Un homme prend le train pour Tôkyô. Un passager lui parle d'un fantôme en manteau de pluie. Quelques instants plus tard, il croise une personne en manteau de pluie, trop léger pour la saison. Dans sa chambre d'hôtel, un troisième manteau est posé sur le dossier de son fauteuil... Autant d'indices de l'engrenage qui entraîne le narrateur vers la folie.
Deux nouvelles posthumes de ce grand auteur de la littérature japonaise, terribles pages qui préparent la mise en scène de son suicide...
Akutagawa Ryūnosuke (芥川 龍之介) was one of the first prewar Japanese writers to achieve a wide foreign readership, partly because of his technical virtuosity, partly because his work seemed to represent imaginative fiction as opposed to the mundane accounts of the I-novelists of the time, partly because of his brilliant joining of traditional material to a modern sensibility, and partly because of film director Kurosawa Akira's masterful adaptation of two of his short stories for the screen.
Akutagawa was born in the Kyōbashi district Tokyo as the eldest son of a dairy operator named Shinbara Toshizō and his wife Fuku. He was named "Ryūnosuke" ("Dragon Offshoot") because he was born in the Year of the Dragon, in the Month of the Dragon, on the Day of the Dragon, and at the Hour of the Dragon (8 a.m.). Seven months after Akutagawa's birth, his mother went insane and he was adopted by her older brother, taking the Akutagawa family name. Despite the shadow this experience cast over Akutagawa's life, he benefited from the traditional literary atmosphere of his uncle's home, located in what had been the "downtown" section of Edo.
At school Akutagawa was an outstanding student, excelling in the Chinese classics. He entered the First High School in 1910, striking up relationships with such classmates as Kikuchi Kan, Kume Masao, Yamamoto Yūzō, and Tsuchiya Bunmei. Immersing himself in Western literature, he increasingly came to look for meaning in art rather than in life. In 1913, he entered Tokyo Imperial University, majoring in English literature. The next year, Akutagawa and his former high school friends revived the journal Shinshichō (New Currents of Thought), publishing translations of William Butler Yeats and Anatole France along with original works of their own. Akutagawa published the story Rashōmon in the magazine Teikoku bungaku (Imperial Literature) in 1915. The story, which went largely unnoticed, grew out of the egoism Akutagawa confronted after experiencing disappointment in love. The same year, Akutagawa started going to the meetings held every Thursday at the house of Natsume Sōseki, and thereafter considered himself Sōseki's disciple.
The lapsed Shinshichō was revived yet again in 1916, and Sōseki lavished praise on Akutagawa's story Hana (The Nose) when it appeared in the first issue of that magazine. After graduating from Tokyo University, Akutagawa earned a reputation as a highly skilled stylist whose stories reinterpreted classical works and historical incidents from a distinctly modern standpoint. His overriding themes became the ugliness of human egoism and the value of art, themes that received expression in a number of brilliant, tightly organized short stories conventionally categorized as Edo-mono (stories set in the Edo period), ōchō-mono (stories set in the Heian period), Kirishitan-mono (stories dealing with premodern Christians in Japan), and kaika-mono (stories of the early Meiji period). The Edo-mono include Gesaku zanmai (A Life Devoted to Gesaku, 1917) and Kareno-shō (Gleanings from a Withered Field, 1918); the ōchō-mono are perhaps best represented by Jigoku hen (Hell Screen, 1918); the Kirishitan-mono include Hokōnin no shi (The Death of a Christian, 1918), and kaika-mono include Butōkai(The Ball, 1920).
Akutagawa married Tsukamoto Fumiko in 1918 and the following year left his post as English instructor at the naval academy in Yokosuka, becoming an employee of the Mainichi Shinbun. This period was a productive one, as has already been noted, and the success of stories like Mikan (Mandarin Oranges, 1919) and Aki (Autumn, 1920) prompted him to turn his attention increasingly to modern materials. This, along with the introspection occasioned by growing health and nervous problems, resulted in a series of autobiographically-based stories known as Yasukichi-mono, after the name of the main character. Works such as Daidōji Shinsuke no hansei(The Early Life of
Engrenages : "La politique, l'économie, l'art, la science... - ce n'était ni plus ni moins qu'un vernis multicolore qui masquait l'horreur de la vie humaine"
La vie d'un idiot : "Il s'était maintes fois demandé si ceux qui s'aiment devaient aussi toujours nécessairement de faire du mal"
Ce livre contient deux nouvelles de Akutagawa publiées à titre posthume. La première engrenage traite de la longue descente dans la folie du narrateur. J'ai apprécié l'ambiance sombre et progressivement paranoïaque, au fur et à mesure qu'il voit dans divers symboles d'apparence banals (un imperméables) des signes comme une correspondance de sa démise à venir. Il va sans dire que ce récit semble fortement autobiographique.
