Une jeune femme québécoise écrit à celui qui l'a quittée. De leur fulgurante rencontre à leur brutale séparation, elle évoque les prémices de leur passion, les fantasmes et les humiliations, la drogue et le sexe, l'usure et l'abandon. Et surtout cette jalousie qui la ronge, cette terreur permanente de la séparation, cet amour qui l'asservit. Jusqu'à la folie.
Nelly Arcan (born Isabelle Fortier) was a Canadian novelist.
Her first novel, Putain, enjoyed immediate critical and media success and was a finalist for both the Prix Médicis and the Prix Fémina. Afterwards, Arcan wrote several short stories, opinion pieces and columns for various Quebec newspapers and literary magazines.
Arcan was found dead in Montreal on September 24, 2009. According to the Montreal police spokeperson, the cause of the author's death is not yet known, but they are treating it as a suicide. She had just finished writing her last book, Paradis clés en main.
Ouf... J'ai été presque incapable de lâcher ce récit. (Il faut se rendre à l'évidence, dormir, c'est pas juste pour les faibles.) Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que ce n'est pas l'action qui transforme Folle en véritable page-turner, l'action n'est pas importante, et puis je savais ce qui arrivait. C'est le style. Moi qui avait lu Putain et qui avait trouvé ça «correct», j'ai été déstabilisée par la grande classe du style de Nelly Arcan.
Oui, c'est un récit sur une histoire d'amour/de sexe qui finit mal, sur une fille qui a juré à 15 ans qu'elle se suiciderait à 30 ans. Ça parle de pornographie, de drogues, d'afterhours, bref, de sujets pas tant nobles. Et c'est bien la preuve qu'en littérature, on peut parler de n'importe quoi tant qu'on en parle bien. Tant que le style accroche, les gens aussi.
Le récit, une longue lettre en somme, est construit sur des leitmotivs. Le père astronome de l'ex, le grand-père de Nelly obsédé par Dieu, sa tante qui n'est jamais parvenue à lire l'avenir de la narratrice avec son tarot...ça peut en ennuyer plusieurs. Personnellement, je trouvais ça plutôt drôle, ça dédramatisait. Et je finissais par guetter l'anecdote sur l'un de ces trois-là.
Je ne sais pas si c'est une opinion valable ou si c'est le signe de mon propre déséquilibre mental, mais Nelly Arcan-personnage, je ne l'ai pas trouvée folle. Amoureuse, oui. Désespérée, oui. Cynique, oui. Mais folle? C'est tellement facile de la suivre dans son tourbillon, tellement facile de la comprendre. Et que dire de ses magnifiques réflexions sur la littérature, qui sont aussi les miennes? J'ai adoré qu'elle parle de Putain , de comment le fait de devenir un «auteur publié» change la donne. Avoir du succès avec son premier roman, ça met une pression incroyable. Les gens attendent beaucoup du second, il ne faut pas décevoir.
Nelly, tu sais quoi? T'as gagné ton pari. Ton deuxième livre, il est meilleur que le premier. J'aurais aimé pouvoir te le dire. J'aurais fait la file au Salon du livre juste pour ça.
Ça fait trois mois que ce livre de 200 pages me suit partout. Je le lis au compte-goutte. Au début je pensais que c’était simplement un problème de discipline mais ça m’a pris une semaine terminer les 15 dernières pages. J’avais pas envie de finir cette lettre. L’écriture de Nelly et l’émotion qui est transporté par sa plume, surtout dans cet ouvrage, m’auront marqués profondément. Folle est devenu comme un petit porte-bonheur dans mon sac, il a traversé plusieurs aventures avec moi, je l’ai échappé dans le bol d’eau de mon chien, je l’ai séché au sèche-cheveux, je l’ai aplati avec un fer à cheveux etc.
Nelly avait une manière bien à elle de vomir ses mots. Sa souffrance était aussi grande que l’expansion de l’univers. Une supernovae, qui déclinait toujours un peu plus vers l’explosion. Ce livre mêle la poésie des astres, la déchéance de la séduction des femmes vis-à-vis la pornographie et les déviances sexuelles. Une apothéose des relations malsaines où l’homme dominant se lasse de la peur et de la fragilité des femmes, où tout n’est que paraître alors que ce devrait être senti.
