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La nuit ravagée

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"Ils s'étaient presque attendus à découvrir la maison abandonnée tous volets ouverts, lumières aux fenêtres, éclairant la nuit comme une attraction foraine démoniaque, prête à les happer. Mais ils la trouvèrent fidèle à elle-même, embusquée tout au fond de l'impasse, dissimulée par les ronces, semblable à ces araignées noires qui se nichent dans les crevasses des murs où elles patientent à l'affût d'une proie." Saint-Auch, petite bourgade en périphérie de Toulouse, au début des années 1990. Au fond de l'impasse des Ormes se trouve une maison abandonnée qui depuis toujours exerce une attraction étrange sur un groupe d'adolescents du quartier. Lorsque l'un d'entre eux meurt dans de terribles circonstances, ils décident d'y entrer, sans se douter des périls auxquels ils s'exposent. Rendant hommage au roman horrifique, Jean-Baptiste Del Amo explore les rêves et les désillusions d'une époque, d'une génération et d'une classe sociale confrontées à la brutalité du monde et aux ravages du temps.

464 pages, Paperback

Published March 13, 2025

44 people are currently reading
979 people want to read

About the author

Jean-Baptiste Del Amo

19 books160 followers
Jean-Baptiste Del Amo, né le 25 novembre 1981 à Toulouse, est un écrivain français.

En 2006, il reçoit le Prix du jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle Ne rien faire, écrite à partir de son expérience de quelques mois au sein d'une association de lutte contre le VIH en Afrique. Ce texte court, qui se déroule en Afrique le jour de la mort d'un nourrisson, est une fiction autour du silence, du non-dit et de l’apparente inaction.

Fin août 2008, son premier roman, Une éducation libertine, paraît dans la collection blanche des éditions Gallimard. Il est favorablement accueilli par la critique1 et reçoit le Prix Laurent-Bonelli Virgin-Lire, fin septembre 2008.

Finaliste du Goncourt des Lycéens, il fait également partie de la dernière sélection du prix Goncourt 2008 (aux côtés de Jean-Marie Blas de Roblès : Là où les tigres sont chez eux (Zulma) qui recevra le Prix Médicis 2008, de Michel Le Bris : La Beauté du monde (Grasset) et d'Atiq Rahimi : Syngué Sabour. Pierre de patience (POL) à qui sera attribué le Goncourt.)

En mars 2009, Jean-Baptiste Del Amo se voit finalement attribuer le prix Goncourt du Premier Roman, à l'unanimité dès le premier tour de scrutin.

Le 25 juin 2009, c'est au tour de l'Académie française de lui décerner le prix François Mauriac.

Il est également récompensé par le prix Fénéon des Universités de Paris.

Une éducation libertine est publié en poche (Folio) au mois de mars 2010.

Il publie en 2010 un deuxième roman, Le Sel, texte contemporain situé dans le port de Sète, qui relate une journée de la vie d'une famille, au terme de laquelle un dîner doit en réunir tous les membres. Au gré de ses souvenirs, chacun se remémore l'histoire familiale et la figure d'un père disparu. Le livre est fortement soutenu par les libraires et paraît en format poche (Folio) en 2012.

Les thèmes récurrents de l’œuvre de Jean-Baptiste Del Amo incluent la mort, la quête identitaire, le corps et la sexualité. En 2010-2011, Jean-Baptiste Del Amo est pensionnaire de la Villa Médicis.

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167 (43%)
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110 (28%)
2 stars
27 (6%)
1 star
5 (1%)
Displaying 1 - 30 of 69 reviews
Profile Image for bookyarmond.
26 reviews285 followers
March 21, 2025
Très long à démarrer (140 pages de trop) mais quand ça décolle, ça fait frissonner ! Incroyable ambiance pesante pour ce roman horrifique.
(Si vous aimez Stephen King, foncez).
Par contre, ça n’a strictement rien à faire dans la collection NRF 🤷🏻‍♀️
Profile Image for erigibbi.
1,128 reviews739 followers
November 19, 2025
Il prologo di questo libro mi ha messo un’ansia che metà bastava! Ma devo dire che questo è stato anche il punto in cui ho provato maggiore angoscia, per il resto - ma non so se sia perché tutto sommato sono abituata a questo genere - l’ansietta è rimasta a livelli accettabili (anche se ammetto che uscire di casa col cane e attraversare un parco, al buio e con la nebbia, non è un’esperienza che consiglio di fare finché si ha in lettura questo romanzo).

