In her third and most powerful novel, Marie-Claire Blais explores, with sober compassion and realistic detail, a season in the life of Emmanuel, the sixteenth child of a poverty-stricken farmer’s family in rural Quebec.
First published in 1965, A Season in the Life of Emmanuel established Blais’s international reputation when it won the Prix France-Québec and the Prix Médicis of France. The novel has been translated into 13 languages.
Marie-Claire Blais naît à Québec en 1939. Elle publie à l’âge de vingt ans un premier roman, La Belle Bête, dans lequel elle analyse avec une âpre lucidité les ressorts psychologiques d’une relation violente, pleine de haine et d’envie, entre une jeune femme trop laide et son frère, simple d’esprit mais si beau que l’on ne voit que lui. Cette violence, cette sauvagerie resteront présentes dans tous les livres et le théâtre de Marie Claire Blais. Son lyrisme très personnel permet à l’auteur de traverser les apparences pour révéler les monstruosités de la vie.
Aussitôt remarquée, Marie-Claire Blais reçoit une bourse de la Fondation Guggenheim et se met à écrire Une saison dans la vie d’Emmanuel, ouvrage pour lequel elle obtiendra le prix Médicis en 1966. Dès lors, son œuvre se déploie à une vitesse surprenante et compte à ce jour plus de vingt romans, cinq pièces de théâtre et plusieurs recueils de poésie. Des séjours prolongés aux États-Unis, en France et en Chine notamment, des bourses et de nombreux prix, dont le prix France-Québec en 1976, ont aidé Marie-Claire Blais à s’adonner entièrement à une œuvre authentique et exigeante. Citons pêle-mêle, Tête blanche (1980), L’Insoumise (1966), David Sterne (1967), Manuscrits de Pauline Archange (1968), Une liaison parisienne (1975), Visions d’Anna (1982), Pierre (1986), Un jardin dans la tempête (1990), Dans la foudre et la lumière (2001), Naissance de Rebecca à l'ère des tourments (2008) et Mai au bal des prédateurs (2010).
Enfances solitaires, innocences bafouées, révoltes, inusable tendresse sont autant de thèmes qui jalonnent l’œuvre d’un auteur qui n’imagine pas de réalisme sans transfiguration poétique. Québécoise dans l’âme, Marie-Claire Blais est une militante convaincue pour la francophonie. Ses ouvrages ont été traduits en de multiples langues et publiés au Canada anglais, aux États Unis, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Italie, au Danemark, en Hongrie, au Japon, en Norvège et en République tchèque. Deux fois boursière de la Fondation Guggenheim (1963 et 1965), Marie-Claire Blais a reçu, pour l’ensemble de son œuvre, les Prix France-Québec (1966), Prix Canada-Belgique (1976), Prix Athanase-David (1982), Prix Duvernay (1988), Prix Nessim Habif de l’Académie royale de la langue et de la littérature françaises de Belgique (1990), Prix international de l’Union latine des littératures romanes (1999), Grand Prix littéraire international Métropolis Bleu (2000), Prix W.O. Mitchell (2000), Prix littéraire de la Fondation Prince Pierre de Monaco (2002), Prix Gilles-Corbeil décerné par la Fondation Émile Nelligan (2005) et le Prix Matt Cohen du Writer’s Trust of Canada (2007).
En marge des prix littéraires reçus, elle a été élue en 1986 à la Société royale du Canada (Académie des lettres et des sciences humaines) et, en 1992, à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique devenant la première écrivaine québécoise à siéger dans une académie littéraire européenne. Elle a rejoint l'Académie des lettres du Québec en 1994 et, en 1999, elle a reçu les insignes de Chevalier des arts et des lettres (France).
Parallèlement à ces honneurs, elle a aussi reçu l’Ordre du Canada (1975), la Médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada (1992), l’Ordre national du Québec (1995), a été nommée Woman of the year for services to literature and creative writing (1995-1996) par The International Biographical Centre of Cambridge, England, et reçu le Degree of International Letters for Cultural Achievement fiction, creative writing (1997) par The American Biographical Institute.