« Ton père disait qu’en cherchant à former un Tout, les étoiles allaient droit à la déjection finale, elles couraient à leur perte »
Écrit sous forme de lettre à son ex grand amour, ce livre, a définitivement su me bouleverser. Étant écrit au "je", le lecteur n'avait nul autre choix que de se sentir dans le monde intime de Nelly Arcand et de vivre cet amour passionel si douloureusement. À travers diverses péripéties partagées avec un language cru et d'une manière aléatoire, Nelly Arcand décrit son amour en tant que force extrêmement passionnelle. Très rapidement, nous comprenons que cette prostituée tentait désespéramment de se réparer à travers l'amour. "J'avais déjà une place dans ta tête en tant que personnalité et, pour la première fois en une éternité, j'ai cru en moi" (p.175) Cet amour, outre d'être un moyen pour Nelly de s'échapper de son mal-être, était basée sur la beauté virile et perverse de son amoureux à un tel point où elle désire le posséder pleinement et non l'aimer pour son âme et sa beauté intelligible. " Ton écriture ne m'intéressait pas, mais toi, si. Ta beauté justifiait tout ce que tu écrivais et en dehors des passages que ma jalousie m'interdisait de lire, te lire me faisait penser à toi en train d'écrire dans les cafés, en te lisant, j'avais un problème de promiscuité." (p.168) En le possédant totalement et pleinement à elle, aurait-elle été capable d'être plus heureuse? Où était-elle simplement en amour avec l'amour et ce désir d'avoir une tendre "moitié"?
Roman absolument émouvant. Nelly Arcand a vraiment une belle façon d'exprimer ses émotions souvent beaucoup trop malheureux... Elle nous oblige à réfléchir sur l'amour et l'influence de celui-ci sur nos vies et sur la sienne. Quelle femme!
(Autre citation marquante) " [...] ma mère m'a frappée, parce qu'elle en avait assez d'attendre la joie. Très tôt, j'ai compris que, dans la vie, il fallait être heureux; depuis je vis sous pression" (p.145)
pobre mujer tan bella y sintiéndose tan fea dependiente y loca, sí, puta y devaluada, también, pero con una capacidad de reflexión y de expresión profunda, con un lenguaje sofisticado que lastima al lector y a la vez, lo deslumbra, con una desnudez total ante el sexo, sin preámbulos ni cuidados
no sé, ¿si el final no hubiera sido el que fue, en la vida real, este libro se leería distinto?
¿hay algo de pose, de majestuosidad, en su partida, o es sólo dolor, puro dolor y un puto dolor?
está tremendo, me dolió, me gustó, me lastimó y me despertó toda la compasión por ella
Frenetic, desperate, obsessive dregs of a love affair gone awry. This is my guilty pleasure writing, honestly. But Arcan does have a lot of talent; her words are like a twist in the stomach.
It's filled with an insomniac madness that leaves a bitter taste in the mouth. Sometimes, reading it made me nauseous.
I liked this better than Putain, her more famous work.
Me he visto en la necesidad de leer este libro dos veces antes de hablaros sobre él. Creo que en la primera lectura no lo enfoqué de la manera apropiada. Lo leí despreocupada, sin pensar en nada en particular y no me gustó demasiado. Está bien escrito, me decía a mí misma, pero no me ha gustado aunque no sé muy bien el motivo. Después de hablar con alguna persona más que lo había leído, y que tenía la misma sensación que yo, decidí enfocarlo de otra forma. “Loca” no deja de ser una novela autobiográfica de la vida de Nelly Arcan. ¿Cómo leer algo así sin poner en el centro quién fue Nelly Arcan? Investigué un poco sobre su vida, todo lo que sabía es que había sido p.ta y había escrito buenos libros. Libros premiados.
