« Il resta plus d'une heure debout, immobile, face au lit du couple. Il toisait la jeune femme qui dormait nue, sa hanche découverte. Puis il examina l'homme à ses côtés. Sa grande idée lui vint ici, comme une évidence ; comme les pièces d'un puzzle qu'il avait sous les yeux depuis des années et qu'il parvenait enfin à assembler. On en parlerait. Une apothéose. » Cet homme, c'est Alpha. Un bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer et torturer, selon un mode opératoire inédit. Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la « brigade du viol ». Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vraiment vainqueur, car pour gagner il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets. Un premier roman qui vous laissera hagard et sans voix par sa puissance et son humanité.
¡Madre mía! ¡Qué libro más intenso! Admito que aplaudí al final. El libro fue el ganador de este año del "Prix Nouvelles Voix du Polar". El año pasado, el ganador fue "Le Cri" (Nicolas Beuglet) y me fascinó, por lo que no dudé ni un minuto en comprar éste, en el que sería el último de nuestros viajes a Francia antes del Covid-19. Coincidió que también ya estaba a la venta el segundo libro de Nicolas Beuglet (Complot) y también terminó en mi maleta.
Volviendo a "L'Empathie"... a estas alturas del partido pocos son los libros que realmente me sorprenden. Muchos me encantan, pero son pocos los que logran "despistarme" hasta tal punto que ni siquiera veo venir el famoso "giro inesperado de la historia".
La forma y estructura que el autor elige para ir presentando el contexto o "background" de cada personaje es sencillamente brillante. Y el resto de recursos que emplea para guiar los ojos del lector... es mejor descubrirlos por uno mismo.
Me fascinó... pero no sé si lo recomendaría sin antes hacer casi un perfil psicológico de quien muestre interés por leerlo (más si es un amigo cercano). La actividad y el tipo de delitos que persigue la brigada o división de la policía, sede de los protagonistas, no son fáciles de leer, y el autor, sin caer en "el deleite" no deja ningún detalle a la "inocente imaginación". Todas las historias presentadas son duras y a veces cuesta respirar, pero la destreza y talento del autor compensan la tortura.
Beaucoup ont parlé de terreur. Même la punch line " Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte" ainsi que le quatrième de couv le sous-entendent. Comme souvent, je ne suis pas d'accord avec ces lignes qui argumentent dans le faux sens mais pour une fois, en mieux. Ce récit a, certes, quelque chose de terrifiant mais ce n'est en aucun cas ce que j'en retiens. J'y ai vu, pour ma part bien plus et c'est ce qui aurait dû être mis en avant. Un thriller au début que l'on pourrait tout à fait qualifier de classique, standard. Tu te diras même "mouais encore une histoire de violeur en série", sujet vu et revu, utilisé et réutilisé alors que tu te fourreras le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. L'histoire évolue d'une manière surprenante et même, il faut le dire, de manière brillante. Au travers d'Alpha, son violeur en série, Antoine Renand aborde une multitude de sujets épineux. Le viol, les victimes, le violeur et les conséquences sont abordés sous toutes les coutures, sous toutes les visions qu'elles soient intérieures ou extérieures. Il nous parle aussi au travers d'Alpha de la place de l'homme vis à vis de la femme. Clairement d'actualité et non dénué de sens. Le panel d'émotions est infini et ultra percutant. Les twists sont redoutables mais il est impossible de te l'expliquer tant l'histoire est complexe. Si je t'en parle, je spoile...Je vais donc rester volontairement vague et te laisserai, toi même découvrir cette histoire absolument géniale. Ce que je peux, par contre, te dire, c'est que les personnages sont eux-mêmes des intrigues. Tu en arrives à chercher sur tous les tableaux et ton cerveau va mouliner sec. Je peux aussi te dire que Marion et Anthony, les flics, n'ont pas rejoints la brigade du viol par hasard et tu découvriras pourquoi au fur et à mesure du récit. Que d'habiles indices traînent par-ci, par-là. Il faut être attentif et connaître 2-3 principes mais c'est admirablement bien foutu. Que l'auteur a habilement donné un caractère, un passé ou une profession à chacun de ses personnages pour pouvoir explorer toutes les différentes visions de la problématique. C'est fortiche ! Qu'Antoine Renand est allé plus loin dans l'atteinte. Il a