Ci sono diversi rimandi a Stephen King: con questo gruppetto di amici alle prese con qualcosa di oscuro è inevitabile pensare a It e al Club dei Perdenti. C’è però una sostanziale differenza. Se It si nutre delle paure, qui il male si nutre dei desideri.
Ho trovato impossibile poi non pensare anche a Shirley Jackson e alle sue case misteriose. Anche qui, infatti, il male aleggia proprio attorno a una casa:

Non gli piaceva la casa dell’impasse des Ormes. Non piaceva a nessuno dei suoi amici. Avevano sempre saputo della sua esistenza, ci erano passati davanti in bicicletta migliaia di volte ma, senza avere avuto bisogno di concertarsi, se ne erano sempre tenuti curiosamente a distanza. Era sempre stata lì, al centro del loro territorio e tuttavia alla periferia dei loro giochi, delle loro esplorazioni, marchiata col sigillo del proibito.

Questa presenza malefica non solo sfrutta i desideri più profondi, ma fa anche in modo di trattenere chi ci entra dentro il più a lungo possibile, e nel momento in cui si esce per tornare alla vita di tutti i giorni, la casa esercita in loro una forza che li spinge a tornare. E quando si è al suo interno la mente si annebbia, i sensi si anestetizzano e si prova uno stato di dolce euforia. Insomma, la casa equivale in tutto e per tutto a una droga. L’ho trovata una metafora interessante e anche un aspetto diverso rispetto a quello che si trova di solito nei romanzi horror.

Più resterai qui, più sarà reale per te […] Ben presto farai parte di questo mondo con me e non potrai più distinguerlo dal tuo.

Arrivo un po’ tardi visto che Halloween è già passato da un pezzo e in giro si pensa già al Natale, ma se siete ancora nello spirito autunnale e spettrale, La notte devastata è decisamente un libro da recuperare. Se amate Stephen King, Shirley Jackson e anche, perché no, Stranger Things, è sicuramente una storia che vi potrà piacere!
Profile Image for Annie.
84 reviews14 followers
September 20, 2025
C’était quoi ça ? 😱 God damn
J’ai choisi cette lecture après avoir écouter les recommandations littéraires de Mariana Mazza… elle avait tellement raison!! Complètement happée par ce récit horrifique! C’est vrai qu’il faut attendre au moins 140 pages avant qu’il ne se passe quelque chose mais ça vaut l’attente je vous le garantie! Assurément dans mes top 3 de l’année!
Profile Image for Mag.
497 reviews26 followers
April 4, 2025
Terrifiant ! Imaginez la rencontre entre Nicolas Mathieu et Stephen King.
Un roman puissant horrifique dans lequel les peurs et les désirs enfouis prennent vie pour vous déposséder de votre substance.
Si le début prend son temps pour que l’on fasse connaissance avec les personnages et les lieux , la dernière partie nous plonge dans une terreur viscérale et fascinante.
Profile Image for Ilaria || Mystery Pages.
112 reviews
December 6, 2025
Il romanzo parte con passo lento, soffermandosi sulla quotidianità e sulle dinamiche del gruppo di adolescenti al centro della storia. Questa introduzione potrebbe sembrare più estesa del necessario, ma permette anche di cogliere le tensioni e le fragilità che poi esploderanno nella seconda metà del libro, quando il racconto assume finalmente toni decisamente horror. Molto riusciti i riferimenti ai grandi del genere — nella postfazione vengono citati King, Koontz, Barker, Masterton, Straub e ovviamente Lovecraft — e in effetti l’atmosfera richiama proprio quell’immaginario cupo e perturbante. Meno convincente, invece, la componente erotica particolarmente esplicita: elementi che per alcuni lettori possono arricchire l’ambiguità del romanzo ma che, se cerchi un horror “puro”, rischiano di risultare fuori tono rispetto alle tue aspettative. La scelta dell’autore di non spiegare l’origine degli eventi è deliberata e coerente con un certo tipo di horror “cosmico”, dove l’incomprensibile rimane tale. Detto ciò, se preferisci finali che ricompongano ogni tassello, qui potresti sentire la mancanza di qualche risposta in più.
Profile Image for M. 1001 livres à lire .
173 reviews26 followers
June 21, 2025
4.5/5
Une grosse pensée pour Ça, Del Amo reconnaît qu'il s'agit d'un hommage, donc ça a manqué de surprise, mais des relations amicales que j'ai trouvé mieux faites et un personnage féminin bien mieux écrit. Tous les personnages sont d'ailleurs très attachants.
Jusqu'à la fin, il m'a manqué une surprise, mais sinon j'ai adoré.
Profile Image for Rosaria Battiloro.
430 reviews57 followers
November 3, 2025
4,5 stelle