Nelly Arcan fue una mujer que sufrió terriblemente. Se metió en el mundo de la prostitución, y aunque años después salió de él, ¿cómo salir alguna vez de un mundo así? Así fui a mi segunda lectura de “Loca”, y así fue como lo entendí todo. Este libro es un grito sordo. No interpela directamente al lector en busca de ayuda, sin embargo vemos página tras página el mundo agónico en el que vive Arcan. El libro es una especie de carta dirigida a su expareja donde vuelca todos sus pensamientos, sin cortarse. Y cuando digo que no se censura me refiero a que el lenguaje del libro resulta cargante e incómodo. Miro a través de sus palabras, su obsesión por alguna de esas palabras repetidas hasta la saciedad en el libro. Entiendo esa utilización. Puedo entender que después de pasar años recibiendo flujos corporales no deseados en tu propio cuerpo, al final todo se reduzca a eso. Por otro lado está la relación tóxica con su expareja; un hombre sin empatía y sin amor hacia ella que no hace más que recordarle “quien es en realidad”.
Este libro es el libro del después. Es el argumento perfecto para tirarle a la cara a la próxima persona que diga que «tiene amigas que son prostitutas porque disfrutan de ello». Nelly Arcan escribió varios libros, pero no obtuvo ayuda, se suicidó en 2009. Para mí, este libro son argumentos para defender la abolición de la prostitución, y también argumentos para pedir a la sociedad que no cierre los ojos ante las personas que sufren depresión y necesitan comprensión y ayuda. Razones para seguir luchando por las mujeres. Este libro incómodo y perturbador está plagado de argumentos para quien los quiera ver. «Para mí, las p.tas, como las chicas de internet, estaban condenadas a matarse con sus propias manos en virtud de un gasto demasiado rápido de una energía vital en sus años de juventud».
En forma de carta, Nelly Argán relata la relación que mantuvo con un hombre y la forma en que ella la vivió, con sus luces y sus sombras. Una carta dura y dolorosa, que conmueve y desgarra a partes iguales. Esta novela autobiográfica me ha servido para conocer a Nelly, lo que pensaba, lo que sentía, lo que le dolía. Me ha costado leerlo, de hecho, ha habido momentos en los que he tenido que parar porque me sentía abrumada, herida. En este libro la autora trata muchos temas difíciles con total transparencia, sin tapujos, con sencillez y claridad. En algunos momentos incluso generando cierta incomodidad. También he de decir que esta escrito de forma muy particular y personal, por lo que en algunas ocasiones cuesta seguirle el ritmo y no resulte fácil de leer. Quizás sea un libro que requiera un momento preciso para leerlo, un momento en el que nos sintamos capaces de afrontar todo lo que nos cuenta la autora en él. A mí no se me van a olvidar las palabras de Nelly Arcan, eso lo tengo muy claro.
Hay historias que merecen ser leídas por todo lo que cuentan. Escuchar de primera voz la experiencia de una persona con una vida tan intensa como Nelly Arcan es una de ellas. Ariana Harwicz menciona siempre en sus entrevistas que la literatura no debe ser moralista, ni debe demostrar tampoco lo buenas personas que somos. Por el contrario, debe indagar en todas las aristas humanas, poner luz sobre lo que se calla, sacar de la sombras lo que siempre se ha escondido. 🥀 El plus de Arcan es que en su caso lo que cuenta no es ficción sino su propia historia. Una historia cruda, desagradable a ratos, donde la vemos «colgada de una relación», negándose a sí misma, renunciando a escribir, también a ser madre (el párrafo del aborto tremendo). 🥀 Leyéndola no podía evitar recordar a Lydia Yuknavitch y su memorable «Cronología del agua» (jamás me cansaré de recomendar esta joya de @carmotpress) o a Virginie Despentes en «Teoría King Kong» o la trilogía «Vernon Subutex». Claro que, siendo honesta, la calidad literaria de Arcan está muy alejada de estas. Durante todo el libro, y aquí está mi «pero», esperé la explosión definitiva, la pala escarbando en la tierra helada, la reflexión profunda que me zarandease, pero no llegó. La potencia de la historia no llega a despegar. Todos los temas que esboza quedan así, en bocetos. Y eso me dio rabia porque no es común leer a mujeres tocándolos de lleno. 🥀 Hay historias que me interesan más por lo que cuentan que por cómo lo cuentan. «Loca» es una de ellas. #NellyArcan #Loca #Mujeresylocura #MaternidadesLit #historiadeunaobsesión #postenredadera
« L’autre côté de la médaille de mon premier livre était son poids énorme qui écraserait le second. Souvent je te disais que le problème, avec ce premier livre, était que tout le monde l’avait aimé mais que personne ne l’avait lu jusqu’au bout, que la démission de mes lecteurs devant Putain m’empêcherait peut être de terminer le second ; disons qu’entre mes lecteurs et moi, il y avait une grande complicité, je leur ai appris que vomir pouvait être une façon d’écrire et ils m’ont fait comprendre que le talent pouvait soulever le cœur »
J’ai aimé la profondeur ressentie par l’auteure. Le texte décrivant cet amour réciproquement destructeur nous captive. Les passages qui témoignent du mal-être de l’auteure viennent nous toucher directement, surtout connaissant l’histoire de Nelly Arcand.
