Il est temps de transformer notre regard sur la solitude des femmes.
Les femmes ont mis des siècles à conquérir le droit d'être seules, à s'affranchir de la surveillance du père, du mari, de la société. Aujourd'hui, enfin, elles le peuvent. Mais leur solitude reste mal vue. Y compris par elles-mêmes, nombreuses à la vivre comme une souffrance ou un échec.
En mêlant analyse historique et récit personnel, Lauren Bastide invite à changer de regard sur les femmes seules : celles qui ne sont pas en couple, celles sans enfants ou dont les enfants ont " quitté le nid ", celles qui voyagent en solitaire, celles qui n'ont besoin de personne – ou essaient, en tout cas.
Il existe dans la solitude la promesse d'une émancipation, d'une estime de soi renouvelée et de la possibilité d'habiter le monde, enfin, à son rythme.
Un livre vraiment pas mal, que je conseillerai sûrement à une amie qui sort d’une rupture par exemple, avec quelques moments intéressants qui m’ont fait réfléchir. Le propos du livre : si les femmes qui vivent seules souffrent de leur solitude, c’est la faute à la société, mais en fait, la solitude est bénéfique aux femmes. Mais malheureusement, je pense que je suis profondément lassée par ce style de texte « essai féministe à la Mona Chollet » où l’autrice va utiliser une situation personnelle comme tremplin pour parler de plein de sujets féministes un peu comme un patchwork, avec plein de sources différentes de la pop culture à la philosophie. Je trouve que cette forme a ces limites : manque de rigueur, côté dev perso indéniable, nombrilisme, éparpillage de la pensée… je vais passer à autre chose dans mes lectures. un dernier point : la base de l’argumentation de Bastide est de remplacer un mot négatif (« foyer » de « femme au foyer ») par un mot positif (« cabane »). Une fois que j’ai détecté la répétition de cette technique j’ai vraiment été « sortie » de l’argumentaire du livre. Enfin, on verra bien quand mon couple volera en éclat : rira bien qui rira le dernier !
A nouveau Lauren me bluffe de sa démonstration en plusieurs partie sur le rapport à la solitude, pour elle et les femmes au cours de l’histoire. Les intermèdes qui relatent son quotidien m’ont touchés. Le chapitre sur la cabane, le lieu refuge à soi, loin de la surveillance de la société, des hommes m’a énormément parlé.
J’ai hâte d’atteindre ce niveau de « connivence avec moi même » dans l’enfinsolitude que je touche du doigts de manière fugace.
j'admire Bastide et son courage qui est necessaire pour dire les choses vraiment incommodes et compliquées. les femmes ont besoin de ce livre! j'aimerais le partager en anglais.
"Seule pour une femme, ça veut dire sans mari et sans enfant. Seul pour un homme, ça veut dire sans charge et sans distraction. Pourtant quand je suis seule, grande nouvelle: je pense, je lis, j'écris! Et c'est probablement pour cela qu'en tant que femme seule, je suis une hérétique qui risque le bûcher."
le propos a raisonné en moi et comme j'ai une grande sympathie pour Lauren Bastide ça m'a plu. je pense par contre que j'arrive au moment où il est temps de prendre une petite pause de ce genre d'essai, mêlant divers angles d'un même sujet et courts extraits de la vie intime de l'autrice. ça me plaît comme forme mais j'en ai tellement lu dans les dernières années que j'ai envie d'aller voir ailleurs. je garde en moi particulièrement les réflexions sur la folie des femmes et le fait que le "refuge", ce lieu où l'on peut se retrouver seule "ENFIN", est l'unique endroit où cette "folie" n'est pas policée, surveillée, restreinte et éteinte.
3,5/ 5 Lecture intéressante, pas forcément ce que je pensais y trouver, cependant certains passages ont résonné en moi, comme celui abordant les effets thérapeutiques de se parler à soi-même et plus largement la crainte de passer pour une « folle » en tant que femme agissant et pensant hors des normes sociétales. D’autres aspects m’ont semblé un peu simplistes comme celui sur les relations amoureuses où l’acception de soi est présentée comme une « solution » pour mieux vivre l’amour.
Le style est fluide est toujours agréable mais j’ai trouvé l’ensemble moins percutant que d’autres écrits de Lauren Bastide, peut être trop tourné sur le personnel. Quand même beaucoup apprécié les parties sur le voyage seule et la dernière partie sur se parler toute seule
Bien mais un peu déçue. Pas tant pour moi mais plutôt pour ma maman de 59 ans à qui je compte offrir ce livre à Noël. Elle en a terriblement besoin de lire un livre comme celui-ci (et sur ce sujet en particulier) mais aura-t-elle toutes les clés pour le comprendre ? L’autrice écrit ici pour des femmes de son âge (ou plus jeune), de sa classe sociale avec son niveau intellectuel. C’est un livre généreux mais pas à la portée de toustes. Des citations en anglais non traduites, des mots comme MILF, SPM, Queer qui sont utilisés mais pas expliqués… Ça peut sembler anodin pour nous qui utilisons ce vocabulaire régulièrement mais pour une femme de sa génération qui n’est pas une grande lectrice et pas présente sur les réseaux sociaux, j’ai peur qu’elle abandonne sa lecture à force de buter sur ces mots… Peut-être je la sous-estime trop, mais durant toute la lecture, je ne pu m’empêcher d’y penser :(
Difficile de noter cette lecture que j’ai certes apprécié mais qui ne m’a pas appris gd chose de nouveau tant je m’intéresse au sujet depuis un moment car… l’enfinsolitude et moi, nous nous connaissons bien. Néanmoins, c’est un ouvrage très court mais complet avec bcp de références intéressantes et à la portée de tous•tes. J’ai aimé découvrir la figure de Gabrielle Souchon, et le dernier chapitre sur le fait de se parler à soi-même.