osé faire mal à ceux qui ne devraient pas et c'est rare. Et moi j'adore 😜 Que la relation avec le cinéma est omniprésente. On sent clairement le côté scénariste de l'auteur et sa capacité à monter une histoire. Qu'il est difficile de croire qu'il s'agit là d'un premier roman tant il est maitrisé et abouti. Que c'est, pour moi, un vrai coup de foudre. Qu'Alpha, son violeur est un tueur redoutable, habilement créé mais qui, pour ma part, a fini par devenir secondaire. Que j'ai été totalement bluffée par la teneur du récit, de la qualité psychologique des personnages et de la trame. Que c'est un excellent thriller mais vraiment pas que. J'y ai trouvé une profondeur peu commune, une belle humanité ainsi qu'une rare sensibilité. Que j'ai tourné la dernière page en éprouvant une sensation bizarre. Comme si je ne savais plus très bien qui était méchant et qui ne l'était pas. Que mes émotions avaient été clairement mises à mal dans tous les sens du terme. Que ce qui était effrayant n'était pas la peur de laisser ma fenêtre ouverte mais à l'inverse, de comprendre et c'est là que j'ai vraiment pris une claque. Mais ce que je peux surtout te dire, c'est qu'il te faut retenir son nom: Antoine Renand. Il débute supra fort et signe là un livre qui restera dans les annales. L'empathie, c'est une remontée dans les origines du mal... L'empathie est peut-être la clé... L'empathie est sans doute la différence….
Ce roman policier possède des aspects très intéressants sur les origines de la violence humaine, mais la construction et l’accumulation de descriptions difficiles ont fini par me perdre.
Terminé à l'instant, je n'ai pas réussi à m'arrêter ! À la fois malsain, malaisant et addictif. Je ne sais pas trop quoi dire, en réalité. J'ai aimé, et en même temps, j'ai détesté découvrir le passé des personnages. Brr, j'en ai encore des sueurs froides... Mais une chose est sûre : je lirais le tome 2...
This is the first book from this author I’ve read about a detective working sex crimes who is hiding and dealing with issues from his past I definitely recommend this book and will definitely be reading other books from this author
16/20 : J’ai passé un excellent moment de lecture mais ça n’est pas un coup de cœur... J’ai souvent levé les yeux au ciel vu les caractéristiques invraisemblables du tueur et il m’a manqué une grosse dose de suspense sur la fin... Un bon roman, mais pas une claque...
Anthony Rauch et Marion, capitaines de police travaillent dans une brigade appelée « la brigade du viol ». Ensemble, ils enquêtent sur un violeur qui officie dans les ascenseurs. Celui-ci a déjà trois victimes à son actif et ne compte pas s’arrêter là. Parallèlement, un individu surnommé l’Alpha, sorte de chef de meute auto proclamé, mais solitaire s’introduit par les fenêtres d’appartements parisiens, pour assouvir ses pulsions. Le lecteur suit la trace de ces deux prédateurs, ainsi que l’enquête menée par cette brigade.
J’ai été assez inquiète lors de la lecture de la première moitié… Une enquête sans rien de plus, un style assez classique pour une histoire somme toute bien racontée, des personnages qui tiennent la route sans être charismatiques, un titre bien mystérieux pour traiter d’un sujet déjà vu : le viol. (Je ne révèle rien, c’est dans la 4Ème de couverture). Arrivent alors des apartés, comme de petites confidences chuchotées à l’oreille du lecteur, sur le passé de certains personnages : Marion, Anthony, Alpha, Louisa (mère d’Anthony). C’est ici que la magie opère et qu’Antoine Renand passe au niveau supérieur. Le style s’étoffe, les scènes deviennent cinématographiques, les personnages prennent de l’épaisseur grâce aux révélations sur leurs passés respectifs. L’écriture devient incisive, brûlante, douloureuse, évocatrice, et plonge le lecteur tantôt dans l’effroi, tantôt dans la compassion. J’ai toujours à l’esprit le titre « L’empathie ». Mais l’empathie c’est quoi ? « La capacité de se mettre intuitivement à la place de son prochain, de ressentir la même chose que lui, de s’identifier à lui ». C’est réussi. En quelques pages, l’auteur fait basculer un thriller, qu’il serait d’ailleurs très réducteur de ne qualifier « que » de thriller, dans quelque chose de plus profond, de sociétal, d’infiniment humain : un chemin vers la rédemption. Sous la lumière du viol, l’enquête devient alors un prétexte pour évoquer un problème de fond, la compassion, et confronter des positions, celle de victime, mais aussi celle de bourreau.