un bellissimo romanzo sul più grande degli orrori: dover diventare adulti (in una cittadina di provincia negli anni 90)!!!
Perde qualche colpo sul finale, ma rimane una lettura trascinante!
Profile Image for Bridget.
48 reviews3 followers
August 3, 2025
heureusement que c'est bien écrit car je ne suis pas très sensible aux histoires de Revenants qui font "peur"
Profile Image for Elodie Petit.
63 reviews44 followers
October 31, 2025
J’ai adoré l’ambiance bande d’ados des années 90. Un soupçon de Miroir du Rised, la fantaisie de Stranger Things, et bien sûr une tête pensante féminine : un très bon page turner.
Profile Image for Zéro Janvier.
1,711 reviews125 followers
June 14, 2025
Je connaissais Jean-Baptiste Del Amo de nom mais je n'avais pas encore découvert son oeuvre littéraire. Quand le podcast culturel L'esprit critique de Mediapart a évoqué son dernier roman en des termes élogieux et en me laissant penser que ses thématiques pourraient m'intéresser, j'ai été convaincu de m'y plonger.

Le récit se déroule dans les années 1990, dans un lotissement résidentiel d'une petite ville à une vingtaine de kilomètres de Toulouse. Une bande d'adolescents, quatre garçons et une fille, sont attirés par une maison abandonnée, au fond d'une impasse.

Hormis quelques lectures de romans de Stephen King quand j'étais adolescent, je n'ai jamais été franchement attiré par la littérature horrifique ou par le cinéma d'horreur. Je sais que c'est un genre qui est très fort pour évoquer les tourments de nos psychés et de notre sociétés, mais je n'ai jamais vraiment réussi à m'y intéresser de près. Ce roman me semble en tout cas un parfait exemple de ce que le genre horrifique peut aborder des sujets universels.

Nous avons ici affaire à cinq adolescents qui ont chacun des secrets, des difficultés dans leur vie intime ou familiale. L'un vient de perdre sa mère d'un cancer. Un autre découvre son attirance par les garçons. Un troisième s'entend très mal avec son beau-père qu'il méprise, et qui lui rend bien. Un autre est harcelé par un camarade plus âgé. Quant à la jeune fille, elle vient de déménager avec sa mère qui a fui un compagnon violent.

La maison hantée devient alors le théâtre de leurs tourments adolescents, de leurs craintes, de leurs fantasmes et de leurs espoirs. C'est probablement un récit classique, sans surprise pour les amateurs du genre, mais j'ai trouvé ça terriblement efficace.
Profile Image for Candies.
302 reviews26 followers
May 6, 2025
3,5 étoiles.

J'ai eu PEUR je vais PAS DORMIR.

Un très bon livre qui a malheureusement des défauts. Mais j'ai trouvé l'histoire très fluide et prenante et il y a ici une grande maîtrise des codes de l'horreur, un peu trop à certains moments qui manquaient un peu d'originalité mais en vraiii ça fonctionne quand même bien ! Une fois que la machine est lancée, c'est action sur action et on n'a plus envie de décrocher le bouquin. On a cependant un début plus long, qui permet au lecteur de mieux connaître et apprécier les personnages et même si 150 pages c'est beaucoup pour se plonger dans le vif du sujet, ça m'a permis de vraiment m'attacher aux héros donc finalement ça me va.

