Japon 1910. An 43 de l'ère Meiji. Le militant anarchiste Shusui Kotoku se désespère de voir l'avènement d'un monde moderne dominé par l'argent. Bientôt, il va être emprisonné pour avoir participé à " l'affaire de la haute trahison ", une tentative qui visait à faire couler le sang de l'empereur, de façon à prouver au peuple que ce dernier était bien de nature humaine. Seulement l'agent chargé de procéder à son arrestation à oublié d'emporter avec lui un mandat d'amener officiel... Après avoir évoqué le destin des écrivains Natsume Soseki et Futabatei Shimei, celui du poète Takuboku et de la danseuse Elise Weigert, ce quatrième volume de Au temps de Botchan s'attache à la trajectoire de jeunes militants politiques, au moment où les idées socialistes se propagent en Occident. En janvier 2003, le festival d'Angoulême récompensait pour la première fois de son histoire un dessinateur japonais : Jiro Taniguchi. Une consécration pour celui qui créa, avec le scénariste Natsuo Sekikawa, la première manga littéraire de l'histoire de la bande dessinée.
He began to work as assistant of the late mangaka Kyota Ishikawa. He made his manga debut in 1970 with Kareta Heya (A Desiccated Summer), published in the magazine Young Comic. From 1976 to 1979, he created several hard-boiled comics with the scenarist Natsuo Sekigawa, such as City Without Defense, The Wind of the West is White and Lindo 3. From 1984 to 1991, Tanigushi and Natsuo Sekigawa produced the trilogy Bocchan No Jidai. In the 1990s, he came up with several albums, among which Aruku Hito (歩くひと), Chichi no koyomi (The Almanac of My Father), and Keyaki no ki. In 2001, he created the Icare (Icaro) series on texts by Mœbius. Jirô Taniguchi gained several prizes for his work. Among others, the Osamu Tezuka Culture Award (1998) for the trilogy Bocchan No Jidai, the Shogakukan prize with Inu wo Kau, and in 2003, the Alph'Art of the best scenario at the Angoulême International Comics Festival (France) for Harukana Machi-E. His work has been translated in many languages.
Far from the violent storylines often associated with the manga, Taniguchi has developed a very personal style, more adult. Along with other writers, like Tsukasa Hōjō, his comics focus more on the Japanese society and culture, with a subtle analysis of its customs and habits.
Delicate and exquisitely crafted, this volume in the series brings the influence and interaction between Japanese history and Western culture into focus
Sumergido en la época Meiji, interesante lo que supuso cambiar Japón al mundo Occidental, en el comic se vislumbra una lucha entre tradición y progreso.
Encore un tome à la lecture dense, voire même complexe, qui explore cette fois les phénomènes socialistes, communistes et anarchistes au Japon à travers des figures littéraires fortes. Ce n’était pas facile à suivre.
Les auteurs essaient de rendre accessible le récit de ces années agitées mais pour qui ne connaît pas parfaitement l’histoire et la culture japonaise, cela reste malgré tout assez opaque. On en saisit les grandes lignes mais pas la substantifique moelle. Il nous manque trop d’éléments consubstantiels à leur histoire et leur culture pour cela et c’est fort dommage car j’avoue trouver le sujet de cette mutation d’un régime shogunal, puis impérial, puis impérialiste, avec une marche vers la modernité, passionnant. Mais j’aimerais plutôt avoir un essai d’historien que ces bribes incomplètes.
En plus, les auteurs insèrent cela dans l’histoire de la faune littéraire d’alors. Si on reconnaît et prend plaisir à suivre certaines figures, il y en a beaucoup aussi qui passent et qu’on oublie, ce qui donne un sentiment de submersion sous le nombre d’intellectuels méconnus. Qui plus est, ici, dans ce volume, on nous annonce une catastrophe dès les premières lignes et on a le sentiment que cela se répète inlassablement de chapitre en chapitre sans que cela n’arrive, sauf dans les dernières pages. C’est donc assez redondant et agaçant, car il n’y a même pas une tension qui monte, c’est tendu platement du début à la fin, sans explosivité particulière. A vouloir conter au plus près, à vouloir garder la tête froide, le récit est froid.
Il y avait pourtant de quoi faire pour réchauffer et emballer les coeurs, à l’image du récit de cette femme : Kanno, violée à multiples reprises par des hommes différents au cours de sa vie, forcée de se prostituer »socialement » pour survivre, basculant faute à une société bien trop violente dans un anarchisme, non de coeur, mais de circonstance pour se sauver elle-même. C’était assez effroyable et pourtant à nouveau trop froid sous la plume conjuguée de Sekikawa et Taniguchi. Dommage.
Je poursuis cette série en me disant que c’est quand même un rendez-vous manqué. J’aime les bribes d’Histoire que j’y apprends mais je suis frustrée par la froideur du récit et aussi son manque d’accessibilité pour la néophyte que je suis malgré nos efforts conjoints. Cela reste un récit pour passionnés ou pour Japonais et même si des éléments me plaisent et m’intéresse comme l’agitation politique du début XXe et la place des femmes, il manque à chaque fois quelque chose.
Un quatrième volume riche en informations, et plus axé sur le côté politique de l'ère Meiji que les trois premiers. On y retrouve cependant les acteurs qui nous avaient déjà été présentés (Soseki, Takuboku, Ogai, etc.). On nous présente ici les événements qui mèneront à : "L'affaire de la haute trahison" ; une affaire qui, d'après Natsuo Sekikawa (scénariste de l'ouvrage) : placera le Japon "sur les rails qui le conduiraient à la défaite de 1945".