Ce qui me frappe d’abord c’est la justesse des propos. La finesse d’analyse, la perspicacité, l’affection de l’auteur pour ses personnages et le fait que le récit ne soit pas manichéen. Jamais. A aucun moment. Les choses s’expliquent, il suffit de savoir les regarder ou les entendre. À travers son personnage principal, Anthony, il fait naître, au milieu des décombres, la lumière jaillissante de l’humanité. Après un début de vie qui s’apparente à un chemin de croix, quand l’abomination frappe et que les instincts primaires prennent le dessus, il reste encore, quelque part, une conscience, une morale, un désir profond de faire mieux, d’être meilleur, de changer la donne. C’est en aidant les autres qu’on s’aide soi-même. Sublimissime portrait que celui d’Anthony qui rassemble, à lui seul, tous les degrés d’émotions et toutes les émotions, tous les hommes en un seul.
Les thématiques abordées m’ont interpellée. Outre le viol qui est évidemment au coeur du roman, il est question d’enfance et de justice.
Vous savez maintenant à quel point le sujet de l’enfance me touche. Ici, tout particulièrement, car l’auteur a eu cette incroyable idée (de génie?) de faire partir tous les personnages d’un même point de départ. Bien sûr, les milieux dans lesquels ils évoluent sont tous différents, mais une chose les rassemble, que je vous laisse le soin de découvrir. J’ai trouvé cette façon de faire captivante, car elle met en exergue la possibilité du choix. On pourrait ensuite faire un petit cours de philo entre l’inné et l’acquis ou le libre arbitre, mais je préfère vous laisser apprécier la façon dont Antoine Renand mène sa barque. Tout ça pour quoi ? Pour amener le lecteur à cette réflexion : entre l’état de victime et l’état de bourreau il n’y a finalement qu’un pas, et peu d’éléments font basculer un être humain d’un côté plutôt que de l’autre. Pour moi, la puissance de ce livre se situe précisément là. C’est tout le sens de l’empathie : se mettre à la place de l’autre.
« Si tous les agressés de deviennent pas des agresseurs, il est extrêmement rare qu’un tueur ou un violeur en série n’ait pas été lui- même victime de sévices pendant son enfance. Le Mal se copie, se reproduit. L’enfance est l’étape la plus fondamentale pour la construction de chaque être, et nul parmi les violeurs en série qu’il avait arrêtés n’avait échappé autrefois au rôle de martyr. «
J’ai une tendresse particulière pour Louisa, avocate pénaliste, et mère d’Anthony. Ses forces sont aussi ses faiblesses. Son sens de la justice, exacerbé, presque philosophique, en fait un personnage de premier plan, tiraillé entre son métier et son rôle de mère. « Il y a toujours des circonstances atténuantes pour la défense d’un homme », « rien n’est indéfendable », « le droit n’est pas de la morale », « Apaiser la douleur des victimes n’est pas mon rôle », quelques phrases qui interpellent et obligent au questionnement. Par ses réflexions sur la justice, Louisa ne vous laissera pas dormir sur vos deux oreilles. C’est une femme forte qui n’autorise pas le statut de victime, ne l’accepte pas, qui avance, mais qui est faillible. Elle est l’être à double face : celle par qui le malheur arrive, et l’ange gardien. Cela la rend incroyablement attachante.
Enfin, l’auteur montre à quel point la première expérience sexuelle reste déterminante pour la suite de la vie. À l’heure de la pornographie accessible par tous, dont les plus jeunes, l’accent est mis sur cette première fois qui fait toute la différence dans la sexualité à venir. « La brusquerie d’une certaine tradition du terroir » oriente les inclinaisons sexuelles futures et fait, là encore, emprunter un chemin plutôt qu’un autre. Le lecteur, sans arrêt plac�� devant les expériences du passé, tiraillé par sa compréhension, son empathie, ne sait plus s’il a le droit d’éprouver ce qu’il éprouve. La culpabilité des victimes et les circonstances atténuantes du bourreau lui sont jetées en pleine face, et il lui appartient de se faire son opinion.
On aurait pu tomber dans le pathos, dans le glauque, dans la violence pour la violence avec force descriptions de scènes atroces. Ce n’est pas le cas. Le viol comme thématique secondaire est traité de manière juste, précise, et donne surtout la direction entière du livre, cette thématique principale qui est l’empathie. La justesse des mots et des situations fait défaillir. C’est dur. C’est poignant. C’est choquant. C’est douloureux. Les mots font échos aux maux, mais le tragique frôle le sublime dans l’évolution de certains personnages.