Comme il me semble futile de coter de simples étoiles ma lecture d’une telle oeuvre, qui tour à tour, m’a intrigué, dégoûté, ébloui, confondu, découragé, inspiré!
Il y avait longtemps que je m’étais confronté à une oeuvre exigeante comme Une Saison dans la vie d’Emmanuel. Le roman m’a rappelé le plaisir cruel de s’attacher à des protagonistes imparfaits, l’étourdissement stimulant provoqué par la multiplication des focalisations, le souffle coupé à la lecture d’un style d’exception, le désir irrésistible de réfléchir au sens de l’oeuvre bien après avoir refermé le livre.
Je tâcherai donc de symboliser de ces cinq étoiles les ultimes mots qui me venaient en tête après chaque séance de lecture, qu’elle ait été éprouvante, saisissante ou, plus souvent qu’autrement, les deux à la fois : « C’est ça, le génie. »
Firstly, I can certainly see why it's considered an important book in Canadian literature. I'm glad I read it.
However, I cannot say that I particularly enjoyed it.
It is not that it is dark, which it truly is - the lives these children are living is abysmal. I enjoy the dark and the macabre very much.
I think, in part, I do not have the historical knowledge of Quebec in this time frame to contextualize the book properly. I was grateful for the Afterword by Nicole Brossard to help situate the book a little more clearly for me.
I also firmly believe that any time you read a translation, you're bound to lose something in it. Obviously, many English readers love this book and I can see why they might. However, something about it just sits strangely with me, and I find myself at a loss regarding what to think about it.
Perhaps it was the reality of it that leaves me with these feelings towards it. I am sure that this book is not far from the truth regarding life in that time and in those circumstances, and that strikes me with a level of discomfort and grief for so many childhoods that were lost to such cruelty and poverty.
If you're Canadian, I do think it is worth your time to read this, as it is a glimpse of French-Canadian history that I don't believe we get to see in many other places. It is just a slim book, and shouldn't take much time out of your life.
Dans ce roman, publié peu après la Grande Noirceur de Duplessis, Marie-Claire Blais dépeint la vie d’une famille québécoise au début du XXe siècle.
Les personnages centraux sont Marie-Antoinette, la grand-mère maternelle, officieusement à la tête de la famille puisque toutes les décisions importantes lui reviennent (bien qu’engoncée dans un patriarcat démontré par la violence physique et psychologique du père et les privilèges dont jouissent les fils par rapport aux filles), endurcie par la vie mais encore animée d’un amour tendre envers sa descendance; Jean le Maigre, un des fils de la famille, poète, fantasque, trublion, et atteint d’une tuberculose à cause de laquelle toute la famille attend sa mort imminente; et Héloïse, soeur de Jean, pieuse mais affligée par les désirs de la chair, hantée de visions mystiques.
Parmi les thèmes on retrouve la pauvreté, les valeurs religieuses, la corruption du clergé, la fragile santé du peuple canadien français d’antan et les deuils répétés, mais aussi la quête du bonheur individuel et de la connaissance, l’émancipation.
J’ai lu quelqu’un utiliser “représentation carnavalesque de la Grande Noirceur” pour décrire ce livre, de façon qui me semblait très appropriée.
C’est un roman qui s’inscrit dans le genre littéraire anti-terroir, c’est-à-dire que le contexte rural y est conservé mais en l’absence d’idéalisation de la vie agricole et des valeurs chrétiennes. Au contraire, Dieu est formellement absent de ce roman, et ses représentants sont pervertis.
La prose est absolument remarquable et me rappelait même par certains passages celle d’Anne Hébert.
Est omniprésente une sensualité troublante et révélée à demi-mots, dans ce tableau du Québec encore victime de l’oppression catholique et de la honte véhiculée par les hommes d’église.
À travers les lignes, ce roman positionne l’éducation comme le seul remède à la misère maintenue par l’ignorance, bien que celle-ci soit presqu’inatteignable pour le pauvre peuple.