Un regret peut-être, c’est une lecture qui s’adresse clairement aux femmes, alors qu’elles sont déjà un peu au courant de ce qui se passe pour elles, si tant est qu’elles aient pu faire un pas vers le féminisme. Je rêve d’ouvrages que je pourrais mettre dans les mains de mon père, beau-frère.
Bon c’est caffi d’énumérations et c’est pas forcément très bien écrit mais ça reste très intéressant et bourré de rappels utiles pour les femmes aujourd’hui. Ce livre montre la nécessité de se rappeler de tout le chemin parcouru et de tout le chemin qu’il reste encore à parcourir + je recommande si vous sortez d’une rupture pour bien se rappeler que c’est pas la fin du monde. J’ai néanmoins l’impression qu’il faudrait bien plus de temps pour se pencher sur les centaines de références culturelles que l’auteur mentionne ce qui est dommage car ça donne un côté « bâclé » concernant des sujets très importants qui mériteraient une véritable rigueur ( comme pour la volonté de médicaliser la folie des femmes ou les biais psychiatriques et psychologiques qui existent encore ).
Le titre féministe dont on avait besoin. C’est documenté, bien écrit et … forcément, militant. On se retrouve dans les situations décrites, dans les réflexions qui nous prennent toutes, dans cette culpabilité que l’on ne comprend pas toujours lorsque le besoin « d’enfinsolitude » se fait sentir. Penser à soi et pour soi. Pourquoi est-ce tellement dure pour les femmes ?
Merci pour ce livre et tout le précieux savoir qu’il renferme. Merci pour ces recherches et ces suggestions de lecture distillées au travers des pages. Merci d’avoir permise toutes ces connexions entre mes pensées éparses.
Nous l'avons vu dans le chapitre précédent, les féministes essaient, depuis des siècles, de conquérir pour les femmes des espaces où leur corps et leur esprit pourraient échapper à la surveillance sociale. Mais même en l'absence de mari, de curé, d'évêque, de flic, les femmes exercent sur elles-mêmes une surveillance presque plus implacable. On fait ça toutes seules, comme des grandes. On s'a à l'œil. Le système est bien foutu. Il s'autoalimente. Ce sont les autres femmes en personne qui nous enseignent l'art de ne pas nous lâcher la grappe.
Toujours un bon livre de Lauren Bastide, avec des explications claires de théories psychologiques ou sociologiques, teintées de récits d’expériences personnelles pour illustrer son propos sur la solitude au féminin: celle qui nous est imposée et celle libératrice que l’on peut choisir et se construire selon les clés que Lauren Bastide nous donne. Elle évoque aussi la maternité, la « folie des femmes, et certains éléments historiques.
Lauren Bastide ne déçoit jamais. Je suis tellement contente de l'avoir entendue en conférence et rencontrée avant de lire ce livre. Il me rappelle celle que j'étais il y a 4 ans et cette lecture n'aurait été que l'apologie de mon indépendance. Aujourd'hui, elle est un cap, elle me rassure et me redonne espoir. A toutes les femmes : lisez ce livre.
Quelle énorme claque me suis-je pris à la lecture de cet essai…
Chaque phrase a résonné dans tout mon être et dans toute ma chair. Mais n’est-ce-pas pour ça que nous sommes lecteurs ? Trouver dans les livres ce qui nous est introuvable dans la vie et qui nous rend vivants…
Lauren Bastide écrit d’une manière si juste, si belle, et nous donne tellement de réponses. Merci ✨
Lauren Bastide débroussaille la question de la solitude des femmes - ce qui est choisie, celle qui est subit, celle qui est construite, celle qu’on invente. Rafraîchissant et éclairant, comme toujours 💜
Encore un très bel essai dense et richement documenté sous la plume de Lauren Bastide, décrivant la place des femmes seules à travers les âges, sous différents angles, qui invite à la réflexion.
Une lecture intéressante sur la solitude des femmes, celle qu'on choisit et qu'on savoure au prix des combats féministes menés et de ceux qui nous attendent encore.
Pour un grand nombre de personnes, prendre une décision reste parfois un acte difficile, voire douloureux : embarras devant la multitude des options possibles ; peur de l'erreur ; du regard de l'autre ; méconnaissance de nos désirs les plus profonds ; difficulté à se fixer des critères de choix cohérents. Marie-Luce Brun propose des pistes de réflexion simples pour affronter ces moments : prendre en compte nos aspirations ; faire de petits pas ; se donner du temps ; exercer notre liberté...Une lecture sympathique mais pas non plus transcendante je dirais!