L’homme est une bombe à retardement. Son chemin est parsemé d’embûches. Il appartient à chacun d’éliminer sa partie noire, d’aider ceux qu’il a blessés, ou pas. Quels sont les éléments qui réunissent Anthony Rauch, Marion Mesny et l’Alpha, violeur en série ? Lisez et vous saurez.
Ce livre est un magnifique roman sur la rédemption et un puits de seconde lecture. Antoine Renand fait une entrée fracassante dans le monde du noir avec ce roman remarquable que vous n’êtes pas prêts d’oublier.
Je met la moyenne (2.5/5) car la première moitié du livre est intéressante, il y a des bonnes idées et on est vraiment dans le thriller psychologique. Mais malheureusement ensuite c'est très inégal, des flashbacks qui cassent le rythme et qui ne servent pas toujours l'histoire, des personnages manquant de crédibilité et une fin un peu trop expédié à mon goût, façon film d'action. Pas un mauvais livre mais il avait le potentiel pour être bien meilleur selon moi, il se peut que je sois passé à côté de ce que voulait signifier l'auteur également.
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L’empathie c’est « percevoir avec justesse le cadre de référence interne de son interlocuteur ainsi que les raisonnements et émotions qui en résultent… c’est-à-dire capter la souffrance ou le plaisir tels qu’ils sont vécus par l’interlocuteur, en percevoir les causes de la même façon que lui. » – Carl Rogers (psychologue)
Voilà un livre que l’on encense avant et depuis sa sortie. Une phrase d’accroche et des avis dithyrambiques m’ont vite convaincue de me le procurer. Et plus que l’intrigue, ce sont les thèmes abordés et les personnages qui m’ont complètement séduite. Avec l’empathie préparez-vous à passer un incroyable moment de lecture. Oui rien que ça. Premier point positif de ce livre ce sont les chapitres courts donnant un rythme dès le départ à l’histoire. Et en plus ça commence sur les chapeaux de roues, mettant le lecteur dans l’intrigue quasi immédiatement. De plus, on fait connaissance avec nos personnages principaux dès les premières pages.
En effet, l’auteur a choisi de mettre en scène Anthony et Marion capitaines à La brigade des viols, dans une affaire assez glauque. En même vous me direz à La brigade des viols, des choses plaisantes il ne doit pas y en avoir des masses. C’est une affaire qui va également faire intervenir Louisa, avocate célèbre mais surtout mère d’Anthony. Voilà, en moins de 50 pages l’auteur nous a introduit ses protagonistes et nous sommes désormais prêts à passer à l’intrigue principal.
Et là vient mon deuxième point positif. J’ai été vite embarquée dans l’histoire car niveau ressenti, sensations, la barre est placé bien haute. Ressenti produit par le fait qu’on entre dans la tête du voyeur le plus malsain au monde. On le suit pendant ses traques, amenant un sentiment de malaise, de dégoût, le mot est faible, par rapport à ce qu’il entreprend et fait subir à ses victimes. Ah pour le coup on entre en empathie totale! Mais ressenti aussi envers certains de nos protagonistes au passé bien lourd, tortueux… Parce que le viol ne concerne pas seulement les victimes de La Brigade des Viols et que c’est abordé de façon à ne pas trop heurter les cœurs sensibles. Et pourtant, j’oserais dire que ce n’est pas réellement ça l’intrigue principale… Quoi ? Comment ? On nous aurait menti ?
Bien sûr que non! Mais au ressortir de ma lecture, pour moi, et je dis bien pour moi, ce sont nos personnages principaux à savoir Anthony, Marion, Louisa et Le lézard qui sont au cœur de l’intrigue. Mais pas une intrigue où il faut résoudre une enquête policière pour avoir le fin mot de l’histoire. Ici, l’affaire est un prétexte, même si on a connu prétexte plus joyeux, pour comprendre leurs choix, leurs personnalité et ce qu’ils sont devenus à ce jour.
On a ainsi droit à des retours dans le passé, qui nous explique, qui nous dévoile une facette de nos protagonistes. Un aspect positif ou négatif d’ailleurs. Ici aucun point vue manichéen, chacun compose avec ses forces et ses faiblesses.
Et c’est ce qui fait la réussite du livre pour ma part.