I have now read this book twice because of the subtle humour that satisfies me so much. I shan't summarize because you can read the book yourself, but I will identify a couple of things that make this book stand out: 1) timelessness - the book is a parody of a Quebec "novel of the land," like Louis Hemon's Maria Chapdelaine (think of a depressing, Quebecois version of Anne of Green Gables). But in A Season in the Life of Emmanuel, there is no real indication of a specific time and place. We readers just have to figure things out or imaginatively fill in these blanks thanks to clues and social codes which are outdated; e.g., the presence and power of the clergy and absence of the secular education and legal system. The illustrations are grotesque and shadowy like German Expressionism and resemble the negatives of a string of photograph film. This, of course, adds to the "negative" tone of the novel. But the most (by far) exceptional quality of this novel is the way in which Blais beautifully develops her characters. It is more of a character study than anything else and this is what is memorable and endearing about the book. Readers will grow to love and hate characters and it is this emotional connection that made me - for one - read it twice. Lots of discussion of religion, family values, politics, abusive sex, lovely sex and innocence. The novel focuses on a family that is a parodic, but sadly kind of relatable, version of pre-Quiet Revolution, rural Quebec life.
3.5 - Cryptique, relativement difficile à lire, mais une belle plume. abus de pouvoir des adultes, avec la fin brusque et violente, imposée de l’innocence des enfants. Rappel de La petite fille qui aimait trop les allumettes dans le genre et dans l’histoire.
J’en ai assez de ce genre de discours, des ces livres et cette triste vision du petit Québec, pauvre et soumis à la souffrance. Où la seule façon de s’en sauver est par la mort…
C’est décourageant en tant que jeune québécoise qui souhaiterait aimer sa culture et la littérature de sa nation, lorsque le seul type d’histoire qu’on lui présente est semblable à celle écrite par Marie-Claire Blais. C’est toujours la même chose et ça me donne tout sauf l’envie de lire des romans québécois, même si je sais que notre littérature ne s’arrête pas à ça.
J’ai lu ce livre pour un cours de littérature québécoise à l’université et la lecture fit pénible. Pauvreté, mort, suicide, inceste, religion, viol, violence… C’était lourd du début jusqu’à la fin. Il n’y avait pas vraiment d’histoire, l’auteure n’a fait que dépeindre le dur quotidien de cette famille, Emmanuel n’est pas très présent, et la fin est décevante.
Je comprends le contexte historique de l’œuvre et sa pertinence pour mon cours, mais il doit sans doute y avoir des choix plus passionnants qu’Une saison dans la vie d’Emmanuel. Ce livre était définitivement troublant et pas dans le bons sens du terme. J’aime l’horreur, le suspense, les histoires étranges et les personnages dérangés, mais dans ce cas-ci c’était juste long et pénible et je marque ma limite là où il est question d’inceste et de violence gratuite et normalisée.
Je reconnais la beauté dans la prose de l’auteure, mais rien de plus. De plus la couverture du livre est hideuse !
So, this certainly was a book. Part of the Canadian 100. Huh. It's...a little overwrought. Strange. Perhaps strangest of all was the introduction (not by the author) insisting that this book was not overwrought, that it was an accurate representation of pre-Quiet Revolution rural Quebec. She was quite insistent, taking Robertson Davies to task for a review where he apparently said that Blais had talent, but maybe she should try toning down the bombast next time.
Note: The rest of this review has been withdrawn due to the changes in Goodreads policy and enforcement. You can read why I came to this decision here.
In the meantime, you can read the entire review at Smorgasbook
A gem of a story showing the grip of the Catholic Church on the people in Quebec. It is a story of poverty, abuse and death with the eternal hope of better times with the new life of the baby Emmanuel. They characters are strongly presented from the iron fisted grandmother who rules the family to the tubercular Jean le Maigre who enjoys his small life and writes about the misery with humor. A son called only Number 7 is the family drunk seeking his escape in booze and sex. A daughter sent to the convent discovers sensuality and leaves in disgrace to become a prostitute. Through all this somehow comes a thread of hope.
C’est court, cru, troublant et rythmé. Un excellent roman sur une époque révolue du Québec, lorsque l’Église et les pères de familles contrôlaient tout. Le personnage chaleureux et plutôt drôle d’Antoinette contrastait avec les scènes difficiles qui me resteront en tête longtemps. Marie-Claire Blais sait écrire la misère et le malheur sans que son lecteur tombe dans la déprime. C’est le genre de livre qui mériterait une 2e lecture.