PAR CONTRE c'est vraiment mon problème avec la littérature blanche même si celle-ci a des connotations horrifique, mais la vulgarité de l'écriture me donne envie de mourir. Pourtant l'auteur n'écrit vraiment pas mal, c'est fluide et prenant, mais par pitié j'ai trop la flemme de lire les mots bite, fesses, seins, etc. cinquante fois, ça me saoule !!
Profile Image for Aude Bouquine Lagandre.
725 reviews218 followers
May 26, 2025
« La nuit ravagée » prend place au début des années 90, dans une petite ville de la banlieue de Toulouse, où tout respire le calme. Les rues sont tranquilles, les foyers modestes, les adolescents « ordinaires ». Max, Tom, Mehdi, Alex, et Lena sont cimentés par un certain ennui. À part les virées entre amis, les films d’horreur regardés sur VHS, et quelques pétards pour rompre cette monotonie, la bande traine.

Dans cet espace sans aspérité, il y a pourtant un lieu qui suscite de nombreuses cogitations… Il s’agit d’une maison délabrée et inhabitée au fond d’une impasse.

C’est précisément dans ce quotidien familier, tout près de cette mystérieuse bâtisse, que l’écrivain pose ses valises pour nous inviter à poser un regard acéré sur ce que l’on croit connaître. Ici va se jouer un drame intime.

« La nuit ravagée » est un roman d’apprentissage, à la frontière de l’horreur et du fantastique, où l’effroi et les ténèbres enveloppent les âmes.

Max, Tom, Mehdi, Alex, et Lena forment une bande unie. Ensemble, ils donnent le change, mais pris séparément, il s’avère que chacun porte une réalité bien plus rugueuse.

Mehdi est harcelé au collège, Alex a perdu sa mère, Tom vit avec un beau-père violent, Max se débat avec des désirs qu’il ne comprenne pas et Lena semble cacher de profondes cicatrices. D’une certaine façon, tous sont cabossés, tous vivent une existence semée d’embûches, de non-dits, de pensées silencieuses et de désirs secrets.

Dans « La nuit ravagée », Jean-Baptiste Del Amo leur donne une identité, pas à pas, comme le fait Stephen King. L’atmosphère du début du roman fait penser à la série « Stranger things », mais, rapidement, elle va basculer vers un monde très proche des films d’horreur.

L’incursion dans le domaine de l’horrifique et du fantastique se fait grâce ou à cause de la maison située dans l’impasse des Ormes. Abandonnée depuis des années, comme figée dans le temps, personne n’ose l’évoquer de peur de la « réveiller ». Mais ce lieu fantasmé devient rapidement objet de toutes les curiosités pour tromper l’ennui. Elle attire de façon irrépressible. La bande, séduite à l’idée d’y pénétrer, ne pense plus qu’à ça.

Chacun va y entrer seul. Et pour chacun, la maison va devenir une épreuve initiatique. Car, elle délivre à tous un message singulier : elle est un miroir des peurs, des désirs dissimulés ou des douleurs enfouies.

C’est par elle que Jean-Baptiste Del Amo fait de « La nuit ravagée » un hommage vibrant à l’œuvre de Stephen King. On pensera notamment à « Ça », à « Simetierre », où une même bande d’adolescents lutte contre les forces du Mal. L’écrivain ne s’en cache pas, toutes les influences utilisées sont assumées, voire transcendées. Le cinéma d’horreur a également contribué à nourrir son imagination.

Le résultat est stupéfiant, à couper le souffle. Comme dans les œuvres du King, le fantastique ou l’horreur surgissent comme une réponse à une souffrance déjà présente, cachée aux yeux du monde.

Une autre version de soi-même naît à l’entrée dans ces lieux. Ainsi, chaque protagoniste peut changer la réalité de ce qui le ronge. Les surprises (et les idées) sont de taille et formidablement bien appréhendées. J’ai été saisie par la pertinence des choix de l’auteur.

Jean-Baptiste Del Amo brille ici dans la porosité des genres. Il ne s’interdit rien, ose tout et le résultat est à tomber. Entre chronique sociale, quête initiatique, et récit d’épouvante, il nous tient de la première à la dernière ligne.

L’angoisse et la terreur montent crescendo, mais ce n’est pas tant les monstres qui nous angoissent que cette lente construction vers l’effroi. Le Mal n’est pas forcément surnaturel, il est très souvent humain, caché au plus profond de chacun. Il suffit d’un rien pour qu’il s’affiche. Il est ancré dans les hommes comme dans les foyers, et ne fait que renforcer une noirceur déjà bien réelle.