De plus, L’empathie se lit comme il pourrait se voir en film. A savoir que l’on commence à mettre nos personnages en scène, pour ensuite dévoiler l’intrigue principale qui sera le moteur, le fil rouge pour comprendre, entendre ces personnages et leur histoire. Et à travers ce fil rouge, on construit d’autres ramifications permettant une meilleure compréhension de l’histoire et qui de temps à autre voire souvent ont meurtri mon cœur de lectrice.
Et lire un livre et le visualiser de bout en bout me provoquant certains malaises, et bien je considère que c’est un excellent livre et je pèse mes mots.
Pour moi, l’intrigue a réellement pour rôle, autre que de bien s’enfermer à double tour chez soi, de déclencheurs, de révélateurs sur des vérités enfouies depuis bien trop longtemps. Et des révélations on en a ! De ce côté-ci on est servi et on a de quoi composer. Mais surtout on entre en empathie avec nos protagonistes parce qu’ils sont comme vous et moi, qu’ils ont un passé plus ou moins facile, qu’ils sont parfois malmenés… et qu’en fin de compte c’est un peu nous, lecteurs, qui sommes également malmenés…
D’autant que ce n’est pas une intrigue, une enquête qui se résout en 200 pages et boujoux. Ca s’étend sur quelques semaines, je dirais même quelques années permettant ainsi de suivre l’évolution de tout ce petit monde. Alors oui il y a du rythme parce qu’on a des chapitres courts, une alternance de points de vue. Mais il ne faut pas s’attendre à une résolution rapide avec des indices qui tombent toutes les dix pages.
Quand arrive le dénouement bah l’attente en valait clairement la chandelle. Tout le flot d’émotions contenus se déversent et offrent une fin royale. Rien que ça! J’ai envie de dire que c’est le combat final entre Batman et Le joker, entre Spider-man et Le bouffon vert… tous ces ennemis légendaires.
C’est une fin qui termine une composition maitrisée de bout en bout.
En bref,
Pour un premier thriller, Antoine Renand nous offre une intrigue de première qualité. L’intrigue pour fil rouge où gravite nos protagonistes, nous permettant de mieux les cerner, de comprendre certains de leurs choix. Et comprendre n’est pas cautionné. Une histoire maîtrisée de bout en bout suscitant un raz-de-marée d’émotions, facilitant l’entrée dans l’intrigue. Ca se lit comme on visualise un film. Et surtout on en redemande!
un livre d’une extrême violence, à ne pas mettre entre les mains de n’importe qui (je déplore le manque de TW au vu des descriptions immondes). l’histoire tourne autour de la psychologie des personnes amenées à violer, et en devient par moment très malsaine. j’ai eu bcp de mal à lire ce livre, l’enquête policière n’ayant que peu d’intérêt.
Des personnages ciselés avec detail et précision, un mélange original de portraits et d'action. 2,5⭐️ car moyenne entre 1⭐️ pour les longueurs dans les portraits, c'est à dire environ les deux tiers, et 4⭐️ pour le premier tiers et pour la créativité dans les personnages, "characterization"... sans doute l'un ne va-t-il pas sans l'autre.
Tout au long de ma lecture j’étais captivée et j’avais de la difficulté à le déposer. Il y avait vraiment du potentiel, mais la fin m’a extrêmement déçue…
J'aime quand les bandeaux-titres disent la vérité et ne vantent pas ce qui n'est pas.
En effet, on a beau avoir un système velux, on a tout de même peur de les laisser ouvert la nuit, même en position sécurité.
Oui, cette histoire fout la trouille et le lecteur n'en sort pas tout à fait indemne. Oui, ce roman est un page-turner assez addictif.
Oui j'ai aimé découvrir le passé des différents protagonistes au fur et à mesure, à attendre pour savoir. C'est le genre de procédé qui vous scotche les mains sur le livre.
Mais… Oui, vous l'aviez vu venir, ce "mais"… Comme on dit chez nous "Trop is te veel" ou, pour traduire en bon français « Trop c'est trop ».
Trop de violence annihile la violence, on ne la ressent plus, elle ne nous fait plus rien et bardaf, l'embardée, j'ai pris des distances avec le roman et, de ce fait, avec les victimes et les différents protagonistes.
La violence dans un roman ou un film ne me dérange pas lorsqu'elle est justifiée (si tant on peut justifier de la violence, mais on se comprend), ici, j'avais plus l'impression qu'elle était là pour donner un côté voyeurisme au viol sordide qui se déroulait sous mes yeux.