La deuxième nouvelle, la vie d'un idiot est une sorte de testament puisqu'Akutagawa l'a écrit avant son suicide. Impossible de ne pas faire le parallèle avec "La déchéance d'un homme" de Dazai que je viens de lire. Alors que Dazai a une prose pleine de hargne, Akutagawa a opté pour un détachement et une légèreté poétique, malgré la gravité du sujet évoqué. Fait d'une multitude de chapitres très courts, on dirait presque une sorte de recueils d'aphorismes. Ce traitement d'une vie comme une somme d'expériences plus ou moins significatives ne me semble pas inintéressante. On ne peut bien évidement réécrire l'histoire de ce qui est finalement une mini autobiographie. Mais alors, quel dommage de n'en garder de ces instants que le négatif !
Ce volume qui se lit vite n'est pas dépourvu d'intérêt. La prose d'Akutagawa possède une érudition certaine (il est agréable d'entendre évoqué les classiques de la littérature européenne), mais également un certain formalisme emprunt de distance qui m'a empêché de me plonger à corps perdu dans ces récits.
Engrenage et La vie d’un idiot sont deux nouvelles particulièrement touchantes, dans la mesure où elles traitent explicitement d’un déclin avoué et précipité de la santé mentale de l’auteur, qui a mis fin à ses jours avant même qu’elles ne soient publiées. Cependant, j’ai eu l’impression que La vie d’un idiot a accompli la tâche de transmettre un état troublé de façon beaucoup plus efficace, car sa narration en petits aphorismes anecdotiques disjoints m’a déstabilisé et ému. Engrenage, en revanche, ne m’a pas autant intéressé, et m’a semblé souffrir de quelques longueurs.
Mes quatre étoiles vont pour Engrenage, que j'ai énormément aimé! Même s'il ne se passe pas grand chose en soi, cela reste une superbe lecture car il s'agit là d'un huis clos tout à fait angoissant au sein d'un monde ouvert.
(Cela fait penser au Horla de Maupassant parfois, même si Maupassant paraît plus sain d'esprit qu' Akutagawa.)
Ensuite, La vie d'un idiot ne m'a pas particulièrement intéressée ou marquée, à part peut-être une phrase. Après, ça semble servir à clore le récit précédent, donc pourquoi pas.
Deux textes autobiographiques écrits peu avant le suicide de l'auteur et publiés à titre posthume. On y trouve un homme malade, dépressif et usé, sans aucun goût pour la vie ni espoir en l'avenir. On a l'impression de lire quelque chose de presque trop intime, quelque chose qui n'était pas destiné à des millions de yeux. Déprimant au plus haut point.
Bon J’ai mis extrêmement longtemps à le lire pourtant j’en avais envie Je met 2 étoiles pour ne pas en mettre qu’une car je suis mitigée… D’abord je n’ai pas compris la nouvelle d’engrenage (1ere partie), j’ai compris le message que l’auteur voulait faire passer mais je n’ai pas tellement aimé sa plume Ensuite j’ai un peu plus appréciée la vie d’un idiot (2ème partie), certains passages sont très touchant quand on pense que ce sont ces nouvelles posthumes préparant son su!c!de J’ai préféré, si je puis dire, sa lettre d’adieu Globalement je pense avoir été plutôt déconcerté par ce livre, malgré l’histoire présente derrière l’auteur qui m’avait intrigué initialement Je vous joins les passages que j’ai le plus aimé <3
Je sais pertinemment que la Emma de 2020-2021 aurait adoré lire ça parce qu’elle était tellement déprimée qu’elle se serait sentie comprise instantanément et se serait complut davantage dans sa tristesse
Maintenant je vais bien mieux donc ces histoires ne m’ont pas touchées de la même manière mais elles n’en restent pas moins très touchantes (bon surtout La vie d’un idiot à vrai dire parce que Engrenage n’était pas fantastique non plus). Même en étant sortie soi-même de la dépression ça reste un crève-cœur de se dire que des gens peuvent se sentir aussi désarmés et seuls. Du coup j’ai bien lâché une larme ou deux quoi^^
je sais pas trop quoi penser, y’a des phrases très belles, très fortes où on ressent le besoin avide de mourir mais je crois que j’ai tout simplement pas trop accroché ? en tout cas j’ai trouvé la vie d’un idiot bien plus pertinent et travaillé que engrenage où c’est juste une répétition encore et encore des mêmes signes du destin c’est long et ennuyant
« Il vivait seulement au jour le jour dans une sorte de pénombre — en s’appuyant sur un sabre dont la lame mince avait pour ainsi dire fini par s’émousser. »
(Help me God of the Reading, help me get Out of this Reading Slump !)
Livre très court, composé de deux nouvelles, à caractère autobiographique. Une intéressante perspective à la folie, tout s'enchaîne sans Logique pour finalement donner un Tout "attrayant" et "cohérent". Il y a également quelques perles dans cette écriture.
𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐟𝐨𝐮 d’Akutagawa, voila le bon titre. Je n’ai jamais mis autant de temps à finir un livre, mais c’était à prévoir étant donné que ce n’est pas le genre de chose à lire quand on veut s’amuser. En lisant, je n’ai pu m’empêcher de trouver des similitudes entre cette œuvre et No Longer Human d’Osamu Dazai. L’énième ironie du sort, c’est qu’ils se sont suicidés presque au même âge.