C’est alors la fin de l’adolescence et d’une certaine candeur. Chacun réalise que les adultes ne sont pas toujours de « belles personnes » capables de protéger. Ils peuvent être défaillants, maltraitants, violents ou encore absents. Les illusions de chacun s’effondrent. Les blessures sont à vif. Le ressentiment devient plus tangible. La maison de « La nuit ravagée » agit comme un rite de passage obligé, pour passer du monde de l’innocence à celui plus dépravé des adultes. Les adolescents en ressortent irrémédiablement changés. Et lucides.

« La nuit ravagée » pose aussi la question du regard : que voit-on de l’autre ? Que lui cache-t-on ? Max, Tom, Mehdi, Alex, et Lena sont tous porteurs d’une vérité cachée dont ils n’ont parlé à personne, et la maison leur offre la possibilité d’expériences cathartiques. Ils sont alors obligés de regarder cette vérité en face et de l’affronter. L’incursion dans le fantastique permet précisément d’explorer ces zones intimes.

Découpé en deux parties, « La nuit ravagée » joue avec les rythmes. La première installe l’univers, pose les personnages et leur quotidien. Cela a été ma préférée tant j’ai aimé cette lente incursion dans ces existences, adoré les découvrir, appris à les aimer. Cette lenteur, que l’on reproche parfois au King aussi, est à mon sens le sel du roman et son pilier fondateur. L’immersion est totale. J’ai été suspendue à mon livre et j’ai même rêvé des personnages. J’étais avec eux par l’esprit.

La seconde partie glisse vers l’horreur, comme si le réel était contaminé ou que les abysses s’ouvraient. Ce basculement m’a donné des sueurs froides et j’ai lu certaines scènes en apnée. Cela fait très longtemps que je n’ai pas eu aussi peur en lisant un livre. L’imagination de l’auteur est totalement débridée. Ce qu’il décrit est d’un réalisme si saisissant que j’ai eu du mal à dormir la nuit. Impossible de lâcher ce livre sans en connaître la fin !

J’ai été troublée, émue, angoissée, et terriblement attachée à ces cinq gamins. Dans « La nuit ravagée », on aime autant le fond que la forme : les deux sont d’une extraordinaire qualité.

L’écriture de Jean-Baptiste Del Amo possède une énorme puissance évocatrice. Ses descriptions sont sensorielles, ses dialogues quasi hypnotiques. La voix des personnages se confond avec leurs pensées. Il utilise une langue riche et belle qui ne nuit pas à l’intrigue, bien au contraire. Sa plume est charnelle, vibrante, incendie les émotions des protagonistes et l’on sent bien qu’il a pris un plaisir intense à écrire ce roman. Il sait donner vie à la peur, à la honte, et au désir charnel, par exemple.

« La nuit ravagée » est un roman émouvant et dérangeant, qui retranscrit toute cette époque des années 90. Les références sont nombreuses et je vous laisse les découvrir.

C’est aussi un roman sur la fin de l’innocence, sur le passage à l’âge adulte, et sur la naissance d’un autre « soi » plus conscient. Il parle à l’adolescent qui dort encore en nous.

Il questionne ce qui reste enfoui, ce qu’on ne livre pas ni aux autres ni à soi-même.

Enfin, il montre tous les pouvoirs de la fiction et notamment du fantastique, espace parfait pour tout dire, en utilisant sciemment tous les genres à sa portée. Pour toutes ces raisons, je l’ai trouvé absolument parfait. S’y plonger c’est s’offrir un véritable cadeau et un moment hors du temps.

Magistral !
Profile Image for Stéphane Vande Ginste.
27 reviews25 followers
June 9, 2025
Dans La nuit ravagée, Jean-Baptiste Del Amo s’aventure sur les terrains de la fantasy et de l’horreur. Quelques adolescents se retrouvent dans un quartier résidentiel, dans les années 90. Chacun d’eux est confronté à une situation tragique. Ils rêvent aussi souvent d’une maison abandonnée, non loin de chez eux. En y pénétrant, un monde étrange et “parallèle” s’ouvre à eux…

L’auteur s’inspire clairement du genre horrifique, ainsi que de films devenus très populaires à cette époque, comme La Mouche ou The Thing. On pourrait aussi voir ce livre comme une sorte d’hommage à Stephen King. Le début de l’histoire prend un peu de temps à se mettre en place, mais à partir de la deuxième partie, le suspense s’installe vraiment. Les nombreux dialogues rendent également la lecture très fluide.

