Petit traité de résilience locale

by Agnès Sinaï, Raphaël Stevens, Hugo Carton

Dans les années à venir, nous devrons faire face aux impacts du réchauffement climatique, à la dégradation accélérée de notre environnement et à la raréfaction des ressources qui maintiennent notre civilisation en vie, trois bouleversements qui vont s'accompagner de profonds changements sociétaux. Il devient urgent de s'y préparer pour infléchir les trajectoires en développant notre résilience, cette capacité des êtres et des systèmes socio-écologiques à absorber les chocs et à les transformer. Mot d'ordre du mouvement des villes en transition, mobilisateur pour certains, synonyme de résignation pour d'autres, la résilience comprend plusieurs facettes. Elle s'adresse à la fois aux individus, aux collectivités et aux élus locaux qui sont en première ligne pour maintenir les fondamentaux de notre société : santé, alimentation, transport, gestion des ressources vitales, énergie, habitat.
Loin de prôner le repli sur soi, les stratégies de résilience encouragent le partage, la coopération, l'autonomie créatrice et l'imagination de tous les acteurs locaux. Les auteurs de ce livre nous offrent une boussole qui pourrait s'avérer bien utile pour traverser ce siècle sans chavirer.

Fondatrice de l'Institut Momentum, Agnès Sinaï est journaliste environnementale. Raphaël Stevens est chercheur spécialisé en résilience des systèmes socio-écologiques, formateur et auteur. Hugo Carton est ingénieur centralien, diplômé de Sciences Po. Pablo Servigne est chercheur indépendant, auteur, formateur et conférencier. Tous sont chercheurs associés à l'Institut Momentum.

Genres: Nonfiction

111 pages, Paperback

First published September 15, 2015

Reviews

[Amélie Poirier · Rating 4 out of 5]

« la résilience telle que nous l’entendons est un ensemble d’outils pour le « grand débranchement », une panoplie de nouveaux métiers à des échelles de proximité permettant de regagner de l’autonomie par rapport au système industriel tout en se reconnectant les uns aux autres et à la nature. »

Une belle petite lecture décrivant le concept de résilience par rapport à la transition énergétique, au niveau local. Un peu outdaté et très européen par moment, mais un chouette format!

[Patricia · Rating 3 out of 5]

Propose des idées très intéressantes, un peu radicales comme je les aime (dans l’énumération des modes de transport à privilégier, il y a la charrette à chevaux). Le style d’écriture est très lourd et il y a parfois des phrases très complexes qui ne veulent rien dire (comme aiment les utiliser les intellectuels français). Dans le genre : 
« Une [étude] classe dix définitions [de la résilience] selon leur degré de normativité, c’est-à-dire selon leur éloignement relatif à une définition purement descriptive ou selon leur proximité par rapport à une définition qui serait souhaitable ou désirable pour nos sociétés» ???? (p. 18 de mon édition)

J’ai bien aimé mais dans le même genre, j’ai préféré «Demain le Québec».

[Mina · Rating 5 out of 5]

Un très beau livre qui tue les faux espoir et en fait naître de nouveaux. Catastrophisme peut-être. Réalisme surtout. Cela donne envie de porter des projets d'apprendre à faire pousser des tomates et de regarder en face le mal que l'on fait à la Terre et de pleurer ensemble avec Elle. Je me suis reconnue dans cette nouvelle spiritualité et ces nouvelles manières de vivre ensemble que nous pourrions inventer.

[Suzanne Snout · Rating 4 out of 5]

Ce livre est important. Il m'a tout de même un peu "angoissé" et nourrit mon discours intérieur au sujet de ces questions. Je pense que c'est important de pouvoir en parler à d'autres personnes pour ne pas se sentir seule et démunie.
En route vers la descente énergétique (les besoins de base ne sont plu fournis à un coût raisonnable à une majorité de la population par des services encadrés par la loi). Il n'y a pas de solutions à chercher mais plutôt des manières de vivre avec.
Dans les années 70 il était encore temps de construire un "développement durable", maintenant c'est trop tard pour que notre société soit durable.
Il faut avoir de la lucidité et de l'espoir.
Que peut-on faire? Le local, approche du collectif et du bien commun, économie low-tech, initiatives de transition, agriculture sans pétrole, retisser des liens puissants avec nos voisins : la résilience.
6 symboles de résilience : la toile d'araignée (robuste mais souple), le caméléon qui s'adapte aux situations, le roseau qui récupère facilement (il plie mais ne casse pas), la colonie des fourmis qui répond rapidement et spontanément, la chenille qui se transforme en papillon (évolue dans deux habitats complètement différents, coelacanthe ("poisson fossil vivant" compatible à son environnement en adaptant sa morphologie).
Accueillir les émotions : 1 ressentir de la gratitude, 2 accueillir les émotions négatives (exprimer pour aller de l'avant).

[Anabel · Rating 4 out of 5]

Il est passé le temps où l’on pouvait éviter le mur. Maintenant, c’est une fatalité. « Dans les années à venir, nous devrons faire face aux impacts du réchauffement climatique, à la dégradation accélérée de notre environnement et à la raréfaction des ressources qui maintiennent notre civilisation en vie, trois bouleversements qui vont s’accompagner de profonds changements sociétaux. » Pour survivre à cet effondrement, les auteurs proposent de développer notre résilience. C’est-à-dire cette capacité des êtres et des systèmes socio-écologiques à absorber les chocs et à se transformer.

[Rafael · Rating 3 out of 5]

Ça n'est donne seul que d'espoir, sinon aussi des idées, des exemples de la vie réelle pour tout ceux qui sont intéressés en se préparer pour l'avenir en construisant des sociétés organisées localement, plus justes est plus résilientes face au changement climatique et des autres grandes défis du XXI siècle.