This is the fictionalized version of the life and times of Japanese author [b]Natsume Soseki[/b] during an era of great change in Japan from the traditional Edo period into the modern Meiji period (1867 - 1912). [b]Soseki[/b] is considered the Charles Dickens or Mark Twain of Japan. His image even appeared on the 1000 yen note for two decades. He is best known for his novel [i]Botchan[/i], on whose times this book is based, and the short [i]I Am A Cat[/i] which is integrated into these pages. In this [b]third volume[/b] we learn of the love between Army Medical Officer and poet [b]?gai Mori[/b] and the German dancer [b]Elise Weigert[/b] aka Autumn's Ballerina[b]Taniguchi[/b] marries talent to a solid script by [b]Sekikawa[/b] to create a fresco of Japanese society towards the end of the Meiji period as Japan was beginning to open up to the West. What could have been simply an illustrated textbook becomes, in these capable hands, a narrative for adults of great artistic and historical significance.
He began to work as assistant of the late mangaka Kyota Ishikawa. He made his manga debut in 1970 with Kareta Heya (A Desiccated Summer), published in the magazine Young Comic. From 1976 to 1979, he created several hard-boiled comics with the scenarist Natsuo Sekigawa, such as City Without Defense, The Wind of the West is White and Lindo 3. From 1984 to 1991, Tanigushi and Natsuo Sekigawa produced the trilogy Bocchan No Jidai. In the 1990s, he came up with several albums, among which Aruku Hito (歩くひと), Chichi no koyomi (The Almanac of My Father), and Keyaki no ki. In 2001, he created the Icare (Icaro) series on texts by Mœbius. Jirô Taniguchi gained several prizes for his work. Among others, the Osamu Tezuka Culture Award (1998) for the trilogy Bocchan No Jidai, the Shogakukan prize with Inu wo Kau, and in 2003, the Alph'Art of the best scenario at the Angoulême International Comics Festival (France) for Harukana Machi-E. His work has been translated in many languages.
Far from the violent storylines often associated with the manga, Taniguchi has developed a very personal style, more adult. Along with other writers, like Tsukasa Hōjō, his comics focus more on the Japanese society and culture, with a subtle analysis of its customs and habits.
Ce n’est toujours pas une sinécure à lire mais j’ai préféré de loin ce tome-ci au précédent. Pourquoi ? Parce que l’amour vient s’en mêler.
Chaque tome est en effet l’occasion de mettre en avant l’une des figures de la littérature japonaise moderne naissante et même s’ils appartiennent tous au même petit monde, ils ont des histoires très différentes les unes des autres. La dernière fois, je m’étais lassée du cycle de dettes du précédent. J’ai été bien plus intéressée par la romance contrariée de celui-ci.
Le héros de ce tome vient d’une famille importante, il fait ses classes dans l’armée et notamment en Allemagne où il tombe amoureux et demande à la jeune femme de revenir au Japon avec lui pour l’épouser. Mais c’est chose impossible, sa famille s’y oppose. A travers cette histoire, c’est toute la relation du Japon à l’Occident qui est croquée de bien des façons et de manière très cruelle. Les auteurs illustrent à travers cette romance avortée l’importance de la famille et non de l’individu alors. Ils montrent aussi toute la rancoeur qui ressentent encore les élites vis-à-vis de pays plus en avance qu’eux et avec qui, parfois, ils ont eu maille à partir. Bref, c’est le creuset de bien des relations du XXe que nous avons dans cette fin XIXe.
Cependant bien que riche et passionnant, cela reste quand même dans l’ensemble assez obscur pour le lecteur non initié et je dois avoué n’avoir pas toujours compris les réactions que je jugeais disproportionnées. Il en a de même avec cette pauvre fille de samouraï désargentée vendue à une maison close qui va susciter un sauvetage rocambolesque. Avec elle, ce sont les prémices des yakuzas que nous découvrons et je me suis aussi dit que ça allait bien loin. Sans oublier les premiers temps des écoles des judos qui sont aussi montrés. C’est un tome des plus précurseurs.