À la fin, on a l’impression de se retrouver dans un jeu vidéo — particulièrement angoissant.
Bien écrit et facile à lire.
Profile Image for Mathias Chouvier.
153 reviews6 followers
November 24, 2025
Une bande de lycéens désœuvrés de la banlieue toulousaine décident d’explorer la maison abandonnée de leur morne lotissement, et mettent le doigt dans un engrenage terrible fait de désirs et peurs secrets. Un peu comme si Stephen King et Nicolas Mathieu avaient écrit un livre à quatre mains. Le roman n’est pas parfait et souffre de quelques longueurs, mais l’auteur a un talent certain pour créer des images absolument terrifiantes (TW scolopendre) et des personnages hautement attachants.
Profile Image for IdeesNoires.
10 reviews1 follower
May 19, 2025
C'était une lecture incroyable, j'ai adoré. Les petites longueurs ne m'ont pas dérangé personnellement. J'ai adoré l'écriture très organique du récit. Et les références au cinéma (dont les interprétations par les personnages permettent de mieux comprendre l'intrigue) m'ont évidemment eu. Bref, incroyable.
Profile Image for Alexane Pelissou.
61 reviews1 follower
June 1, 2025
Il était temps que Gallimard s’intéresse à la littérature horrifique. J’ai été happée par ce livre, même si le dernier tier m’a quand même pas mal fait penser à Stranger Things (ce qui, en soit, n’est pas une si mauvaise chose). J’ai trouvé que ça démarrait très très doucement, et j’ai mis du temps à me souvenir de qui était qui — Max, Alex et Tom sont des prénoms similaires selon moi. Dernier point : j’aurais aimé qu’on boucle la boucle de l’introduction.
Profile Image for Marie.
998 reviews20 followers
September 1, 2025
Avis quelque peu mitigé sur cet ouvrage. D'un côté j'aime beaucoup les autres livres de l'auteur, et j'apprécie son style d'écriture, autant j'ai trouvé que ce livre tiré en longueur et contenait beaucoup trop de scènes de sexe ce qui était très vite lassant. La ressemblance avec Stephen King est évidente, avec Ca en particulier, et l'idée de base, le synopsis était parfait pour moi mais je reste quand même sur ma faim. J'ai aussi trouvé la fin du livre très abrupte.
Profile Image for Triskel.
205 reviews5 followers
November 2, 2025
Efficace et prenant malgré quelques longueurs et une légère tendance à (trop) se regarder écrire parfois.

Un récit très référencé, qui parlera aux enfants des années 90 et aux amateurs d'horreur.
Profile Image for Kahlan.
829 reviews50 followers
December 28, 2025
Jean-Baptiste Del Amo est un auteur habituellement associé à la littérature blanche, dans le domaine de laquelle il a reçu de nombreux prix littéraires. Avec La nuit ravagée, paru chez Gallimard en mars 2025, il opère un virage totalement inattendu dans le registre de l'horreur et du fantastique. L’occasion pour moi d’une première rencontre avec cet écrivain, et je dois dire que cette incursion dans son univers a été une très agréable surprise.

Le récit nous emmène à Saint-Auch, petite bourgade imaginaire en périphérie de Toulouse, au début des années 1990. Au bout de l'impasse des Ormes se dresse une maison abandonnée qui exerce une sorte de fascination sur un groupe d'adolescents du quartier. Lorsqu'un élève de leur lycée meurt dans de terribles circonstances après y être entré, ils décident d'y pénétrer à leur tour, sans se douter de ce dans quoi ils mettent réellement les pieds. Un pitch classique, limite archétypal, mais c'est ce qui fait son charme : Del Amo assume pleinement ses influences.

L'auteur ne cache pas son admiration pour Stephen King et les films d'horreur qu'il regardait en VHS durant son adolescence. Cette filiation se ressent immédiatement à la lecture. On pense évidemment à Ça, de Stephen King, mais aussi à Stranger Things. Pourtant, Jean-Baptiste Del Amo ne tombe jamais dans la simple copie. Il s'approprie ces codes pour les mettre au service d'une histoire bien à lui, ancrée dans une France périurbaine qui évoque aussi bien les lotissements toulousains que les petites villes américaines de King.

