personnages, puisque le caractère de Margaret est très affirmé et détaillé alors qu’à part à propos de ses connaissances scientifiques, presque rien n’est dit sur Théo. Cependant il y a quand même quelques points positifs à propos de ce livre, notamment le fait que ce soit un frère et une sœur qui mènent l’enquête, ce qui rend la chose plus intime et c’est un cas de figure qu’on ne voit pas souvent, mais également le fait que ce soit un livre qui se lise vite malgré le nombre de pages et qui reste agréable tout de même, l’écriture étant légère et certains passages piquant assez la curiosité pour avoir envie de continuer. A recommander à ceux qui aiment l’univers Steampunk, mais passez votre chemin si vous aimez les romans policiers.
Ce roman nous raconte l'enquête menée par un frère et une soeur dans un Paris digne des cartes postales du début du XXème proclamant "Paris en l'an 2000". Nos deux héros, actrice et psychiatre, sont en effet précipités à la poursuite d'un dangereux assassin par le meurtre d'une proche. Dans cette enquête, ils rencontreront des marchands d'automates (n'allez pas parler de robots, le néologisme nuirait à la beauté de leur langue !), d'étranges malfrats, quelques pontes de la psychiatrie naissante, et un auteur moribond.
L'enquête à elle seule est unr avissement mélant amour, désir de puissance, manipulations politiques, et absinthe. J'ai été on ne plus agréablement surpris par la fluidité de ce récit, qui pourtant parcourt le monde et les hypothèses avec beaucoup de profondeur et de finesse. Et que dire de ce décor, Steampunk à l'envie, mêlant aux fastes de l'exposition universelle ceux de la science de l'éther. Et cette science est proprement fabuleuse. Elle m'a rappelé (comme sûrement aux plus rôlistes des lecteurs) le monde déjanté de Deadlands, le jeu de rôle western spaghetti - avec de vrais morceaux de viande - où les savants propulsent leurs inventions à l'aide de pierre fantôme (qui emprisonne censément les âmes des damnés).
Comme on le constate, le fond est présent, est riche. Et la forme n'est pas en reste. Elle est ainsi servie avec talent par la plume de ces deux auteurs, qui manient notre langue avec un talent consommé, qui donne par ailleurs à cette uchronie steampunk un vrai parfum de réalité.
Au final, ce roman est du steampunk de qualité, comme j'aimerais en lire beaucoup plus, et je ne peux que vous enjoindre de lire ce petit bijou, qui devrait rapidement vous enchanter.
Ce livre souffre malheureusement des défauts inhérents aux ouvrages écrits à plusieurs. J'adore Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, deux auteurs français de la génération roliste, mais malgré toute leur bonne volonté, la mayonnaise ne prend pas complètement. L'histoire est prenante, mais les énormes différences de style et de narration la rende difficile à suivre. L'uchronie est un genre particulier, qui a ses détracteurs autant que ses adeptes, dont je fait partie, mais elle nécessite une rigueur assez poussée, tant du point de vue de la narration que de l'histoire. Ici les deux pèchent, chacune du coté d'un des auteurs. Fabrice Colin possède un univers riche, possédant plusieurs niveau de lecture (mythes et légendes notamment), mais il peine à conserver un niveau d'intensité constant et à rendre ses personnages attachants. A l'inverse, Mathieu Gaborit possède une écriture plus directe, mais dont l'intensité ne faiblit généralement pas, et dans laquelle chaque personnage est suffisamment épais pour être attachant. Au final, chaque chapitre étant écrit par l'un des deux compères alternativement, je n'ai jamais réellement pu rentrer dans l'histoire et les personnages, même si je souhaitais vraiment connaître le dénouement.
Une histoire sympathique menée par deux jolies plumes dans une ambiance steampunk. Le suspense n’était pas présent pour moi et l’historie m’a semblé tirer en longueur, mais ce livre reste malgré tout une belle lecture.
"En conclusion, Confessions d’un automate mangeur d’opium est une lecture rapide, assez agréable, même s’il y a quelques petits « moins » que j’ai pu relever. J’ai eu du mal à réellement m’attacher aux personnages, notamment parce que j’ai eu une impression de décontextualisation (on n’en sait pas tellement sur leur passé, au final). Ceci dit, l’univers développé mêlant le Paris de l’Exposition Universelle et le côté steampunk était vraiment chouette, et l’intrigue en elle-même ne manquera pas d’emballer au moins un peu le lecteur. Il n’y a en tout cas pas de temps morts, et on ne sent pas qu’il s’agit de deux auteurs au lieu d’un, ce qui indique un excellent travail de ce côté-là ! Bref, pour moi ce sera un 15/20 et je le conseille quand même, ça change un peu !"
J'ai fini Confessions d'un Automate Mangeur D'Opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit. Je l'ai trouvé très saisissant. L'univers est très riche, le Paris décrit dans ce roman est très beau avec ses aérocabs, ses aéronefs, ses automates, son exposition universelle... Et la cité futuriste qui côtoie Paris. Les descriptions qui sont faites dans le roman sont absolument magnifiques et très parlantes. L'histoire est très bien ficelée, avec du suspense et pas mal de révélations, dans un contexte d'empire coloniaux, de rivalités entre les nations d'Europe, et surtout, des débuts de la psychanalyse avec Sainte Anne, Charcot et la découverte d'une nouvelle source d'énergie qui peut blesser l'Homme. J'ai aussi beaucoup les personnages et le ton avec de l'humour bien dosé, et des passages très poétiques. Un très bon roman, et du très lourd steampunk.
J'ai bien aimé cette jolie histoire steampunk racontée à deux voix, celle de Margo et de son frère Théo qui essaient de démêler un mystère scientifico-policier dans un Paris alternatif du début du XXème siècle. C'est très bien écrit, bien raconté, l'atmosphère est prenante et parfois onirique. Ça rappelle les Jules Verne de quand on était petit, avec des touches de Nerval par dessus... On y retrouve des classiques du steampunk : automates, dirigeables, éther, savant fou! Très bonne lecture pour les fans de ce sous-genre.
Je ne dois pas être fait pour le steampunk, je suis bien plus sensible au fantastique du XIX qu'à une fantasy ayant pour cadre la belle époque. De plus le changement de point de vue à chaque chapitre est un peu pénible et on finit par ne plus distinguer les deux personnages principaux. Bref, sympa mais sans plus pour moi.
Un vrai petit bijou ! Un récit mené de main(s) de maître(s), une intrigue qui se développe sans jamais décevoir, et une fin à hauteur du reste : impeccable !
J'ai essaye, mais -- c'etait trop dificle. Je ne sais pas s'il y avait trop de mots que je n'ai pas connu, ou si je n'ai pas aime le style d'auteur mais -- je n'ai pas reussi a continuer. Le papier, et le livre lui-meme, est si beau.