Ah ouais quand même! Il y a des moments où la prose de Blais est vraiment époustouflante dans ce livre. Et dire qu'elle n'avait qu'environ 25 ans quand ça a été publié!
A Season in the Life of Emmanuel is a historical fiction written by Marie-Claire Blais, illustrated by Mary Meigs with an introduction by Priscila Uppal and translated from the French by Derek Coltman. It centers on a large rural farm family in Quebec headed by domineering matriarch Antoinette, and depicts their lives around the time of the birth of Emmanuel, the family's sixteenth child.
It centers on a large, poor, Catholic family on a farm in rural Québec. The family is headed by Grandmother Antoinette (Grand-Mère), an indomitable matriarch whose domineering and inflexible rule controls the rest of the household. She is the mother of an unnamed woman who is more baby-making machine than human being, and who is married to an unnamed man whose only fathering instinct is to mercilessly beat whichever child happens to be nearby.
By the time the novel opens, the woman has just given birth to her sixteenth child, Emmanuel – the events readers will witness take place during his first year of life. However, despite the title, readers will primarily be following four older teenaged children: Pomme, Héloïse, Fortuné-Mathias "Septième" and Jean-Le Maigre, who are all in some state of rebellion against the family order in its themes of moral and sexual transgression.
Taking place on the farm, where girls are in the fields by the time they're fourteen or the boys have drifted into wayward pursuits, there's always a child under a bed or a table or the skirt of an indomitable grandmother. Grand-Mère has spent years taming a tide of children who are as often numbers as names.
Héloïse recently returned from the convent to fast in her room and eventually going off to work in the local brothel, Pomme on a first job in a factory where he loses several fingers, Septième is a scamp who obviously will end up nowhere and above all, Jean-Le-Maigre is a consumptive, who really doesn't want to die, but doesn't altogether repudiate the notion that he will soon would. Over them all hovers Grand-Mere, an imperious, impregnable woman with a heart for all these surrogate children of hers – some whose names are already dim.
A Season in the Life of Emmanuel is written moderately well. It is a shocking expose of the realities of the grinding poverty and suffering inherent in rural life in the middle of the 20th century. The narrative is a no-holds-barred depiction of the depredations of conservative patriarchy and Catholicism: child abuse, harmful sexual exploitation, familial dysfunction, and a lack of options for escape. It also focuses on the sordid underside of country life with dark, wry humor and insightful and detailed observation of the human condition.
All in all, A Season in the Life of Emmanuel is an insightful narrative, which documents the hardships and cruelties of a family and their social condition with dark humor and passionate imagination.
Je comprends pourquoi ce livre est si important dans notre littérature : la descriptions si juste de la misère, d’une époque, la poésie rude, l’écriture extraordinaire. Mais ce n’est pas une lecture facile, autant pour le style qui peut être difficile à suivre que pour le récit qui peut heurter. Je suis heureuse de l’avoir lu!
J’ai commencé ce livre en version audio mais je me suis vite perdue dans le labyrinthe de cette histoire alors me suis procurée le livre. Comme d’autres l’ont remarqué c’est un livre dense. Les événements les plus fracassants sont à peine décrits. Beaucoup se passe dans le non-dit et les sous entendus. Le coté onirique de l’écriture ajoute un voile qui cache les aspects les plus troublants. Une fois remis dans sont contexte historique de la fin de la grande noirceur au Québec, ce roman est un géant pied de nez à ceux qui vantaient les vertus de la vie rurale. Il montre l’autre côté de la médaille et que l’ignorance et l’isolement font un mélange funeste.
O lume dura, plina de saracie, alcool, abuzuri de toate felurile. Membrii familiei lui Emmanuel reusesc sa parcurga mai mult sau mai putin din drumul vietii, in general plin de obstacole. Oare Emmanuel va supravietui? Daca da, aceasta ar reprezenta exceptia, nu regula. Pentru moment, bunica Antoinette vegheaza asupra lui, ca asupra tuturor fratilor si surorilor sale, dar pentru cat timp? Romanul este simbolic pentru conditia mizerabila a unei familii sarace din Québec-ul anterior "Revolution tranquille" din anii '60. Are un subiect trist, insa minunat scris de Marie-Claire Blais, uneori cu un umor aparte.
