Kim grandit dans le sud de la France, entourée d'adultes immatures et cruels. Seuls ses petits frères, les livres de Baudelaire, la gymnastique rythmique et son prince ardent lui procurent de la joie. Kim survit et raconte sa renaissance, à travers l'éclosion de son désir charnel et de sa vocation d'écrivain.
C’est si BIEN ÉCRIT, PURÉE ! On ne peut pas s’arrêter de lire. J’ai ressenti des tas d’émotions différentes dans un même bouquin, c’est du génie : j’ai adoré l’héroïne, puis l’ai détesté, j’ai été révoltée et dégoûtée, et j’ai pleuré aussi pcq c’est souvent terriblement triste. C’est l’histoire de la vie, quoi. La recherche de son identité, pas que pour l’ado héroïne mais aussi pour tous les personnages aussi ubuesques les uns que les autres… J’ai bien fait de réessayer de lire cette autrice, après une lecture mitigée de Arcadie… que je vais relire, car j’ai maintenant compris sa plume, cynique et sans détour !!!!
eine mehrgenerationen familiengeschichte, die von einer der töchter, kim, erzählt wird. kim hat 4 geschwister, ihre erzeuger_innen, die sie selbst kaum eltern nennen kann und ihre großeltern claudette und charlie. kim erzählt vom aufwachsen in einer familie, in der jede_r sehr mit sich beschäftigt ist und kaum ein füreinander dasein existiert. als mädchen hadert kim mit ihrem geschlecht (sex und gender) und möchte ein junge sein. was sie liebt, ist baudelaire und allgemein lyrik. sie ist wissbegierig, hat ein gespür für wörter und die verletzungen, die sich menschen gegenseitig zufügen. insbesondere das leben einer ihrer brüder, lorenzo, ist geprägt von gewalt: mobbing in der schule, das nicht aufhören mag und ihn schließlich zu einem drastischen schritt veranlässt, über den kim schreibt, den sie (durchaus auch selbstkritisch) reflektiert. sie ist eine starke, emanzipierte heranwachsende junge frau, die es schafft, sich aus den fängen ihrer "vielköpfigen familie" zu befreien, sich loszulösen. wir können uns die familien, in die wir hereingeboren werden, nicht aussuchen, aber wir können versuchen, uns selbst nicht zu verlieren, uns nicht unterdrücken zu lassen, sondern uns trotz allem zu finden.irgendwie. kim ver_zweifelt ganz oft an den erwachsenen und lernt schnell, dass erwachsene einfach auch oft kinder sind und kinder bleiben möchten. dass sich das fatal auf das leben der in die welt gesetzten kinder auswirken kann, wird dabei dann übersehen. ich glaube, was kim lernt ist: sie kann nicht die anderen retten, auch nicht die, die sie sehr liebt und um die sie sich sorgt, aber sie kann sich selbst retten, indem sie ihren weg durch all die widrigkeiten geht. und an sich glaubt. es geht auch um freundinnenschaft über generationen hinweg.kim freundet sich mit der hebamme an,die ihre mutter einst zur welt gebracht hat und die den gleichen namen wie ihre mutter trägt, gladys. (namen spielen eine große rolle in dem roman). ebenso wie die frauenfiguren, die viel präsenter und durchsetzungsstärker (im positiven wie negativen sinne) sind als die männerfiguren.
die geschichte hat mich stellenweise gefesselt, weil die wut, die kim fühlt, mich gepackt hat. die ungerechtigkeiten und die gewalt, der menschen manchmal hilflos ausgeliefert sind.weil sie noch zu klein sind oder zu schwach, um für sich eintreten zu könnnen, sich wehren zu können. aber das fesselnde ließ gegen ende nach. und ich kann nicht mal wirklich benennen,woran das lag.
La plume incroyable d’Emmanuelle Bayamack-Tam. 🤩 « On ne naît pas femme on le devient » décrit bien ce roman qui raconte la traversée de l’adolescence de Kimberley qui explore non pas LA mais des féminités. Les personnages féminins sont d’une richesse infinie et nous embarquent dans une lecture passionnante et riche en émotions.
« À moi ce souvenir qui ne m'appartient pas. De toute façon les souvenirs n'appartiennent à per-sonne. Leur nature est trop incertaine pour que nous nous targuions d'une propriété; la distinction entre eux et les rêves trop ténue pour que nous fondions sur la mémoire quelque certitude que ce soit, à commencer par celle d'avoir vécu quelque chose. Il se peut même que nous ne soyons pas faits pour nous souvenir, si j'en juge par la proportion infime de ce qui échappe à l'oubli d'entre toutes ces riches heures, des heures dont chaque seconde est passée en nous, flux sanguin, pulsation cardiaque, expira-tion, inspiration — et au final, rien, trois fois rien, volatilisation des riches heures, vingt ans de vie tiendraient dans un mouchoir. »
Ce livre au titre ovidien qui raconte “comment l’esprit vient aux filles” nous plonge au plus profond des questionnements qui ont lieu à l’adolescence. Dans ce récit qui ne saurait se réduire à un allègre récit d’apprentissage, la narratrice nous emmène dans sa traversée de l'adolescence dans laquelle elle tente de se construire une identité subversive, aux antipodes de la féminité commune: “les filles comme moi restent une catégorie à définir”(p.331). Ce livre interroge donc qu’est-ce qu’ “être femme”, et tente de décrire non pas une, mais des féminités possibles et complexes à travers des personnages féminins ayant tous des personnalités marquées. A l'instar de Philomèle dans les Métamorphoses, Kimberly va survivre aux outrages des siens et se venge sur la vie, en vivant un amour final sulfureux, vrai et sans diminution.
On ne né pas femme on le devient... résume parfaitement le parcours que Kim traverse dans ce roman rafraîchissant.
“Les gens sont trop fragiles pour moi, décidément; leur santé mentale trop précaire, leur existence trop menacée par quelque bout qu’on la prenne. Mes aspirations légitimes à la force et à la sagesse se heurteront toujours à leur faiblesse insigne et à leurs pauvres stratégies de dissimulation de la réalité.”
Brûlant, cru, violent et poétique mais aussi bourré d'espoir, comme d'autres romans de la grande Emmanuelle Bayamack-Tam. Des héroïnes fortes, fières et imposantes au milieu de gens insipides, de familles dysfonctionnelles et imbues d'elles-mêmes, qui traversent les années pour devenir ce qu'elles sont, ce qu'elles veulent être. Superbe.