Il explique en postface avoir grandi dans une campagne toulousaine à peine urbanisée, où une maison abandonnée intriguait sa bande d'amis. Cette dimension autobiographique affleure constamment dans le texte, lui conférant une authenticité qui ancre le fantastique dans une réalité palpable. Les références culturelles des années 90 pullulent et elles contribuent à recréer cette époque charnière où l'enfance bascule brutalement dans l'âge adulte.

L'un des points forts du roman réside dans son aspect profondément télévisuel. La construction comme le rythme rappellent ceux d’une série. L’auteur rend ici un vibrant hommage au genre horrifique, avec une intrigue plutôt bien ficelée. Il explore les rêves et les désillusions d'une époque, d'une génération et d'une classe sociale tout entière. La maison devient le catalyseur des angoisses de ces adolescents, le miroir de leurs traumatismes. Sans dévoiler trop de choses, disons que le roman joue habilement sur plusieurs tableaux : l'horreur surnaturelle, bien sûr, mais aussi les horreurs bien réelles du quotidien.

Les personnages constituent à la fois une force et une faiblesse relative du roman. Del Amo construit des adolescents attachants, chacun portant son lot de souffrances, de secrets de famille, de violences domestiques. Le problème, c'est qu'ils sont nombreux et que, par moments, on peut avoir tendance à les confondre un peu. Les prénoms se mélangent, les trajectoires se croisent, et il faut parfois quelques lignes pour se rappeler qui est qui. Cela dit, cette légère confusion n'entame pas le plaisir de lecture, et chaque personnage trouve finalement sa place dans le récit.

La nuit ravagée est un roman qui assume son statut d'hommage tout en trouvant sa propre voix. J'ai été conquise par cette plongée horrifique, ce mélange de nostalgie et de terreur, ce dialogue entre l'intime et le fantastique. Jean-Baptiste Del Amo prouve qu'on peut rendre un vibrant hommage à ses maîtres tout en écrivant une œuvre personnelle et prenante. Une belle découverte, donc, qui donne envie d'explorer le reste de sa bibliographie.
Profile Image for Sully Holt.
Author 32 books23 followers
April 18, 2025
"La nuit ravagée" est une fiction horrifique se passant au début des années 90 dans une petite banlieue résidentielle. Si j'ai tellement adoré ce livre, c'est pour toute sa première partie qui, en marge de l'horreur, façonne un monde que j'ai bien connu, écho de mes années adolescentes : un quartier modeste, une bande d'amis, des terreurs, des incertitudes et des rêves d'ado...

J'ai trouvé que toute cette première partie était très réaliste, incroyablement familière et bien amenée. Chaque famille a ses failles, ses ratés et toutes ces zones d'ombre vont se fondre dans l'horreur qui suit. Un peu comme un bon vieux roman de Stephen King lorsque la fiction empiète sur la réalité.

Ce que j'ai aimé aussi, c'est la combinaison d'éléments diamétralement opposés qui, placés côte à côte, servent à renforcer l'aspect terrifiant du récit. Notamment cette banlieue préservée qui sert de décor à une histoire prouvant combien l'espace urbain peut être exploité avec brio (ça change des forêts, des lacs et des châteaux hantés 😂)
La seconde partie est une savoureuse pâtisserie à déguster lentement quand on est fan du genre comme moi.

Le talent de Jean-Baptiste Del Amo, c'est de s'approprier les clichés de genre et d'en tirer le meilleur, sans offrir un blouguiboulga informe ou la somme mal digérée des œuvres de son adolescence, telle une pâle copie de tous les classiques dont il se serait inspiré. Au contraire, il renouvelle le genre avec un regard neuf, moderne et des thématiques qui résonnent comme l'homosexualité, le racisme, le harcèlement scolaire, le deuil, la violence conjugale, les maladies mentales...

"L'horreur nous force à embrasser l'imaginaire", nous explique-t-il dans sa postface et je suis entièrement d'accord avec lui. C'est pour cette raison que j'aime l'horreur, que j'y adhère si totalement : pour sa capacité à nous précipiter dans l'inconnu, à nous forcer à transcender nos peurs les plus secrètes en explorant des territoires démoniaques.