Review en Français • en Español • in English Je donne trois étoiles surtout parce que ce n’est pas mon genre d’histoire. Il y a cependant plusieurs éléments intéressants dans ce livre. J’apprécie la critique faite des valeurs traditionnelles québécoise du roman du terroir, notamment celle de la religion. Trois personnages, sensés incarner la sainteté ou la grâce, posent des gestes qui reversent totalement les fonctions religieuses. C’est fait avec la même saveur que François Rabelais et je me suis souvent trouvée à sourire à travers l’humour noir du récit. — Le doy tres estrellas al libro porque nos es my genero favorito. Más sin embargo, tiene muchos elementos interesantes. Aprecio como se critican los valores tradicionales quebecois de la novela dicha del “terroir”, particularmente el valor de la religión. Tres personajes, que encarnan figuras santas o llenas de gracia, actúan de manera a subvertir las funciones religiosas. Utilizando el mismo estilo que François Rabelais, el humor negro me hizo sonreír bastantes veces durante mi lectura. — I give three stars, mostly because the book is not my type. That being said, the story had many elements of interest. I appreciate the critique made of the quebecois traditional values from the “terroir” novel, especially of religion. The three characters that represent saintly figures or figures of grace all act in ways that subvert the sanctity of religion. Written with the same taste as François Rabelais, the dark humour made me smile often during my read.
J’ai lu les critiques positives en cherchant honnêtement à m’éclairer sur du bon dans ce roman… Mais je ne suis pas convaincue. Inceste, maladie, religion, prostitution….
Et tout cela sans trame, sans but… un roman sans direction qui narrate seulement la vie horrible des habitants. Je peux comprendre que la vie de l’époque était difficile, mais je suis certaine qu’elle ne se résumait pas qu’à cela. Ma critique négative n’est pas à cause des propos dérangeants tel que linceste, puisque j’ai réussi à apprécier les contes interdits qui sont assez bouleversants.
La plume de l’auteur est quand même belle, mais encore une fois, sans but. Emmanuel est à peine présent dans le livre. Pourquoi ce titre?
En fait, pourquoi ce livre?
Pourquoi?
Parce qu’à part être une perte de temps, il ne changera pas ma vie.
Mon deuxième livre par Marie-Claire Blais - plein de la comédie noir et de la pauvreté abject. Les personnages sont irrésistibles, et le portrait d’une saison dure Québécois avant la révolution tranquille dois toucher ton cœur.
Je peux comprendre pourquoi ce roman est devenu un classique et je reconnais sa qualité, mais j'ai tout de même eu de la difficulté à demeurer intéressée et poursuivre ma lecture.
What a funny, terrible, beautiful little book! This is apparently a French Canadian classic about rural poverty in Quebec, and it deals in grinding penury and monsters of the Catholic Church. The season of Emmanuel is a child's first year alive, and the baby has surprisingly mature articulate emotions for an infant, even if they are steeped in a wrong-headed optimism about the world into which he's been born. His mother we hardly see. She pops out babies and goes back to the field. His father we only see in the beatings he gives his children if they ask questions or read books. Mostly, the babe is attended by his Grand-mère Antoinette, who shows an amusing but really abusive preference for some of her children, like the brilliant and consumptive Jean-Le Maigre, whose poems she burns if they are in any ways sensual. At least she doesn't beat him for the words, as his father will do. In her contempt, for example, is Fortunè-Mathias, known almost entirely as Number Seven: He too has his talents, but in this world, he has nothing to do but steal and cause mischief. There is also Pomme, who, with Number Seven, is sent to a Reformatory where priests molest them both. And the fourth child (besides the baby) we follow is Heloise, who seems independent from her family because they almost entirely ignore her and her ecstasies, her desire to give and be needed and to feel, that leads her to [spoilers deleted]. The whole miserable book reads like an absurd joke because events that would be momentous and traumatic just slide from one moment to the next without reason or reaction, as when Number Seven and Jean-Le Maigre [spoilers deleted], and because the value of life is priced at so little, as when the family [spoilers deleted]. O, Canada!