"La fin arrive quand on vit du sabotage de sa propre personne et quand, sous un soleil d'été, on souffre parce que le temps ne tient pas compte des états d'esprit."
"Très tôt, j'ai compris que dans la vie, il fallait être heureux; depuis, je vis sous pression."
J'ai juste envie de dire que Nelly Arcan a l'art d'écorcher le cœur de ceux qui la lisent.
Ce que j'aime chez elle, c'est qu'elle n'épargne personne. Ses lecteurs doivent se préparer psychologiquement à atterrir dans un récit violent, cru, triste et aussi très réaliste.
La littérature de Nelly m'effraie car à chaque fois, elle m'agrippe et me tire de mon monde pour que j'atterrisse dans le sien, sans ménagements.
Ce n'est pas un monde doux, mais un monde terriblement angoissant.
Quand on lit Nelly Arcan, on sait déjà que ce ne sera pas de tout repos.
Quelques réflexions intéressantes mais je me suis vite lassée de cette lettre qui tourne en rond, autour d'une relation toxique : de sa naissance à la rupture.
J’ai lu des trucs trash, des trucs tristes, des trucs sombres, et ça m’a jamais empêché de les dévorer. Mais Folle…
Folle j’ai eu du mal à le lire, parce que la souffrance de Nelly Arcan est tellement perceptible ; et c’est une douleur que toutes les femmes ont connu ou connaîtront un jour. Parce que le hommes sont des chiens et qu’elle ne nous cache rien.
Elle nous dit tout de l’organique, elle nous dit tout de ce que parfois, nous nous cachons à nous-mêmes.
Donc 3⭐️ parce que, pour ces raisons, franchement c’était pas une lecture agréable ; ce qui ne veut pas dire que ce n’était pas nécessaire.
« (…) pour moi c’était le signe d’une compatibilité parfaite mais ce n’était peut-être rien du tout, tous les moments d’émerveillement que j’ai eus dans ma vie ont été démentis par la suite. »
Un livre difficile à lire, mais qui me touche de très près, mon monde intérieur étant aussi touffu que celui de Nelly Arcan. Un livre pas pour tous. Ceux qui ont peur des profondeurs noires de l'âme humaine auront de la misère à lire ce livre. Moi, j'ai adoré bien que j'étais parfois troublée. Je suis le côté pile, du côté face de Mme Arcand. Un livre bien écrit, dans un style particulier (de très longue phrase répétitive comme un chemin tortueux et non pas droit au but). Un livre qui frappe.
Ok. Je voulais vraiment aimer ce livre plus que ça. Je pense que je me suis perdue dans la trame narrative confuse au point qu'elle en devenait répétitive. C'est vraiment cool, d'une certaine manière, d'avoir le sentiment que le livre pourrait se terminer à tout instant. Ça a du sens. Mais en application, le ressassement, aussi compréhensible soit-il, a seulement eu pour effet de me faire rouler les yeux: ah, on reparle des cartes de tarot pour la 5e fois, ah, c'est l'heure de revenir sur le grand-père. Je comprends la visée artistique, mais en application, ça m'a ennuyée. Superbe livre que j'aurais sans doute plus aimé avec 50 pages de moins
je croyais que c’était ma première lecture, finalement je crois que non. mais je ne voulais pas terminer ce livre, j’aurais voulu qu’il m’accompagne encore. l’amour toxique et les émotions qui s’y rattachent sont tellement bien exprimé.es. les idées sont claires, précises. elle a si bien vu