Oui, il se déroulait sous mes yeux car l'écriture de l'auteur est très cinématographique, ce qu'il écrit, on le voit. Mon cerveau a fermé ses portes et mis la clé sous le paillasson devant tant d'horreur.
Au niveau des personnages, j'ai éprouvé peu de sympathie aussi car trop caricaturaux, trop torturés, une fois de plus. Je leur donnerai tous leurs points pour leur prise en charge des victimes de viols, car ils étaient humains (des tas de victimes rêveraient de flics tels que ceux du livre).
Pour le reste, on est dans la caricature entre un flic gras, avec un secret, riche comme Crésus à la mère avocate castratrice et sa collègue qui a, elle aussi, un passé très lourd.
En ce qui concerne le méchant, le fameux Alpha, il a tout d'un super-héros, genre Spiderman (le balancement entre les immeubles en moins), invincible et ça ne le rend pas crédible du tout. Tiens, bardaf, lui aussi a souffert dans sa petite enfance (mais moins que sa frangine). Décidément…
Bref, j'en étais à me demander s'il y avait, dans ce roman, un personnage qui n'avait pas vécu un viol dans sa petite enfance (ouf, il y en avait). Désolée, mais autant de pauvres gosses violés au mètre carré, ça frôle l'exagération. Une concentration pareille, c'est lourd dans un roman (et dans la vraie vie, ce serait atroce).
Une fois de plus, je suis passée à côté d'un thriller que toute la blogo a saluée, que tous mes copinautes de Babelio ou de blogs ont encensés, parlant de la maîtrise de l'auteur, alors que c'est son premier roman et moi, ben non…
C'est ennuyeux, à la fin, de passer à côté de ce que les autres apprécient et mettent en avant. Ça m'arrive aussi avec des films dont la planète entière a hurlé au génie, au film magnifique (Lalaland, par exemple) et quand je suis devant, je me demande pourquoi ça bloque, qu'est-ce que les autres ont ressenti et que je ne ressens pas, qu'est-ce que je ne vois pas et qu'eux ont vu ?
Tant pis pour moi, tant mieux pour les autres. Ce ne devait pas être le bon jour pour lire ce roman, ou alors, il n'était pas fait pour moi. Je ne vais pas en faire une maladie et passer à une autre lecture, ce n'est pas ce qui manque chez moi.
Comme quoi, je suis de temps à contre-courant des chroniques et des ressentis de la blogo. Cherchez pas docteur.
Voilà une lecture qui me laisse perplexe. Je viens de le refermer et je suis incapable de dire si je l’ai aimé ou pas. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi…Analysons tout ça….
Tout avait bien commencé, avec ce tueur voyeur qui se faufile par les fenêtres ouvertes, un espèce de Spiderman des temps modernes, avide de sang et de violence. On fait connaissance avec Anthony Rauch et Marion Mesny, notre équipe d’enquêteurs au sein de la brigade du viol. Je me délectais d’avance de l’enquête à suivre.
Et boum, virage à 360 ° de la part d’Antoine. Exit notre tueur, nous voilà concentrés sur les autres personnages (je ne veux pas vous en dire trop…), qui ont chacun un passé bien sombre dont lequel nous plongeons allègrement. C’est là que j’ai commencé à me noyer. Trop de violence, trop de personnages cabossés (en fait, pas un ne tient la route, on s’en rend compte plus on avance dans les chapitres). On bascule plus dans le documentaire sur les conséquences sur la psyché des victimes de viols, leur reconstruction, leur capacité à la résilience ou pas. Néanmoins, c’était très intéressant, car traité avec un ton juste et sensible.
Côté construction, la première et la seconde partie m’ont tenu en haleine. Le rythme était excellent, les scènes très visuelles, j’ai vérifié la fermeture de mes fenêtres à plusieurs reprises, j’étais conquise. Bon, quasi conquise car Alpha, notre tueur, avait tout de même des capacités de surhomme difficilement crédibles.
Les personnages par contre n’ont pas vraiment réussis à me toucher, je n’ai ressenti de l’empathie que rarement. Ils étaient trop clichés et trop caricaturés. Pourtant leur construction était implacable et très intimiste, disséquée à l’extrême, aucun détail n’échappe au lecteur. Ce qui est assez dérangeant puisque le sujet est grave.