"La nuit ravagée", c'est tout cela à la fois et tellement plus encore, une aventure amicale et initiatique, une grande histoire d'épouvante pleine de rebondissements, un page turner qui explore les fantasmes et les peurs adolescents dans le parfum nostalgique d'une époque révolue.

Et c'est surtout le plus bel hommage à la littérature et au cinéma horrifiques qu'il m'ait été donné de lire.
Profile Image for Azi.
32 reviews
May 29, 2025
Je ne peux m'empêcher de verser une petite larme en refermant "la nuit ravagée", tant ce livre a su me toucher.
Nous suivons des adolescents dans cette période charnière et emplie de questionnements sur ce que nous sommes, ce que nous voulons devenir, ce que nous allons abandonner une fois adulte. Chaque adolescent de ce patelin paumé a une histoire unique qui le rend attachant au possible. Nous suivons avec bonheur ce petit groupe dans l'exploration de la maison de l'impasse des Ormes, qui se révèle être aussi attirante que dangereuse. Références aux films d'horreurs des années 80, au body horror... nous sommes plongés dans les cauchemars et les tourments des adolescents qui ont aussi été les nôtres à leur âge. Je me suis beaucoup attaché à ce petit groupe d'amis, mais en particulier à "Max". Plus d'une fois, j'aurai voulu le prendre dans mes bras et le rassurer. C'est un personnage qui m'a bouleversé au point de devoir faire des petites pauses dans ma lecture.
Ce livre m'a captivité, m'a fait rire, m'a chamboulé... bref "la nuit ravagée" est devenu l'un de mes livres préférés.
Profile Image for Dorian Quenon.
47 reviews2 followers
September 29, 2025
It’s spooky season et quoi de mieux que d’entrer dans cette période via un roman horrifique ?
Ce récit est un hommage assumé aux écrivains et aux classiques du cinéma d’horreur.

J’ai dévoré cette histoire riche en références (assumées ou subtiles) de ce thème qui me plait tant.
Le récit prend vraiment le temps de s’installer et de présenter ses personnages et la ville fictive de Saint-Auch, qui pourrait en décourager plus d’un, mais qui a son importance pour que l’horreur puisse s’installer.

Un retour aux sources des codes de l’horreur des années 90.
Profile Image for ✨ Justine ✨.
41 reviews4 followers
September 10, 2025
Mon conjoint me l’a suggéré, après avoir entendu M. Mazza en parler dans un podcast.

Le début est long, mais ça en valait la peine. Ca m’a replongée dans mon adolescence quand je dévorais du S. King et HP LoveCraft.

Roman assez gore, attention âmes sensibles. Cela m’a aussi rappelé le film Colour Out of Space (basé sur LoveCraft justement).
Profile Image for Sarah.
192 reviews21 followers
June 7, 2025
Si j'ai été sceptique pendant une bonne partie du livre (surtout à cause des grosses références à Stephen King et à Nicolas Mathieu), les dernières 200 pages rattrapent largement le reste, en faisant de La nuit ravagée un roman d'horreur certes classique mais efficace !

(par contre, qu'est-ce que ça fiche chez vous, Gallimard !?)
Profile Image for anna.
38 reviews
July 5, 2025
et si Ça de Stephen King prenait place dans une petite ville de la banlieue toulousaine ?
super chouette, en particulier les personnages !!
Profile Image for Léa.
8 reviews1 follower
November 4, 2025
très "spooky" ! parfait pour halloween
Profile Image for Jean-Pascal Simard.
28 reviews
July 17, 2025
Un excellent thriller, fidèle au genre horrifique des années 80-90, toujours avec l'écriture impeccable de Del Amo. Un genre complètement différent pour l'auteur, mais qui sait toujours captiver son lecteur.
546 reviews50 followers
July 28, 2025
Un roman entre fantastique et épouvante ça vous tente ? Jean-Baptiste Del Amo rend hommage aux maîtres du genre de Stephen King à John Carpenter et ça fonctionne ! Obsédant, déroutant et visqueux !
Profile Image for Lucas.
112 reviews3 followers
April 2, 2025
Exceptionnel, c’est pour ça que j’aime lire
Displaying 1 - 30 of 69 reviews

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