On sent vraiment une vie foisonnante dans ces années-là mais encore faut-il tout saisir et ce n’est pas forcément mon cas. Mais curieuse, je m’empare de chaque bribe qui me tombe dessus et je meurs d’envie de trouver un roman ou essai qui me conviendra sur le sujet, qui saura me présenter tout cela sans que ce soit rébarbatif, ni que ce soit trop court, car je trouve passionnante les introductions et postface de l’oeuvre où l’autrice présente son projet et l’évolution du Japon qu’elle dépeint ici. J’ai juste besoin de plus.
Ce troisième ouvrage aborde la vie de Mori Ogai, auteur de "La danseuse", à travers sa rencontre avec Elise, une femme allemande qu'il rencontra à Berlin. Toujours dans l'ère Meiji, l'histoire se focalise ici sur le sens du devoir japonais, en particulier le devoir familial face au devoir privé. Dans une ère où la modernisation occidentale prend de court le Japon, Ogai sera face à une décision qui le marquera à jamais.
Questo terzo volume di Ai tempi di Bocchan narra della breve vita del poeta, sconosciuto nelle nostre sfere, di Ishikawa Takuboku.
Disegni sempre molto belli, ma la storia è di pregio per qualche contabile: quanti yen ho nel borsellino? E' la domanda costante del nostro (certamente non sommo).
"Sdraiato sull'argine erboso sento il suono lontano di un aereo nel cielo." (193)
Avec ce troisième volet de l’ambitieuse série Au temps de Botchan, Jirō Taniguchi et Natsuo Sekikawa poursuivent leur exploration érudite et sensible de la naissance de la littérature japonaise moderne, au croisement du tumulte historique et du trouble existentiel. Nous sommes en 1909, à Tokyo, dans un Japon tiraillé entre tradition et modernité, où la culture occidentale s’insinue dans tous les interstices d’une société encore en quête d’identité.
Au cœur de ce volume, Ishikawa Takuboku, poète à l’âme vacillante, homme instable, contradictoire et intensément humain. Victime d’un vol dérisoire dans un tramway, il réagit non pas avec colère, mais avec une forme de fatalisme amusé. Plus tard, il rase sa moustache « parce qu’elle tombe » – geste intime, trivial et poignant, à l’image de cet être en décalage permanent avec le monde. Ce n’est pas tant la biographie de Takuboku qui est ici contée, que la façon dont l’acte de création poétique devient un refuge fragile face à l’absurde et à la dureté du quotidien.
Le dessin de Taniguchi, toujours aussi précis, lent et contemplatif, confère à cette fresque historique une dimension profondément intérieure. On lit autant dans les visages que dans les dialogues. La narration prend son temps, ménage des silences, des soupirs, des errances. Le rythme, résolument littéraire, invite à la méditation plus qu’à l’action.
Mais Au temps de Botchan est aussi un portrait collectif, un récit choral où apparaissent d’autres figures marquantes de l’époque Meiji, des intellectuels en rupture, des artistes asphyxiés par la société, des rêveurs sans terre. Ce troisième tome insiste particulièrement sur le lien conflictuel entre l’art et la société, entre la nécessité d’écrire et l’impossibilité de vivre dans un monde qui valorise si peu les voix singulières.
Subtle, intriguing - especially to a Western mind - and captivating. Another vignette of the struggle between Japanese tradition and the impact of Westernization during the Meiji period (1867-1912), that provides perspective and broader understanding.
Ce volume se focalise plus sur la morale et la contemplation poétique, que sur les débats politiques, esthétiques et philosophiques des premiers tomes. Une aussi grande réussite !
Un nuevo volumen de esta novela gráfica, con unos dibujos bastante bonitos y en este caso una historia, para mi gusto, mejor que la del segundo volumen.