J’avoue avoir été agréablement surprise par la plume de l’auteur. Détaillée, visuelle, juste. Côté rythme, c’est un peu en dents de scie, je dois l’avouer. Il y a des chapitres courts qui nous tiennent en haleine, à ces moments-là, mieux valait ne pas m’interrompre, j’aurais pu être méchante, et d’autres, spécialement dans la troisième partie, hyper longs, beaucoup trop longs, un véritable marathon dont j’ai bien cru ne jamais arriver au bout.
Une lecture en demi-teinte pour moi, mais néanmoins avec pas mal de points positifs. Je vous laisse le découvrir et vous faire votre opinion. #Lempathie #AntoineRenand
La lecture de "L'Empathie" a été une lecture assez bouleversante, qui m'a profondément touché.
Ce thriller EXTRÊMEMENT sombre est mené de main de maître : le rythme y est parfaitement maîtrisé, les pages défilent sans qu'on les voie passer, et je n'ai absolument pas pu me détacher de l'histoire. Je suis obligé en revanche de prévenir les lecteurs les plus sensibles : il y a dans ce livre énormément de scènes gores, horribles et malaisantes. Si vous êtes sensibles face à tout ce que l'être humain fait de pire (on parle crûment de viol et de pédophilie dans ce livre), passez votre chemin.
Car en effet ce thriller n'en est pas tout à fait un : on a en effet un tueur et violeur en série et une enquête où l'on suit deux personnages principaux qui sont flics, mais ce livre mise plus sur l'aspect psychologique et le passé de chacuns des personnages, pour expliquer comment ils en sont arrivés là, quels traumatismes ils ont subi. Tous les flashbacks présents dans le récit qui permettent d'expliquer tout cela sont puissants et m'ont personnellement bouleversé, tant ils décrivent parfaitement ce que l'humain peut faire de pire.
Je me suis énormément attaché aux personnages principaux, aux combats qu'ils menaient. Toute cette thématique du viol et de la conséquence de celui-ci sur ces femmes ou hommes qui le subissaient est quelque chose d'important à traiter, ce que l'auteur a très bien fait. C'est un sujet qui me touche profondément, et l'auteur a réussi à mettre le doigt dessus d'une manière terrible, et en même temps captivante.
Encore une fois, ce livre est un condensé d'horreur et de violences, physiques ou morales, bien trop réeles. Si vous êtes sensibles, je ne vous le conseille vraiment pas. En revanche, si votre carapace mentale est bien accroché, je vous conseille fortement ce roman noir qui vous fera éprouver toutes sortes d'émotions, et ne vous laissera pas indemne. L'auteur a toute mon attention à présent, et j'ai vraiment hâte de découvrir ces prochains livres.
Résumé : Alpha, un bloc de haine du genre humain, et principalement des femmes, s’en prend à des couples en s’introduisant de nuit dans leur appartement. Passage à tabac, viol, rien ne semble assouvir son besoin de violence. Et il aime ça. Sa particularité ? Il grimpe les étages à mains nues, d’où son surnom, le Lézard. Face à lui, les capitaines Anthony Rauch et Marion Mesny, travaillant au sein de la « brigade du viol », tentent d’arrêter cette série d’agressions toujours plus violentes.
Mon avis : Wahou. Plus que l’enquête en elle-même et la traque d’Alpha, c’est le côté humain de ce livre qui m’a marqué. On apprend au fil des pages et des chapitres à connaître chacun des personnages, son histoire unique et dure pour beaucoup, son côté sombre, ses failles. @antoine.renand nous fait sortir de nos aprioris en nous poussant à la réflexion sur le genre humain... Certaines choses sont moralement inacceptables, mais... Car il peut y avoir un mais, il n’y a pas que le bien et le mal. Les scènes de violence ne sont jamais ultra descriptives, ce n’est je pense pas le but du livre, mais pourtant très puissantes par la presque froideur avec laquelle elles sont décrites : ce sont des faits. L’auteur ne rentre jamais non plus dans le pathos quand il raconte le pire, et il arrive pourtant à ce qu’on s’attache à ses personnages. C’est vraiment un livre à découvrir, qui marque et fait réfléchir sur l’Homme et notre société.
Ah, la vache, quand même ! Oui, je sais, ce n'est pas très constructif comme critique, mais ce sont les premiers mots qui me sont venus à l'esprit quand j'ai refermé ce livre.