J’aurais sûrement plus apprécié le livre si quelques-uns des écrits de La Vie d’un Idiot avaient été mis en avant — ils auraient servi de parfait avant-propos à l’histoire et auraient permis d’avoir une meilleure vue sur le contexte, notamment ceux où il parle de sa mère, de la fille d’une folle, du mari de sa sœur, ou de sa maladie.
Honnêtement, j’ai beaucoup de mal à trouver la bonne note pour ce livre étant donné qu’il sert d’autobiographie en quelque sorte. Je ne l’ai pas du tout abordé avec la bonne intention, j’avoue que j’aurais dû lire la quatrième de couverture avec plus d’attention…
J’aurais aimé donner 2,5, mais cette application est dépassée ; il serait temps de changer ça d’ailleurs, c’est vraiment énervant.
I’ve never taken so long to finish a book, but that was to be expected, considering this isn’t something you read for fun. While reading, I couldn’t help but notice the similarities between this work and No Longer Human by Osamu Dazai. The bitter irony is that they both committed suicide at almost the same age.
I would have probably appreciated the book more if some of the writings from The Life of a Fool had been included upfront—they would have served as a perfect preface to the story and provided better context, especially those where he talks about his mother, the daughter of a madwoman, his sister’s husband, or his illness.
Honestly, I’m having a hard time finding the right rating for this book, given that it serves as a sort of autobiography. I didn’t approach it with the right mindset at all—I admit I should have read the back cover more carefully… I would have liked to give 2.5 stars, but this app is outdated; it’s really frustrating, and it’s about time they fixed that.
Ce livre m'a franchement réconcilié avec le style d'Akutagawa, j'ai adoré aussi bien la nouvelle "Engrenage" qui était très belle que la seconde partie "la vie d'un idiot", qui était bien sûr précédée de la lettre laissée comme preface de la préparation au suicide de l'auteur. En effet les sujets abordés sont lourds mais tristement légers à la fois comme je les vois, c'était un incontournable dans ma découverte des auteurs japonais.
quelques extraits de la vie d'un idiot :
*Lassitude* "- Vous tous, à votre âge, vous devez encore avoir une violente soif de vivre, n'est-ce pas ? - Oui, bien sûr..., mais vous-même... - Eh bien justement, moi non ! La soif d'écrire, ça oui, je l'ai."
*cygne empaillé* "Poésie et vérité: le titre à son sens de toute autobiographie."
*prisonnier* "Il songea que Gogol était aussi mort fou et ne put alors s'empêcher de sentir une force qui les dominait tous."
La vie d’un idiot est précédée par une nouvelle un peu plus longue intitulée Engrenage. Ce sont les deux dernières œuvres d’Akutagawa avant son suicide et elles sont en partie autobiographiques. À leur lecture, on comprend mieux le geste de l’auteur, qui paraît dans un état psychotique extrême. On y retrouve de manière assez évidente les influences occidentales sur l’auteur, pris entre deux mondes. Cela n’en fait pas des œuvres très passionnantes. Je ne suis absolument pas entré dedans.
Trop trop intéressant comme livre mais triste à la fois. On voit comment l'enchaînement d'événements dans ta vie peut t'impacter et d'abord te rendre insomniaque, ensuite anxieux, puis schizophrène et se résulter par ton suicide tellement tu deviens fou. Si vous comprenez rien vaut mieux que vous alliez vous informer sur ce que l'angoisse maladif et la schizophrènie fait vivre aux gens, et relisez ce livre.
Publié en 1927, La Vie d’un idiot est un récit fragmentaire et introspectif, proche du journal intime, dans lequel Akutagawa explore sa propre détresse mentale peu avant son suicide. L’œuvre mêle hallucinations, souvenirs et pensées confuses, exprimant la perte de repères, l’angoisse existentielle et la solitude. C’est un texte profondément personnel, marqué par la lucidité tragique d’un homme au bord du gouffre.
La vie d'un idiot est une nouvelle autobiographique sous la forme de journal du suicide de l'auteur. Poignant. Engrenage est une autre nouvelle autobiographique sur le même thème morose de troubles psychologiques. Sa monotonie et son ambiance de désespoir m'ont laissé indifférent. Je ne l'ai pas fini.
C'est à deux doigts d'être intéressant. C'est ni mauvais ni bon. A chaque fois que y a du potentiel on passe à autre chose et c'est super dommage.
Je vais lui redonner une chance parce que même avec ces nouvelles tu peux sentir que akutagawa n'est pas mauvais. C'est peut être juste ces deux nouvelles qui sont bofs.
L'écriture était assez chouette au départ j'ai vraiment cru que j'allais passer un bon moment avec ces deux nouvelles. Mais non je n'ai compris: trop décousu, trop d'éléments surnaturel... Je me suis beaucoup ennuyée.
Je peux pas me permettre de mal juger la lettre de suicide de quelqu'un mais si je devais résumer l'auteur je dirais qu'il a choisi "je devienne fou" plutôt que "je garder calme"