Avec cette phrase accrocheuse sur la couverture, je m'attendais à autre chose que ça, un thriller efficace mais un poil déjà vu. Cependant, non seulement les fenêtres tiennent peu de place dans l'intrigue, mais les personnages, eux, ont un passé qui vaut son pesant de cacahuètes - et je ne vous parle même pas du présent ! Je n'avais pas envie de dormir, certes, mais surtout parce que j'avais beaucoup de mal à lâcher le livre. Quel autre titre pourrait-il avoir, la fabrique des monstres ?
Un livre qui m'a agrippé de bout en bout, mais je vous préviens, ce n'est pas pour les petites natures qui cherchent une histoire légère ! Je trouve que pour un premier roman, c'est sacrément envoyé et j'attends avec impatience de lire le prochain roman de l'auteur. Puissant.
J'ai été happée par l'histoire. L'analyse psychologique, les personnages au caractère très marqué, m'ont grandement plu. Je ne suis pas ici dans une quelconque forme d'attachement (je n'ai pas fermé le livre en me disant que je venais de perdre un ami) mais plutôt dans une curiosité presque malsaine, je le reconnais. J'avais l'impression de les observer de loin, un peu comme des rats de laboratoire, pour voir ce qu'ils allaient faire et c'est la première fois que je m'immerge de la sorte. J'ai également beaucoup aimé la chronologie. Cette dernière n'est pas linéaire, l'affaire n'est pas vraiment résolue qu'à la fin. C'est le premier livre de l'auteur que je lis et je ne compte pas m'en priver à l'avenir!
Alpha, alias Le Lézard, est un redoutable psychopathe capable d'escalader plusieurs étages d'immeubles pour s'introduire par la fenêtre chez des gens, et assouvir ses pulsions en violant des femmes qu'il a repérées dans la rue. Deux policiers de la brigade du viol, Marion et "La Poire" traquent sans relâche ce dangereux prédateur. Un thriller bien scénarisé, qui ferait un bon film.
Adoré ce roman policier, qui au delà de l'enquête, du suspense, de la violence et des personnages super intéressants, nous plonge au cœur du développement de l'empathie pour l'autre. Un roman difficile à lâcher, avec un format peu commun (on découvre encore des révélations quand l'enquête est bouclée), bref à lire!
Un auteur que je ne connaissais pas et que je vais continuer à découvrir avec envie. Une histoire de viols, de flics, de relation mère fils... Une excellente histoire noire, dure, malsaine et vraiment bien écrite...
Lu plutôt vite, parce que c’est bien écrit, que les personnages sont vraiment bien campés. J’ai bien aimé tous les flashback qui permettent de mieux comprendre leur psychologie. Par contre encore choquée par le passages explicites et détaillés de viol (surtout de Anthony enfant et aussi de la pauvre Maleesha). Et pourtant, j’ai tendance à sauter les passages choquants, je trouve que les sous-entendus sont tout aussi tristes que les longues descriptions. Ça me dérange, mais je mets quand même 5* parce que j’ai aimé l’ensemble. Je ne m’attendais pas à ça en commençant le roman, je pensais à un roman policier classique avec du suspens et une enquête compliquée. Là l’histoire n’était pas axée là-dessus, mais vraiment plus sur la psychologie des adultes ayant connu une enfance traumatisante. Le héros est lui-même concerné et je n’ai plus pu l’apprécier après avoir découvert qu’il avait violé une pauvre fille qui s’était ensuite suicidée. Même s’il a payé sa dette d’une certaine façon en sauvant des gens et en étant castré chimiquement pendant plusieurs années. Ça n’empêche que j’ai eu une énorme empathie (c’est le cas de le dire) pour Maleesha. Je me suis fort identifiée à elle parce que je partage des points communs sûrement et la manière inhumaine dont elle a été traitée m’a fait énormément de peine, vraiment. Le trauma d’Anthony était horrible aussi, mais en comparaison, je me suis forcément moins identifiée. Le roman semble répondre à la question « est-ce qu’un enfant violé devient forcément un violeur lui-même ? » par la positive. Même si Anthony s’en sort, il a quand même du lutter très fort. Sa relation avec sa mère très compliquée était aussi très bien écrite. L’amour et le conflit permanent avec elle, les non-dits etc, j’ai trouvé ça très bien écrit. Certains personnages ont une histoire et une fin vraiment tragiques comme Marion. Bref, malgré l’extrême violence de certains passages, j’ai beaucoup aimé ce roman qui est plus psychologique que policier pour moi
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